[CRITIQUE] : Sonic 3, le film
Réalisateur : Jeff Fowler
Acteurs : Malik Bentalha (voix), Marie-Eugénie Maréchal (voix), Jim Carrey, James Marsden, Tika Sumpter, Natasha Rothwell, Shemar Moore, Idris Elba, Keanu Reeves (voix),...
Distributeur : Paramount Pictures France
Budget : -
Genre : Animation, Aventure, Action.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h49min.
Synopsis :
Sonic, Knuckles et Tails se retrouvent face à un nouvel adversaire, Shadow, mystérieux et puissant ennemi aux pouvoirs inédits. Dépassée sur tous les plans, la Team Sonic va devoir former une alliance improbable pour tenter d’arrêter Shadow et protéger notre planète.
Critique :
Soyons honnête, il y a une sorte d'alignement des étoiles autour des films de la saga Sonic, elle qui a gentiment survécu à une production chaotique (coucou Ugly Sonic) puis à une exploitation en plein Covid-19 (une sortie salles tronquée, avant de devenir un vrai hit VOD pendant le confinement), pour mieux incarner in fine une vraie valeur sûre pour une Paramount qui ne les compte pas à la pelle alors que, qualitativement parlant, on est sur ce qu'Hollywood produit de plus générique et sans - grande - ambition.
On pourrait même intimement le considérer comme le Venom du divertissement familial populaire, pour jouer la carte de comparaison facile, avec une bonne grosse tartine de nostalgie des 90s qui dégouline de tous les pores de sa pellicule.
Mais, à l'instar du walk of shame permanent de Tom Hardy, hors ses petites intrigues humaines (qui prennent une place beaucoup trop importantes dans le second opus) et ses quelques effets visuels maladroits (on ne reviendra pas sur son humour enfantin, l'argument ne tient pas : c'est le cœur de cible), bah... ça fait le café, ce n'est pas si bâclé même si c'est bête comme ses pieds, et puis Jim Carrey semble s'éclater comme un gamin, et nous on aime - énormément - l'éternel Ace Ventura.
Autant dire donc que l'on attendait pas forcément la troisième monture de la saga, même avec l'arrivée en grande pompe de Shadow/Végéta en " vilain " majeur et la présence assurée d'un grand-père au Dr. Robotnik (qui permet à Jim Carrey, au placard jusqu'à la seconde moitié du film, de cabotiner encore plus joyeusement que pour Les Désastreuses Aventures des orphelins Baudelaire).
Et pourtant, sans transformer le plomb en or (où plutôt la pisse en champagne... c'est les fêtes mais buvez avec modération... et ne touchez surtout pas à votre urine), Sonic 3, le film incarne sans forcer le meilleur des trois films, lui qui arrive à ne jamais crouler sous le poids de ses facilités/incohérences ni sous celui de ses nombreuses contradictions tonales... et il fallait le faire.
Reprenant sans trembler la même gimmick que pour Sonic 2, à savoir le sauvetage du monde comme la conversion " clean " d'un hérisson badass au destin tragique (une version un peu plus extrême du parcours de Knuckles, avec un petit clin d'œil à Akira en prime, véritable petite boule de douleur étrangement sympathique qui va finalement s'adourcir comme dans le meilleur des OAV de My Little Pony), tout en jouant la carte d'un élargissement minimaliste de sa mythologie et d'un humour Marvelesque pas toujours futé (souvent véhiculé par le personnage de Sonic, dont l'écriture n'a pas réellement évoluée en trois films); Sonic 3, le film ne pète absolument pas dans la soie de l'originalité, laisse toujours autant planer le flou sur l'utilité de ses figures humaines (aux tâches ingrates, voire complètement stupides), mais sait judicieusement dans le même mouvement, capitaliser sur ses points forts.
Après trois efforts, Fowler maîtrise enfin pleinement le rythme de son récit (simplifié à l'extrême) comme de son action - moins bordélique -, et il arrive même à offrir un léger supplément de maturité générale joliment salvateur, qui sonne définitivement moins faux que sur l'opus précédent (sans doute parce que dans le même temps, même s'il n'abandonne pas sa formule tout en pitreries aventureuses, il se perd nettement moins dans la gratuité de son fan service et de ses références à la culture pop).
Des petites nuances qui ne veulent pas dire grand chose sur le papier mais qui, une fois en marche à l'écran, font la différence et rendent cette troisième monture à la fois plus énergique et digeste que ses aînés, mais aussi et surtout plus fun.
Et face à l'opportunisme d'un Vaiana 2 et l'ennui profond que suscite un Mufasa : Le Roi Lion, pas besoin de trop tortiller du popotin, on est plus team Sonic pour nos pulls de Noël cette année.
Jonathan Chevrier
Acteurs : Malik Bentalha (voix), Marie-Eugénie Maréchal (voix), Jim Carrey, James Marsden, Tika Sumpter, Natasha Rothwell, Shemar Moore, Idris Elba, Keanu Reeves (voix),...
Distributeur : Paramount Pictures France
Budget : -
Genre : Animation, Aventure, Action.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h49min.
Synopsis :
Sonic, Knuckles et Tails se retrouvent face à un nouvel adversaire, Shadow, mystérieux et puissant ennemi aux pouvoirs inédits. Dépassée sur tous les plans, la Team Sonic va devoir former une alliance improbable pour tenter d’arrêter Shadow et protéger notre planète.
Critique :
S'il ne transforme pas le plomb en or et qu'il reprend la même formule que le second opus,#Sonic3LeFilm se fait néanmoins le meilleur opus de la trilogie, un poil plus mature et moins bordélique que ses aînés, le tout porté par une narration rythmé (même si simplifié à l'extrême) pic.twitter.com/9hoqxIRSLr
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) December 23, 2024
Soyons honnête, il y a une sorte d'alignement des étoiles autour des films de la saga Sonic, elle qui a gentiment survécu à une production chaotique (coucou Ugly Sonic) puis à une exploitation en plein Covid-19 (une sortie salles tronquée, avant de devenir un vrai hit VOD pendant le confinement), pour mieux incarner in fine une vraie valeur sûre pour une Paramount qui ne les compte pas à la pelle alors que, qualitativement parlant, on est sur ce qu'Hollywood produit de plus générique et sans - grande - ambition.
On pourrait même intimement le considérer comme le Venom du divertissement familial populaire, pour jouer la carte de comparaison facile, avec une bonne grosse tartine de nostalgie des 90s qui dégouline de tous les pores de sa pellicule.
Mais, à l'instar du walk of shame permanent de Tom Hardy, hors ses petites intrigues humaines (qui prennent une place beaucoup trop importantes dans le second opus) et ses quelques effets visuels maladroits (on ne reviendra pas sur son humour enfantin, l'argument ne tient pas : c'est le cœur de cible), bah... ça fait le café, ce n'est pas si bâclé même si c'est bête comme ses pieds, et puis Jim Carrey semble s'éclater comme un gamin, et nous on aime - énormément - l'éternel Ace Ventura.
Copyright Paramount |
Autant dire donc que l'on attendait pas forcément la troisième monture de la saga, même avec l'arrivée en grande pompe de Shadow/Végéta en " vilain " majeur et la présence assurée d'un grand-père au Dr. Robotnik (qui permet à Jim Carrey, au placard jusqu'à la seconde moitié du film, de cabotiner encore plus joyeusement que pour Les Désastreuses Aventures des orphelins Baudelaire).
Et pourtant, sans transformer le plomb en or (où plutôt la pisse en champagne... c'est les fêtes mais buvez avec modération... et ne touchez surtout pas à votre urine), Sonic 3, le film incarne sans forcer le meilleur des trois films, lui qui arrive à ne jamais crouler sous le poids de ses facilités/incohérences ni sous celui de ses nombreuses contradictions tonales... et il fallait le faire.
Reprenant sans trembler la même gimmick que pour Sonic 2, à savoir le sauvetage du monde comme la conversion " clean " d'un hérisson badass au destin tragique (une version un peu plus extrême du parcours de Knuckles, avec un petit clin d'œil à Akira en prime, véritable petite boule de douleur étrangement sympathique qui va finalement s'adourcir comme dans le meilleur des OAV de My Little Pony), tout en jouant la carte d'un élargissement minimaliste de sa mythologie et d'un humour Marvelesque pas toujours futé (souvent véhiculé par le personnage de Sonic, dont l'écriture n'a pas réellement évoluée en trois films); Sonic 3, le film ne pète absolument pas dans la soie de l'originalité, laisse toujours autant planer le flou sur l'utilité de ses figures humaines (aux tâches ingrates, voire complètement stupides), mais sait judicieusement dans le même mouvement, capitaliser sur ses points forts.
Copyright Paramount |
Après trois efforts, Fowler maîtrise enfin pleinement le rythme de son récit (simplifié à l'extrême) comme de son action - moins bordélique -, et il arrive même à offrir un léger supplément de maturité générale joliment salvateur, qui sonne définitivement moins faux que sur l'opus précédent (sans doute parce que dans le même temps, même s'il n'abandonne pas sa formule tout en pitreries aventureuses, il se perd nettement moins dans la gratuité de son fan service et de ses références à la culture pop).
Des petites nuances qui ne veulent pas dire grand chose sur le papier mais qui, une fois en marche à l'écran, font la différence et rendent cette troisième monture à la fois plus énergique et digeste que ses aînés, mais aussi et surtout plus fun.
Et face à l'opportunisme d'un Vaiana 2 et l'ennui profond que suscite un Mufasa : Le Roi Lion, pas besoin de trop tortiller du popotin, on est plus team Sonic pour nos pulls de Noël cette année.
Jonathan Chevrier