[CRITIQUE] : Mon inséparable
Réalisatrice : Anne-Sophie Bailly
Acteurs : Laure Calamy, Charles Peccia-Galletto, Julie Froger, Geert Van Rampelberg,...
Distributeur : Les Films du Losange
Budget : -
Genre : Drame.
Nationalité : Français.
Durée : 1h34min.
Synopsis :
Mona vit avec son fils trentenaire, Joël, qui est "en retard". Il travaille dans un établissement spécialisé, un ESAT, et aime passionnément sa collègue Océane, elle aussi en situation de handicap. Alors que Mona ignore tout de cette relation, elle apprend qu’Océane est enceinte. La relation fusionnelle entre mère et fils vacille.
Critique :
Quand bien même son éclosion fut tardive au sein du septième art hexagonal, la merveilleuse Laure Calamy n'en est pas moins devenu omniprésente pour autant... tant mieux.
En l'espace d'une poignée d'années et d'une série conséquente de productions, elle a su démontrer qu'elle était capable de se fondre à la fois dans la distribution d'une bonne grosse comédie populaire bien de chez nous - sur le petit comme sur le grand écran -, dans celle d'un thriller du quotidien intimiste et haletant, d'un drame familial vibrant - où baroque - voire même d'une bisserie musclée qui sent bon l'essence et le bitume; toujours avec la même aisance qui nous ferait presque dire, sans aucune exagération (même si l'on est des Calamy-zouzes affirmés et assumés), qu'elle est capable si ce n'est de tout jouer (rien ne vient affirmer le contraire cela dit), au moins de jouer dans tout - ce qui n'est pas le cas de tout le monde.
Doublement présente d'ici les prochaines semaines en salles (Un ours dans le Jura de Franck Dubosc, sort mercredi prochain), elle nous revient tout d'abord avec le très beau premier long-métrage de la wannabe cinéaste Anne-Sophie Bailly, Mon Inséparable, drame familial noué autour d'un double récit d’émancipation, entre la crise existentielle d'une mère courage confrontée aux élans de responsabilisation de son trentenaire de fils, en retard intellectuel et avec qui elle entretient une relation fusionnelle, prêt à devenir père avec Océane, sa collègue et compagne elle aussi en situation de handicap.
C'est son bouleversement intérieur, entre son manque de confiance face aux capacités d'un fils qu'elle a toujours - logiquement - sur-protégé face aux regards des autres, et sa nécessité d'aller de l'avant en se réappropriant sa propre intimité, légèrement noué autour de la question du jugement sur l'autonomisation des personnes en situation de handicap (à une époque où chaque petite avancée dans le domaine juridique et social est contrariée par une pensée populaire - mais pas que - radicale), qui sert de corps et de cœur à un portrait à la fois doux et emprunt de gravité, dominé de la tête et des épaules par une Laure Calamy absolument magistrale.
Une magnifique séance pour terminer l'année.
Jonathan Chevrier
Acteurs : Laure Calamy, Charles Peccia-Galletto, Julie Froger, Geert Van Rampelberg,...
Distributeur : Les Films du Losange
Budget : -
Genre : Drame.
Nationalité : Français.
Durée : 1h34min.
Synopsis :
Mona vit avec son fils trentenaire, Joël, qui est "en retard". Il travaille dans un établissement spécialisé, un ESAT, et aime passionnément sa collègue Océane, elle aussi en situation de handicap. Alors que Mona ignore tout de cette relation, elle apprend qu’Océane est enceinte. La relation fusionnelle entre mère et fils vacille.
Critique :
Beau 1er film que #MonInséparable, drame familial noué autour de la crise existentielle d'une magnifique Laure Calamy, confrontée aux élans d'émancipation de son trentenaire de fils, en retard intellectuel, et sa nécessité d'aller de l'avant en se réappropriant sa propre intimité pic.twitter.com/69VnsHJshn
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) December 24, 2024
Quand bien même son éclosion fut tardive au sein du septième art hexagonal, la merveilleuse Laure Calamy n'en est pas moins devenu omniprésente pour autant... tant mieux.
En l'espace d'une poignée d'années et d'une série conséquente de productions, elle a su démontrer qu'elle était capable de se fondre à la fois dans la distribution d'une bonne grosse comédie populaire bien de chez nous - sur le petit comme sur le grand écran -, dans celle d'un thriller du quotidien intimiste et haletant, d'un drame familial vibrant - où baroque - voire même d'une bisserie musclée qui sent bon l'essence et le bitume; toujours avec la même aisance qui nous ferait presque dire, sans aucune exagération (même si l'on est des Calamy-zouzes affirmés et assumés), qu'elle est capable si ce n'est de tout jouer (rien ne vient affirmer le contraire cela dit), au moins de jouer dans tout - ce qui n'est pas le cas de tout le monde.
Copyright Les Films du Losange |
Doublement présente d'ici les prochaines semaines en salles (Un ours dans le Jura de Franck Dubosc, sort mercredi prochain), elle nous revient tout d'abord avec le très beau premier long-métrage de la wannabe cinéaste Anne-Sophie Bailly, Mon Inséparable, drame familial noué autour d'un double récit d’émancipation, entre la crise existentielle d'une mère courage confrontée aux élans de responsabilisation de son trentenaire de fils, en retard intellectuel et avec qui elle entretient une relation fusionnelle, prêt à devenir père avec Océane, sa collègue et compagne elle aussi en situation de handicap.
C'est son bouleversement intérieur, entre son manque de confiance face aux capacités d'un fils qu'elle a toujours - logiquement - sur-protégé face aux regards des autres, et sa nécessité d'aller de l'avant en se réappropriant sa propre intimité, légèrement noué autour de la question du jugement sur l'autonomisation des personnes en situation de handicap (à une époque où chaque petite avancée dans le domaine juridique et social est contrariée par une pensée populaire - mais pas que - radicale), qui sert de corps et de cœur à un portrait à la fois doux et emprunt de gravité, dominé de la tête et des épaules par une Laure Calamy absolument magistrale.
Une magnifique séance pour terminer l'année.
Jonathan Chevrier