[CRITIQUE] : Mortelle Raclette
Réalisateur : François Descraques
Acteurs : Faustine Koziel, Jessé Rémond Lacroix, Bérangère McNeese, Antoine Gouy,...
Distributeur : Canal +
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Français.
Durée : 1h04min.
Synopsis :
L’héritier d’une boîte de films X décide de faire évoluer le genre en engageant, pour son nouveau film "TIRE-FESSES", une coordinatrice d’intimité également formée aux tournages éco-responsables. Une première pour elle. Et pour l’équipe qu’elle va accompagner. Mais la petite troupe, en tournage dans un chalet savoyard isolé, va vite se retrouver coupée du monde par une tempête de neige et une panne de wi-fi.
Mortelle Raclette, le film de boules de Noël, seulement sur CANAL+ !
Critique :
Quoiqu'on en dise, faire un vrai mauvais film est un art froutement difficile qui demande non pas une paresse, mais bien une véritable propension à, parfois au-delà de toute volonté, empiler les mauvais choix dans une sorte de partie bigger than life de Tetris où personne ne gagne réellement, mais avec le plus parfait des alignements.
Même le plus assumé des nanars, et encore plus pour les amateurs de bisseries à forte tendance Z (où de gros délires Z bien gras, tout court) que nous sommes, arrive cependant à distiller cette petite odeur de souffre qui en fait son charme, et qui nous fait assez souvent supporter la vision d'une péloche qui, pour le commun des spectateurs, est un supplice sans nom.
En vrai, il n'y a rien de pire qu'un film qui cherche trop volontairement à être un nanar, pour être considéré comme tel.
Passé par la case PIFFF il y a quelques semaines, Mortelle Raclette de François " Le Visiteur du Futur " débarque désormais sur la chaîne cryptée, expurgé de tout potentiel enthousiasme lié autant à un festival horrifique, qu'à une séance dans une salle obscure - deux alliés essentiels qui viennent parfois (souvent) relevés une impression sur un film.
Et le couperet ne manque pas, sorte de rip-off totalement assumé du X de Ti West (carrément cité), qui tente de tracer tant bien que mal sa voie dans le giron du pastiche, via un processus de citations/régurgitations indigeste qui enchaîne les références avec une gourmandise qui n'a d'égale que la vacuité d'un humour potacho-vulgaire parfois gênant (quelques relans d'homophobie et de misogynie décomplexés) qui ne fait jamais mouche ou presque (non, comme les bonnes intentions, les bonnes références ne font pas un bon film).
Anatomie d'un pschit absurde aux personnages caricaturaux et croqués à la truelle, Mortelle Raclette a tout du sketch fragile étiré plus que de raison, qui veut prendre par derrière (de manière éco-responsable, mais quand-même) la magie de Noël dans un second degré poussif et cataclysmique.
On est sans doute un peu trop aigri peut-être, mais avant tout et surtout trop vieux, en 2024, pour toutes ses conneries...
Jonathan Chevrier
Acteurs : Faustine Koziel, Jessé Rémond Lacroix, Bérangère McNeese, Antoine Gouy,...
Distributeur : Canal +
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Français.
Durée : 1h04min.
Synopsis :
L’héritier d’une boîte de films X décide de faire évoluer le genre en engageant, pour son nouveau film "TIRE-FESSES", une coordinatrice d’intimité également formée aux tournages éco-responsables. Une première pour elle. Et pour l’équipe qu’elle va accompagner. Mais la petite troupe, en tournage dans un chalet savoyard isolé, va vite se retrouver coupée du monde par une tempête de neige et une panne de wi-fi.
Mortelle Raclette, le film de boules de Noël, seulement sur CANAL+ !
Critique :
Anatomie d'un pastiche absurde aux personnages caricaturaux et à l'humour gênant, #MortelleRaclette a tout du sketch fragile étiré plus que de raison, qui veut prendre par derrière (de manière éco-responsable, mais quand-même) la magie de Noël dans un second degré catastrophique. pic.twitter.com/dAhBcwivsQ
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) December 27, 2024
Quoiqu'on en dise, faire un vrai mauvais film est un art froutement difficile qui demande non pas une paresse, mais bien une véritable propension à, parfois au-delà de toute volonté, empiler les mauvais choix dans une sorte de partie bigger than life de Tetris où personne ne gagne réellement, mais avec le plus parfait des alignements.
Même le plus assumé des nanars, et encore plus pour les amateurs de bisseries à forte tendance Z (où de gros délires Z bien gras, tout court) que nous sommes, arrive cependant à distiller cette petite odeur de souffre qui en fait son charme, et qui nous fait assez souvent supporter la vision d'une péloche qui, pour le commun des spectateurs, est un supplice sans nom.
En vrai, il n'y a rien de pire qu'un film qui cherche trop volontairement à être un nanar, pour être considéré comme tel.
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Passé par la case PIFFF il y a quelques semaines, Mortelle Raclette de François " Le Visiteur du Futur " débarque désormais sur la chaîne cryptée, expurgé de tout potentiel enthousiasme lié autant à un festival horrifique, qu'à une séance dans une salle obscure - deux alliés essentiels qui viennent parfois (souvent) relevés une impression sur un film.
Et le couperet ne manque pas, sorte de rip-off totalement assumé du X de Ti West (carrément cité), qui tente de tracer tant bien que mal sa voie dans le giron du pastiche, via un processus de citations/régurgitations indigeste qui enchaîne les références avec une gourmandise qui n'a d'égale que la vacuité d'un humour potacho-vulgaire parfois gênant (quelques relans d'homophobie et de misogynie décomplexés) qui ne fait jamais mouche ou presque (non, comme les bonnes intentions, les bonnes références ne font pas un bon film).
Anatomie d'un pschit absurde aux personnages caricaturaux et croqués à la truelle, Mortelle Raclette a tout du sketch fragile étiré plus que de raison, qui veut prendre par derrière (de manière éco-responsable, mais quand-même) la magie de Noël dans un second degré poussif et cataclysmique.
On est sans doute un peu trop aigri peut-être, mais avant tout et surtout trop vieux, en 2024, pour toutes ses conneries...
Jonathan Chevrier