[CRITIQUE] : I am the Future
Réalisatrice : Rachel Cisinski
Acteurs : Mamadou Dioulde Diallo, Laxmi Chauhan, Dian Safitri, Soumayraa Hmouda,...
Distributeur : Wayna Pitch
Budget : -
Genre : Documentaire.
Nationalité : Français.
Durée : 1h38min.
Synopsis :
Des rêves plein la tête malgré les difficultés qu’ils rencontrent, quatre jeunes s’interrogent sur leur avenir et celui de leur communauté. Venus de France, Indonésie, Inde et Liban, leurs destins convergent à New York où ils témoignent de leur expérience de la pauvreté aux Nations Unies. Au travers de l’écriture, de la danse, de la photographie et du dessin, les protagonistes posent, avec courage et joie, un œil rare sur les grands défis contemporains.
C'est peut-être (assurément à cause d'un clivage politique mondiale de plus en plus extrême (la montée progressive de l'extrême droite n'est plus qu'une simple menace, c'est une vérité qui nous touche tous à différentes échelles), qui va évidemment de pair avec une humanité à la précarité croissante et passablement usée par le contexte sanitaire de ses dernières années, que la production cinématographique actuelle à une tendance prépondérante à vouloir aborder des sujets socialement pertinents, pour mieux réveiller/alerter une population face à des dilemmes humains, sociaux et/ou écologiques de plus en plus préoccupant.
Et qui y aurait-il de plus préoccupant - voire de terrifiant -, que de découvrir une jeunesse actuelle censée transformer/porter le monde de demain, écrasée par le désespoir et être dénué de tout optimisme, de toute aspiration à la fois personnelle et collective, pour nous faire redresser un tant soit peu la barre ?
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Copyright Wayna Pitch |
En ce sens, un documentaire tel que I Am The Future de Rachel Cisinski, à quelque chose de profondément rassurant, lui qui s'attache aux questionnements comme aux pérégrinations d'une poignée d'adolescents empathiques - trois filles et un garçon -, aux horizons comme aux parcours dissemblables - mais noués dans une précarité profonde -, partis témoigner via des supports artistiques variés (danse, photographie,...), de leur expérience de la pauvreté aux Nations Unies.
Pas révolutionnaire pour un sou (ce qui n'est pas son intention première, on est d'accord, mais ce type de projet est régulièrement célébré à l'écran) mais d'une honnêteté touchante (même si ces portraits auraient mérites un poil plus de consistance), le film incarne un beau et nécessaire témoignage d'une jeunesse active et concernée, à la fois sensible aux maux contemporains et porté par un optimisme essentiel, véritable antidote face à l'idée (vérité) persistante que notre humanité est perdue.
Jonathan Chevrier