[CRITIQUE] : Surclassée
Réalisatrice : Carlton Young
Acteurs : Camila Mendes, Archie Renaux, Marisa Tomei, Lena Olin,...
Distributeur : Amazon Prime Vidéo France
Budget : -
Genre : Comédie, Romance.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h44min
Synopsis :
Ana est une stagiaire ambitieuse qui rêve d'une carrière dans le monde de l'art tout en essayant d'impressionner son exigeante patronne Claire. Lorsqu'elle est surclassée en première classe lors d'un voyage d'affaires, elle rencontre le beau Will, qui confond Ana avec sa patronne - un mensonge blanc qui déclenche une chaîne d'événements glamour, de romances et d'opportunités, jusqu'à ce que ses mensonges menacent de remonter à la surface.
Critique :
Acteurs : Camila Mendes, Archie Renaux, Marisa Tomei, Lena Olin,...
Distributeur : Amazon Prime Vidéo France
Budget : -
Genre : Comédie, Romance.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h44min
Synopsis :
Ana est une stagiaire ambitieuse qui rêve d'une carrière dans le monde de l'art tout en essayant d'impressionner son exigeante patronne Claire. Lorsqu'elle est surclassée en première classe lors d'un voyage d'affaires, elle rencontre le beau Will, qui confond Ana avec sa patronne - un mensonge blanc qui déclenche une chaîne d'événements glamour, de romances et d'opportunités, jusqu'à ce que ses mensonges menacent de remonter à la surface.
Critique :
Petite sucrerie de saison assumant tout du long son statut de romcom sirupeuse à peine plus élaborée qu'un téléfilm Hallmark, #Surclassée, expurgée de tout cynisme méta à la mode, se fait une charmante séance qui ne transcende jamais sa formule, mais fait joliment son office. pic.twitter.com/mz1XnYbBYr
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) February 9, 2024
À sa vision, il n'y a rien de plus évident que d'affirmer que la comédie romantique Upgraded - Surclassée par chez nous - de Carlton Young est furieusement familière et convenue, dans le sens où elle épouse sans la moindre réserve et avec gourmandise tous les tropes du genre (après tout, qu'est-ce qui différencie Camilla Mendez d'une Jennifer Lopez du début des années 2000 ? Pas grand chose).
Mais surtout, elle assume pleinement ce qu'elle est, tant elle est plus ou moins sérieuse dans son exploration de la romcom sirupeuse sauce Hallmark TV (en un peu plus digeste, ne poussons pas trop le bouchon de la mauvaise foi), expurgée de tout cynisme méta à la mode et d'une volonté putassière de se moquer/jouer de ses personnages pour mieux nous faire rire/chavirer.
Une approche pure (enfin, on se comprend) et simple qui ne ment jamais sur la marchandise et qui incarne, jusque dans ses petites maladresses, exactement l'idée de ce que l'on est venu " consommer ", au sein d'un catalogue de plateformes en ayant fait un gagne-pain excessivement facile.
On y suit les atermoiements de Ana, une amatrice d'art un brin fauché qui travaille pour une maison de ventes aux enchères à New-York, sous la direction de son exigeante de patronne, Claire.
Lors d'un voyage professionnel à Londres, Ana a la petite victoire d'être surclassée en classe affaires, où elle rencontre le charmant William, à qui elle raconte quelques mensonges anodins - de prime abord - sur sa carrière, histoire de paraître plus importante qu'elle ne l'est en réalité (il l'a prend pour la propre patronne de son entreprise).
Des ajustements de la réalité qui l'emmène à, doux hasard, se lier d'amitié avec la mère millionnaire du garçon, Catherine, la catapultant dans une situation loin d'être reluisante ou son accumulation de mensonges va l'obliger à choisir entre perdre son emploi ou perdre son amour naissant avec William.
Comme la plupart des téléfilms de saison (la Saint Valentin comme Noël finalement) à la configuration un poil laborieuse, s'enroulant autour d'un pitch résolument prétexte et cousu de fil blanc, Upgraded prend sensiblement son temps pour démarrer mais fait preuve d'un vrai charme discret lorsque tous les éléments de sa recette éculée sont savamment disposés sur la table, même s'il n'a de cesse d'enchaîner les micros-remous/rebondissements pour étirer plus que de raison une issue qui saute aux yeux des spectateurs avant même que le bouton play ne soit pressé.
Alors oui, ça ne casse pas trois pattes à un canard en offrant le strict minimum, ça n'est pas forcément plus adorable - ni moins ringard - que la moyenne et cela sera, sans doute, aussi vite vu qu'oublié pour beaucoup (quand bien même il s'appuie, assez étonnamment, plus sur la comédie que sur la romance).
Mais avec une Marisa Tomei hilarante, une Camila Mendes vraiment charmante et un message plutôt bien charpenté sur l'autonomisation des femmes, le film de Carlton Young ne transcende pas sa formule, mais se fait légèrement meilleur et définitivement plus doux qu'il ne devrait l'être.
Jonathan Chevrier
Mais surtout, elle assume pleinement ce qu'elle est, tant elle est plus ou moins sérieuse dans son exploration de la romcom sirupeuse sauce Hallmark TV (en un peu plus digeste, ne poussons pas trop le bouchon de la mauvaise foi), expurgée de tout cynisme méta à la mode et d'une volonté putassière de se moquer/jouer de ses personnages pour mieux nous faire rire/chavirer.
Une approche pure (enfin, on se comprend) et simple qui ne ment jamais sur la marchandise et qui incarne, jusque dans ses petites maladresses, exactement l'idée de ce que l'on est venu " consommer ", au sein d'un catalogue de plateformes en ayant fait un gagne-pain excessivement facile.
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On y suit les atermoiements de Ana, une amatrice d'art un brin fauché qui travaille pour une maison de ventes aux enchères à New-York, sous la direction de son exigeante de patronne, Claire.
Lors d'un voyage professionnel à Londres, Ana a la petite victoire d'être surclassée en classe affaires, où elle rencontre le charmant William, à qui elle raconte quelques mensonges anodins - de prime abord - sur sa carrière, histoire de paraître plus importante qu'elle ne l'est en réalité (il l'a prend pour la propre patronne de son entreprise).
Des ajustements de la réalité qui l'emmène à, doux hasard, se lier d'amitié avec la mère millionnaire du garçon, Catherine, la catapultant dans une situation loin d'être reluisante ou son accumulation de mensonges va l'obliger à choisir entre perdre son emploi ou perdre son amour naissant avec William.
Comme la plupart des téléfilms de saison (la Saint Valentin comme Noël finalement) à la configuration un poil laborieuse, s'enroulant autour d'un pitch résolument prétexte et cousu de fil blanc, Upgraded prend sensiblement son temps pour démarrer mais fait preuve d'un vrai charme discret lorsque tous les éléments de sa recette éculée sont savamment disposés sur la table, même s'il n'a de cesse d'enchaîner les micros-remous/rebondissements pour étirer plus que de raison une issue qui saute aux yeux des spectateurs avant même que le bouton play ne soit pressé.
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Alors oui, ça ne casse pas trois pattes à un canard en offrant le strict minimum, ça n'est pas forcément plus adorable - ni moins ringard - que la moyenne et cela sera, sans doute, aussi vite vu qu'oublié pour beaucoup (quand bien même il s'appuie, assez étonnamment, plus sur la comédie que sur la romance).
Mais avec une Marisa Tomei hilarante, une Camila Mendes vraiment charmante et un message plutôt bien charpenté sur l'autonomisation des femmes, le film de Carlton Young ne transcende pas sa formule, mais se fait légèrement meilleur et définitivement plus doux qu'il ne devrait l'être.
Jonathan Chevrier