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[CRITIQUE] : Dead Lover


Réalisatrice : Grace Glowicki
Acteurs : Grace Glowicki, Ben Petrie, Leah Doz, Lowen Morrow,...
Distributeur : -
Budget : -
Genre : Comédie, Épouvante-horreur.
Nationalité : Canadien.
Durée : 1h24min.

Synopsis :
Une fossoyeuse solitaire rencontre l'homme de ses rêves, leur liaison éclair est interrompue lorsqu'il se noie tragiquement en mer. Accablée de chagrin, elle tente de le ressusciter par le biais d'expériences folles.




Voilà bonne année maintenant que l'on avait découvert le (très) sympathique Lisa Frankensteinestampillé premier long-métrage de la fille de feu Robin Williams, Zelda Williams (porté par la plume affûtée de Diablo Cody, et injustement sorti en catimini par la case VOD, et sans toucher les rebords d'une plateforme), petit bout de comédie romantico-morbide qui transpirait les 80s de tous les bords de sa pellicule dans son cocktail mélangeant coming of age movie horrifique, romance et comédie noire.

Bonne nouvelle, le bien nommé Dead Lover, qui marque le second passage derrière la caméra de la sensiblement talentueuse Grace Glowicki (également au scénario et en vedette), s'échine lui aussi à jouer la carte d'un humour plutôt relevé pour triturer les lhistoire familière du mythe Frankenstein de Mary Shelley (plus fidèlement que Willlams, évidemment), dans une célébration plus poussiéreuse et craspec que foncièrement gore, à l'image des cinémas de Frank Henenlotter et feu le regretté Stuart Gordon.

Rhayne Vermette

Comédie macabre, gentiment dégueu et déglinguée qui assume sans trembler ses contours volontairement camp comme ses élans théâtraux (jusque dans le minimalisme de ses décors et son esprit presque totalement improvisé), l'histoire est tout du long vissée sur les aternoiements d'une fossoyeuse solitaire malgré elle, qui sent furieusement la poussière et le cadavre (à tel point que personne ne veut s'approcher d'elle, même à une distance raisonnable),  mais arrive néanmoins à trouver l'homme de sa vie, un homme impuissant qui va, malheureusement, succomber prématurément lors d'un voyage.
Ce qui aurait pu mettre fin à leur idylle improbable, ne sera que le point de départ de la détermination sans borne - et sans morale - d'une femme décidée à ramener à la vie l'homme qu'elle aime.

Odyssée gothico-ludique à l'énergie joliment communicative qui n'hésite jamais à tirer plus que de raison sur la corde de l'absurde (quitte à parfois larguer un poil son auditoire), comme pour mieux porter la douceur de sa morale (on a tous droit à l'amour, même si on refoule comme le plus pourri des claquos), Dead Lover est une jolie curiosité qui dénote au sein d'une cuvée 2025 d'un Étrange Festival qui a soufflé autant le chaud que le froid.
Vivement la suite de la carrière de Grace Glowicki.


Jonathan Chevrier