Badlands : Vers un nouveau film Predator signé Dan Trachtenberg ?
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Plusieurs projets dans les tuyaux donc, une suite à Prey mais aussi et surtout Badlands, écrit et réalisé à nouveau par Dan Trachtenberg, qui sera catapulté dans le futur et aura à nouveau, un personnage féminin en vedette...
Si beaucoup ont trop vite placé l'excellent Prey de Dan Trachtenberg au niveau du film original de John McTiernan (calmez-vous) voire même au-dessus de celui de l'excellent second opus de Stephen Hopkins (ça peut, peut-être, se discuter... et encore), force est d'admettre que si l'enflammade était exagérée, la qualité du film de Dan Trachtenberg est pourtant indéniable.
Sans trembler, le film apporte sa pierre ambitieuse à l'édifice du Predatorverse : une suite qui ne joue pas paresseusement la carte du pompage aveugle du film original et qui incarne un B movie rafraîchissant et old school, sorte de survival/western SF au charme primitif et brutal qui prend son temps pour organiser son chaos sanglant et jubilatoire.
Mais ce qui rajoute du sel à ce prequel, de la puissance à son apologie du dogme Darwinien de la loi du plus fort, c'est son contexte historique redoutable certes loin du regard viscéral de Mel Gibson sur Apocalypto, mais pas moins impactant dans son approche : qui est le prédateur le plus redoutable, la bestiole extraterrestre ou l'homme et, plus directement, le colonisateur ?
Sans totalement plonger tête la première dans un esprit révisionniste, ce contexte historique redonne du sens à l'invasion d'une entité extraterrestre qui à l'habitude de venir hanter notre planète, une autre puissance étrangère - où plutôt cosmique - venue conquérir les terres de ceux qu'ils considèrent comme des proies faciles, et qu'il n'a (vraiment) aucun remord à exterminer.
Une vision d'autant plus forte qu'il se confronte à une opposante qui voit cet affrontement comme une manière d'affirmer ce qu'elle est, un rite de passage initiatique qui prouvera une bonne fois pour toute sa vraie valeur.
De retour en odeur de sainteté du côté des cinéphiles, et surtout d'une firme aux grandes oreilles bien contente d'en avoir fait l'un de ses hits de l'été 2022 en streaming (au lieu de le mettre en salles, à la différence de son gros - mais fructueux - étron Thor : Love and Thunder), il était évident désormais de se demander ce que la franchise nous prépare pour la suite, tant Hollywood ne tarde jamais à battre le fer lorsqu'il est encore chaud.
Nouveau prequel, une suite contemporaine plus proche du film de Shane Black, un retour de Schwarzenegger où Glover (qui sont désormais vraiment trop vieux pour ses conneries) voire même un nouveau spin-off avec les xénomorphes (sic), tout est possible, surtout le pire à Hollywood.
Interrogé par le site Variety, le producteur de longue date de la saga, John Davis, s'était exprimé film août 2022 à la fois sur la genèse du projet Prey, mais aussi sur l'avenir potentiel de la saga.
Quant à l'avenir de la saga, le bonhomme était plus évasif, laissant entendre que les clés sont entre les mains d'une Disney capable de tout, mais qui ne manquera absolument pas de poncer jusqu'à l'os tout succès présent dans son catalogue.
Un an et demi plus tard, le Hollywood Reporter donne un peu de lumière sur le plan du tandem Disney/20th Century Studios et... il ne fait pas tant que cela envie.
Si beaucoup ont trop vite placé l'excellent Prey de Dan Trachtenberg au niveau du film original de John McTiernan (calmez-vous) voire même au-dessus de celui de l'excellent second opus de Stephen Hopkins (ça peut, peut-être, se discuter... et encore), force est d'admettre que si l'enflammade était exagérée, la qualité du film de Dan Trachtenberg est pourtant indéniable.
Sans trembler, le film apporte sa pierre ambitieuse à l'édifice du Predatorverse : une suite qui ne joue pas paresseusement la carte du pompage aveugle du film original et qui incarne un B movie rafraîchissant et old school, sorte de survival/western SF au charme primitif et brutal qui prend son temps pour organiser son chaos sanglant et jubilatoire.
Mais ce qui rajoute du sel à ce prequel, de la puissance à son apologie du dogme Darwinien de la loi du plus fort, c'est son contexte historique redoutable certes loin du regard viscéral de Mel Gibson sur Apocalypto, mais pas moins impactant dans son approche : qui est le prédateur le plus redoutable, la bestiole extraterrestre ou l'homme et, plus directement, le colonisateur ?
Sans totalement plonger tête la première dans un esprit révisionniste, ce contexte historique redonne du sens à l'invasion d'une entité extraterrestre qui à l'habitude de venir hanter notre planète, une autre puissance étrangère - où plutôt cosmique - venue conquérir les terres de ceux qu'ils considèrent comme des proies faciles, et qu'il n'a (vraiment) aucun remord à exterminer.
Une vision d'autant plus forte qu'il se confronte à une opposante qui voit cet affrontement comme une manière d'affirmer ce qu'elle est, un rite de passage initiatique qui prouvera une bonne fois pour toute sa vraie valeur.
Prey - Copyright Disney+ |
De retour en odeur de sainteté du côté des cinéphiles, et surtout d'une firme aux grandes oreilles bien contente d'en avoir fait l'un de ses hits de l'été 2022 en streaming (au lieu de le mettre en salles, à la différence de son gros - mais fructueux - étron Thor : Love and Thunder), il était évident désormais de se demander ce que la franchise nous prépare pour la suite, tant Hollywood ne tarde jamais à battre le fer lorsqu'il est encore chaud.
Nouveau prequel, une suite contemporaine plus proche du film de Shane Black, un retour de Schwarzenegger où Glover (qui sont désormais vraiment trop vieux pour ses conneries) voire même un nouveau spin-off avec les xénomorphes (sic), tout est possible, surtout le pire à Hollywood.
Interrogé par le site Variety, le producteur de longue date de la saga, John Davis, s'était exprimé film août 2022 à la fois sur la genèse du projet Prey, mais aussi sur l'avenir potentiel de la saga.
Dan est venu me voir et nous sommes allés au studio, et ils etaient en train de faire l'autre film (The Predator de Shane Black, ndlr). Et nous avons décidé : "D'accord, faisons ça, mais nous allons en faire un projet top secret." L'idée était donc de garder le projet secret. L'autre film sortait, puis nous avons annoncé que nous étions tout de suite prêts à faire Prey. Mais cela a pris beaucoup plus de temps car différentes choses se sont produites et la Fox a été vendu. Le projet est passé chez Disney et je pense que c'est génial. Disney a compris le potentiel de cette franchise. - John Davis
Dan a fait un travail formidable. Ce film vient de son imagination. Ce film était son idée. Les gens ont juste besoin d'une nouvelle réinterprétation de cette franchise de temps en temps. Et s'ils l'ont, elle survivra 100 ans. - John Davis
The Predator - Copyright 2018 Twentieth Century Fox |
Quant à l'avenir de la saga, le bonhomme était plus évasif, laissant entendre que les clés sont entre les mains d'une Disney capable de tout, mais qui ne manquera absolument pas de poncer jusqu'à l'os tout succès présent dans son catalogue.
Eh bien, il peut y avoir une origin story. Peut-être une autre histoire Alien vs. Predator dans une situation où un contexte différent. Peut-être qu'il y a une nouvelle version plus moderne. Voire quelque chose entre les deux. Je pense que ce personnage peut vraiment apparaître à travers l'histoire. - John Davis
Un an et demi plus tard, le Hollywood Reporter donne un peu de lumière sur le plan du tandem Disney/20th Century Studios et... il ne fait pas tant que cela envie.
En effet, il est désormais officiel qu'une suite directe à Prey est dans les tuyaux, mais qu'une multitude de projets seraient également sur le grill (avec, à priori Trachtenberg en son centre), dont un film à nouveau écrit et réalisé par Dan Trachtenberg : Badlands, dont on ne sait pas grand chose si ce n'est qu'il devrait se passer dans le futur, et devrait à nouveau avoir un personnage féminin en lead.