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[CRITIQUE] : The Land


Réalisateur : Steven Caple Jr
Acteurs : Moises Arias, Michael Kenneth Williams, Jorge Lendeborg Jr,...
Distributeur : e-Cinema
Budget : -
Genre : Drame.
Nationalité : Américain.
Durée : 2h00min.

Synopsis : 

Quatre adolescents passent leur été à errer dans les rues de Cleveland, Ohio, en espérant atteindre un jour leur rêve : devenir skateur professionnel. Mais quand ils tombent dans les filets de trafiquants locaux, la drogue et l’argent facile vont éprouver leur amitié et mettre leurs vies en danger.Quatre adolescents passent leur été à vouloir réaliser leur rêve : devenir skateboarders professionnels.



Critique :


Alors qu'il est actuellement en train de mettre en boîte l'une des suites les plus attendues du moment, Creed II, après que la légende Sylvester Stallone ait un fine abandonné le fauteuil de réalisateur, Steven Caple Jr pourrait bel et bien voir sa carrière exploser si la nouvelle aventure du rejeton d'Apollo Creed et de l'éternel Rocky Balboa, s'avère au moins aussi exaltante que la précédente.
Un comble quand on sait que le premier long du bonhomme, The Land, qui a fait son petit boucan outre-Atlantique, n'avait pas encore pu atteindre les écrans hexagonaux... jusqu'à la semaine passée, où il est sorti sans trop de bruit en e-Cinema.


Une petite erreur qu'il faut corriger au plus vite, car même s'il porte les stigmates de tout premier long inégal, le film est transpire sensiblement l'amour du cinéma bien fait, et incarne une belle et douloureuse peinture de la jeunesse paumée et désespérée de Cleveland.
Avec ses héros attachants engoncés dans la spirale infernale du crime, tentant, armés de leurs skates, de bouffer par la racine le faussement promis American Dream avant d'être solidement rattrapé par la dure réalité d'un quotidien gangrené par la misère et la violence; The Land est un puissant et tragique drame urbain, sorte de versant sombre du récent et enthousiasmant Dope de Rick Famuyiwa, qui fait la part belle à ses personnages, à défaut de tous convenablement les croquer avec soin (notamment le " vilain " de l'histoire, Momma, campé avec plus ou moins de réalisme par Linda Emond).



Modeste, solidement interprété (l'inestimable Michael K. Williams vole le show à chacune de ses scènes), visuellement sublime, prenant malgré quelques longueurs, shooté au bon hip-hop (Nas à la production) et porté par une sincérité évidente, le premier essai sur grand écran de Steven Caple Jr est un petit bout de cinéma prometteur qui ne laisse présager que du bon pour Creed II, dont l'attente devient de facto, encore plus insoutenable qu'elle ne l'était déjà...


Jonathan Chevrier