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[CRITIQUE] : Les pires enfants de l'histoire du monde


Réalisateur : Dallas Jenkins
Acteurs : Judy Greer, Pete Holmes, Molly Belle Wright, Lauren Graham,...
Distributeur : - (Sony Pictures Home Entertainment)
Budget : -
Genre : Drame, Famille.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h39min.

Synopsis :
Les petits Herdman sont des enfants terribles. Ce Noël, ils prennent en charge le spectacle de leur église locale et pourraient bien, sans le vouloir, enseigner à la communauté le véritable sens de Noël.



Critique :



Ce n'est pas parce que Noël a vu sa date déjà rayée sur nos calendriers cuvée 2024, que le petit comme le grand écran en a pour autant fini de nous casser gentiment les noisettes avec les fêtes de fin d'année.

Entre deux, trois téléfilms bourrés jusqu'à ras la gueule en bons sentiments sirupeux, tellement rediffusés que nos téléviseurs sont à deux doigts de simuler une panne irréversible, place à une péloche que l'on aurait pas penser voir débarquer aussi tôt sous nos sapins pas encore rangés dans le garage : The Best Christmas Pageant Ever de Dallas Jenkins (créateur de la série The Chosen sur la vie de Jésus Christ, ça te pose tout de suite l'ambiance), adaptation du pavé pour enfants populaire outre-Atlantique de Barbara Robinson, vraie succès surprise du moment au box-office nord-américain (la seule bouffée d'air frais de l'année pour Lionsgate qui a enchaîné les flops mémorables) et dégainé sans envie ni boucan dans les catalogues VOD par chez nous - une habitude avec Sony Pictures, même pour les petites pépites passées sous les radars.

Copyright Lionsgate

Mais de pépite il n'en est pas réellement question ici, le film incarnant une sorte de cocktail maladroit entre le canon du divertissement catho qui assène son discours sur la foi et « le vrai Jésus » avec la finesse d'un hippopotame en chaleur, et le (trop) gentil mélodrame familial excessivement sain et à l'humour qui colle moins aux gencives qu'un caramel mou, vissé qu'il est sur les atermoiements, au milieu des 70s, de six frères et soeurs, pauvres et méchamment marginalisés (logique tant ils sont la fusion entre Kevin McAllister et Junior le terrible) d'un petit patelin de la Nouvelle-Angleterre, qui prouvent aux habitants à l'hostilité (pas si) discrète qu'ils valent bien mieux que leur image de petits monstres, en prenant partie intégrante des festivités annuelles - un sempiternel spectacle sur la Nativité.

Parce que oui, même les brebis les plus égarées trouvent toujours leurs chemin vers la bergerie du Holy Spirit (où de l'église, où ils ne sont jamais vraiment allés auparavant... pas bien), et les mômes vont réussir à trouver la magie de Noël dans leur cœur, et toute la ville, bien qu'elle n'oublie pas leurs frasques passées, leur accordera une certaine mesure de grâce, avec le chocolat chaud plein de guimauve qui va avec.

Copyright Lionsgate

Tu l'as compris, pas de quoi se bouffer l'hostie même avec la meilleure des bonnes volontés, et The Best Christmas Pageant Ever (Les pires enfants de l'histoire du monde par chez nous), qui peine méchamment à démarrer, ne vaut in fine que pour la présence de la - toujours - craquante Judy Greer, qui tente d'apporter un poil d'espièglerie à une popote familière certes émouvante dans son dernier tiers, mais définitivement pas assez assaisonnée pour faire frétiller nos papilles insensibles et fatiguées.

C'est qu'elle était vraiment longue, cette saison des péloches de Noël...


Jonathan Chevrier