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[CRITIQUE] : N'avoue jamais


Réalisateur : Ivan Calbérac
Acteurs : André Dussolier, Sabine Azéma, Thierry Lhermitte, Sébastien Chassaigne,...
Distributeur : Wild Bunch Distribution
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Français.
Durée : 1h34min.

Synopsis :
Après 50 ans de mariage, François Marsault, général à la retraite, est encore fou amoureux d’Annie, sa femme. Lorsqu’il découvre qu’elle l’a trompé 40 ans plus tôt, son sang ne fait qu’un tour. Afin de laver son honneur, une seule solution : la quitter et partir manu militari retrouver Boris, l’ancien amant, pour lui casser la figure. Mais à son âge, l’affaire n’est pas si simple…



Critique :



La comédie est, sans doute, le genre cinématographique aussi bien le plus difficile à aborder, que le plus ingrat, et encore plus au sein d'un septième art hexagonal où il est facile (s'en est même un sport, pour les spectateurs les plus bas du front d'entre-nous, et sans même avoir vu les films parce que lolilol) de tirer sur une ambulance sans roues, sans vitres et sans moteur.
Car s'il est difficile de faire rire tout le monde, ça l'est d'autant plus d'être drôle, et encore plus (définitivement trop de plus dans cette phrase) à une époque où le politiquement correct se fait de plus en plus despotique.

Mais force est d'admettre, tout de même, que si l'enfer est pavé de bonnes intentions, il n'est pas juste évident de penser que bon nombres de producteurs/cinéastes tirent un peu trop sur la corde du mauvais goût et/où de l'équation facile et paresseuse, pour composer des formules cinématographiques que même le plus nostalgique et naif des auditoires, trouverait indigeste.

Copyright Wild Bunch Distribution

Faites entrer l'accusé de la semaine donc, N'avoue jamais d'un Yvan Calbérac à la filmographie jusqu'ici sans fausse note (les excellents L'Etudiante et Monsieur Henri, Venise n'est pas en Italie ou encore le plus récent La Dégustation), comédie populaire et vaudevillesque aussi faisandée que furieusement convenue, tout droit sortie du congélo des années 1990/2000, jusque dans son trio d'acteurs tellement rompu au genre - et à partager la vedette ensemble, pour ne rien gâcher -, qu'ils ne cherchent même pas à atteindre le seuil zéro du minimum syndical.

Comment les blâmer après tout, tant toute cette catastrophe " comique " vissée sur le caca nerveux d'un général psychorigide et à la retraite - c'est compatible -, bien décidé à casser la gueule quarante ans plus tard, à l'homme avec qui sa femme l'a trompé (et qui avait su garder le secret jusque-là, mais n'a pas pu se retenir une petite heure et demie de bobine de plus), n'a jamais l'envie d'avoir envie (référence à Johnny, même pas pardon) de susciter ni le rire, ni l'intérêt chez son spectateur, trop vite usé par cette énième caricature grotesque et sans folie d'une comédie de boulevard qui n'a de comédie que de nom.
Allez, on appelera juste cela un sacré accident de parcours, pour tout le monde.


Jonathan Chevrier


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