[CRITIQUE] : Joli joli
Réalisateur : Diastème
Acteurs : Clara Luciani, William Leghbil, José Garcia, Laura Felpin, Grégoire Ludig, Vincent Dedienne, Victor Belmondo, Thomas VDB, Alban Lenoir, Jeanne Rosa,...
Distributeur : Haut et Court
Budget : -
Genre : Comédie Musicale, Romance.
Nationalité : Français.
Durée : 1h56min.
Synopsis :
De Paris à Rome dans les années 70, le destin d’un écrivain fauché percute celui d’une star montante du cinéma. Leur chemin vers l’amour sera semé d’embuches, de quiproquos et rebondissements. Une comédie musicale et tourbillonnante !
Critique :
Ce qu'il y a de profondément grisant avec le cinéma un brin insaisissable de Diastème (l'homme aux multiples talents Patrick Asté), c'est qu'il ne cherche jamais vraiment à brosser son auditoire dans le sens du poil, n'invitant presque que ceux qui l'aime, à le suivre sur les chemins singuliers et cabossés qu'il façonne lui-même.
Tant pis pour les autres après tout, tout n'est question que d'affinités et de goût, et ses films ne vont pas embrasser une familiarité réconfortante, pour moins dérouter.
De la comédie dramatique légère Juillet Août, entre le récit initiatique léger tourné à l'épaule et la comédie familiale charmante et nostalgique sous le soleil breton; il nous était revenu courant 2022 avec Le Monde d'Hier, plongée au coeur de la vie politique et plus directement dans les coulisses de l'Elysée et de la présidence française, assez pertinente (même si sa tension était souvent plombé par ses élans mélodramatiques dispensable) dans sa manière de cristalliser l'inquiétude réelle autour de la - potentielle - accession au pouvoir de l'extrême droite.
Insaisissable qu'on vous dit, il revient avec un quatrième effort diamétralement opposé : Joli joli, une comédie musicale dans la plus pure tradition du genre, définitivement plus proche du Jeanne et le garçon formidable du tandem Olivier Ducastel et Jacques Martineau, que du Tralala des frères Larrieu, avec une réunion de talents fleuve pour casting, dominé par le beau duo William Lebghil (déjà du génial Le beau rôle de Victor Rodenbach, en salles depuis mercredi) et Clara Luciani, dans son premier vrai grand rôle sur grand écran.
Film funambule entre la comédie musicale dynamique, la romance kitsch et tout en douceur et la comédie burlesque aux relans modernes certes pas toujours finaud (à la différence du récent Les Reines du Drame d'Alexis Langlois), dont le récit ne va jamais plus loin que ne le laisse présager son pitch (la romance contrariée mais pure, au cœur des 70s et sur plusieurs années, entre un écrivain fauché et une star montante du cinéma); le film a tout du petit bout de cinéma aussi généreux que modeste, qui ne vole pas plus haut que ses paillettes et qui s'autorise parfois, par la force d'une distribution pas toujours juste mais totalement vouée à sa cause (jolie mention à Clara Luciani, William Lebghil, Laura Felpin et José Garcia), quelques vrais et beaux moments de grâce.
Fort en solides envolées musicales (signées Alex Beaupain) et techniquement soignée (des décors enchanteurs de Chloé Cambournac aux costumes d'Alexandra Charles), Joli joli ou la petite bulle d'évasion pétillante que vous ne pensiez pas avoir besoin, mais qui va totalement vous faire chavirer.
Jonathan Chevrier
Acteurs : Clara Luciani, William Leghbil, José Garcia, Laura Felpin, Grégoire Ludig, Vincent Dedienne, Victor Belmondo, Thomas VDB, Alban Lenoir, Jeanne Rosa,...
Distributeur : Haut et Court
Budget : -
Genre : Comédie Musicale, Romance.
Nationalité : Français.
Durée : 1h56min.
Synopsis :
De Paris à Rome dans les années 70, le destin d’un écrivain fauché percute celui d’une star montante du cinéma. Leur chemin vers l’amour sera semé d’embuches, de quiproquos et rebondissements. Une comédie musicale et tourbillonnante !
Critique :
Après le plat de résistance Wicked, on prendra gentiment du rab au dessert avec #JoliJoli, petit bout de comédie musicale aussi généreuse et pétillante que tendrement romantique, qui ne vole jamais plus haut que ses paillettes. Beau trio Clara Luciani/William Lebghil/Laura Felpin pic.twitter.com/1JdxoGtyVN
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) December 23, 2024
Ce qu'il y a de profondément grisant avec le cinéma un brin insaisissable de Diastème (l'homme aux multiples talents Patrick Asté), c'est qu'il ne cherche jamais vraiment à brosser son auditoire dans le sens du poil, n'invitant presque que ceux qui l'aime, à le suivre sur les chemins singuliers et cabossés qu'il façonne lui-même.
Tant pis pour les autres après tout, tout n'est question que d'affinités et de goût, et ses films ne vont pas embrasser une familiarité réconfortante, pour moins dérouter.
Copyright Haut et Court |
De la comédie dramatique légère Juillet Août, entre le récit initiatique léger tourné à l'épaule et la comédie familiale charmante et nostalgique sous le soleil breton; il nous était revenu courant 2022 avec Le Monde d'Hier, plongée au coeur de la vie politique et plus directement dans les coulisses de l'Elysée et de la présidence française, assez pertinente (même si sa tension était souvent plombé par ses élans mélodramatiques dispensable) dans sa manière de cristalliser l'inquiétude réelle autour de la - potentielle - accession au pouvoir de l'extrême droite.
Insaisissable qu'on vous dit, il revient avec un quatrième effort diamétralement opposé : Joli joli, une comédie musicale dans la plus pure tradition du genre, définitivement plus proche du Jeanne et le garçon formidable du tandem Olivier Ducastel et Jacques Martineau, que du Tralala des frères Larrieu, avec une réunion de talents fleuve pour casting, dominé par le beau duo William Lebghil (déjà du génial Le beau rôle de Victor Rodenbach, en salles depuis mercredi) et Clara Luciani, dans son premier vrai grand rôle sur grand écran.
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Film funambule entre la comédie musicale dynamique, la romance kitsch et tout en douceur et la comédie burlesque aux relans modernes certes pas toujours finaud (à la différence du récent Les Reines du Drame d'Alexis Langlois), dont le récit ne va jamais plus loin que ne le laisse présager son pitch (la romance contrariée mais pure, au cœur des 70s et sur plusieurs années, entre un écrivain fauché et une star montante du cinéma); le film a tout du petit bout de cinéma aussi généreux que modeste, qui ne vole pas plus haut que ses paillettes et qui s'autorise parfois, par la force d'une distribution pas toujours juste mais totalement vouée à sa cause (jolie mention à Clara Luciani, William Lebghil, Laura Felpin et José Garcia), quelques vrais et beaux moments de grâce.
Fort en solides envolées musicales (signées Alex Beaupain) et techniquement soignée (des décors enchanteurs de Chloé Cambournac aux costumes d'Alexandra Charles), Joli joli ou la petite bulle d'évasion pétillante que vous ne pensiez pas avoir besoin, mais qui va totalement vous faire chavirer.
Jonathan Chevrier