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[CRITIQUE] : The Demon Inside


Réalisateur :  Pearry Reginald Teo
Acteurs : Robert Kazinsky, Peter Jason, Florence Faivre,...
Distributeur : Alba Films
Budget : -
Genre : Epouvante-Horreur.
Nationalité : Américain
Durée : 1h27min

Synopsis :
Après trois années passées en prison pour la mort d’un enfant lors d’une séance d’exorcisme qui a mal tournée, le Père Lambert cherche sa rédemption auprès de Joel, un jeune père de famille qui soupçonne son fils d’être possédé...




Critique :



Alors que le chef-d'oeuvre (oui, il l'est) L'Exorciste de William " Fucking " Friedkin,  se rapproche tranquillement mais sûrement de ses cinquantes printemps, il y a quelque chose d'assez frustrant et, n'ayons pas peur des mots, assez effrayant également, à l'idée de réaliser qu'il n'y a pas fondamentalement eu en un demi-siècle ou presque, de films d'exorcisme qui lui arrive un minimum à la cheville... ne cherchez pas, il n'y en a pas.
Ce qui permet de franchement relativiser la vision de toute production arpentant, même avec assurance et ambition, ce sous-genre de l'horreur puisque la comparaison est aussi inutile que contre-productive.
De quoi donc, nous en faire apprécier ceux qui l'aborde modestement, sans chercher à le renouveler ou y apporter un tant soit peu leur " marque ". 


Conscient qu'il n'apporte rien de particulièrement nouveau au genre (plutôt surmené dans la production horrifique US), The Demon Inside (The Assent en V.O, titre bien plus juste et évocateur, l'assentiment pouvant pleinement se voir comme l'une des phases de la possession démoniaque, ou le démon occupant possède le contrôle total sur son entité hôte) de Pearry Reginald Teo, déroule donc sa caravane des horreurs avec une subtilité étonnante, et une maitrise qui en dit long sur les capacités de son cinéaste.
Ironiquement informatif (oui, les exorcismes sont légaux - " le premier amendement protège les exorcismes" -, même si l'on peut être puni par la loi lorsque les séances ne se passent pas très bien), voguant en terre plus que connu (encore un môme possedé, sad but true), le film suit l'histoire du malheureux Mason, jeune rejeton de Joel, un homme veuf qui peine à joindre les deux bouts, et dont le quotidien va de mal en pis (une baby-sitter parfaite pour son fils qui va le larguer, une assistante sociale qui le menace constamment de lui retirer la chair de sa chair s'il ne gonfle pas plus ses revenus), déjà qu'il n'incarnait pas la folie non plus à la base (être veuf, et schizophrène).
Comme souvent dans ces cas-là, le fiston commence à agir bizarrement, et si on pense tout d'abord à une certaine hérédité (il aurait pu être, lui aussi, schizophrène), il va falloir se faire une raison : il est possédé.
Faisant fît de cette (relative) prévisibilité narrative un peu obligée (un peu seulement), Teo - également scénariste du film -, met donc toute son énergie sur une esthétique léchée (une maison délabrée remplie d'oeuvres macabres, qui mériteraient presque que l'on s'attarde 90 minutes sur elles) ainsi qu'une mise en scène solide et bricolée (le budget est faible, et cela se sent) par quelques touches stylistiques vraiment effrayantes.



Mieux, il aborde le thème de la possession avec une approche plus psychologique qu'à l'accoutumée, racontée à travers la perspective de Mason - même l'exorcisme, montré de manière éphèmère mais qui reste assez tétanisant -, et dont la torsion final en surprendra plus d'un (et le mot est faible).Dommage alors, que les performances s'avèrent assez inégales dans la généralité (Robert Kazinsky assure et... c'est tout), tronquant un peu la gravité de ce qui s'avère réellement, une bonne surprise car oui, The Demon Inside est un bon film d'horreur, et un vrai bon film d'exorcisme.


Jonathan Chevrier


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