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[CRITIQUE] : Les Cadeaux


Réalisatrice•eur : Raphaële Moussafir et Christophe Offenstein
Acteurs : Chantal Lauby, Gérard Darmon, Camille Lellouche, Tom Leeb, Mélanie Doutey, Vanessa Guide, Max Boublil, Gringe, Liliane Rovère,...
Distributeur : Warner Bros. France
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Français.
Durée : 1h24min.

Synopsis :
Les cadeaux… La plupart d’entre nous les attendent avec impatience. D’autres les redoutent, voire les oublient. A deux jours de Noël, chez les Stain, on redouble d'idées mais elles sont loin d'être toutes bonnes. Et si le pire cadeau était encore à venir ?



Critique :



La comédie est, sans doute, le genre cinématographique aussi bien le plus difficile à aborder, que le plus ingrat, et encore plus au sein d'un septième art hexagonal où il est facile (s'en est même un sport, pour les spectateurs les plus bas du front d'entre-nous, et sans même avoir vu les films parce que lolilol) de tirer sur une ambulance sans roues, sans vitres et sans moteur.
Car s'il est difficile de faire rire tout le monde, ça l'est d'autant plus d'être drôle, et encore plus (définitivement trop de plus dans cette phrase) à une époque où le politiquement correct se fait de plus en plus despotique.

C'est à cet exercice périlleux que s'essaie mais surtout échoue le tandem Raphaële Moussafir et Christophe Offenstein avec Les Cadeaux, qui réussit la prouesse d'annihiler le (très, très) peu de bonnes intentions qui se nichent derrière ce projet qui tombe comme un cheveux sur la soupe, quelques jours/semaines après les déjà difficilement défendables Les Boules de Noël d'Alexandra Leclère et Un Noël en famille de Jeanne Gottesdiener, qui boxent sensiblement dans la même catégorie.

Copyright Stéphanie Branchu

Comédie familiale de Noël aux douloureux contours de films à sketchs choral jamais vraiment drôle (même si l'on esquisse quelques sourires parfois, le minimum syndical vu les talents engagés) ni entraînant, le film est tout du long vissé sur les atermoiements irritants et peu empathiques d'une famille dont chaque membre redouble d'idées pour que tout le monde se retrouve avec un mauvais cadeau sous le sapin.
Plus à la recherche - évidemment vaine - du bon mot (le bal des répliques gênantes est assez impressionnant) que de toute cohérence narrative, aussi dynamique que l'encéphalogramme d'une grenouille, le film a tout du divertissement à la fois opportuniste et laborieux, qui n'a de comédie que de nom.

Alors oui, on te voit derrière ton écran en train de te dire " à quoi bon savater la bobine d'un film superficiel et anecdotique, qui ne mérite pas forcément sa vision en salles ?
Comme la comédie qui se purge elle-même, voir et écrire sur l'absurdité d'un mauvais film, ça fait du bien, ça purifie, c'est important...


Jonathan Chevrier