[CRITIQUE] : Il était une fois Michel Legrand
Réalisateur : David Hertzog Dessites
Avec : -
Distributeur : Dulac Distribution
Budget : -
Genre : Documentaire.
Nationalité : Français.
Durée : 1h49min
Synopsis :
« La Musique, c’est la vie ». Michel Legrand entre au Conservatoire de Paris à l’âge de 10 ans et s’impose très vite comme un surdoué. 3 Oscars et 75 ans plus tard, il se produit pour la première fois à la Philharmonie de Paris devant un public conquis. De la chanson jusqu’au Cinéma, ce véritable virtuose n’a jamais cessé de repousser les frontières de son art, collaborant avec des légendes comme Miles Davis, Jacques Demy, Charles Aznavour, Barbra Streisand ou encore Natalie Dessay. Son énergie infinie en fait l’un des compositeurs les plus acclamés du siècle, dont les mélodies flamboyantes continuent de nous enchanter.
Critique :
Cela peut paraître d'une évidence absurde que de le rappeler dès les premières lignes de ce billet, mais il ne faut jamais sous-estimer l'importance d'une bande sonore dans l'hypothétique succès - où non - d'une oeuvre tant elle est, à part entière, intrinsèquement liée aux souvenirs même de ce que l'on peut garder de celle-ci.
En ce sens, feu Michel Legrand fait assurément (seconde évidence absurde) parti des plus grands, maestro d'un septième art hexagonal comme mondial, qui n'aurait sans doute pas été le même sans son imposant talent, un orfèvre en quête constante de la note, d'une pensée, du ton parfait, une méticulosité créative qui n'aura fait que renforcer la puissance de son mythe, auquel le wannabe cinéaste - pour son premier effort, rien que ça - David Hertzog Dessites tente modestement et amoureusement, de rendre hommage à travers son foisonnant et captivant documentaire Il était une fois Michel Legrand.
Si Legrand occupe une place privilégiée dans le coeur des cinéphiles et au sein même du septième art (quoiqu'on en dise, il est un artisan majeur de la Nouvelle vague, au même titre que les illustres cinéastes avec qui il a collaboré), c'est parce que, à l'instar de John Williams où Ennio Morricone, ses compositions musicales ont une nature musico-filmique dotée d'une composante narrative fondamentale à tous les films dans lesquelles elles s'imbriquent.
Résumer soixante-dix ans d'une carrière qui, justement, ne s'est pas limité à la composition (il a aussi été réalisateur) pour le cinéma (chanteur, pianiste de jazz, arrangeur auprès des plus grands, de Miles Davis à Aretha Franklin, en passant par Michael Jackson, Jacques Brel où même Charles Aznavour), est une entreprise à laquelle Hertzog Dessites a le bon ton de ne pas s'essayer bêtement à l'hagiographie facile, lui qui cherche autant à dresser un portrait sensiblement morcelé de morceaux savamment choisis, qu'incarner une évasion au présent dans les abysses de son talent où il tente de percer l'énigme même de son processus créatif, en alerte jusqu’aux derniers instants de son existence.
Riche en beaux témoignages autant qu'en images d'archives inédites, Il était une fois Michel Legrand se fait un documentaire passionné sur une figure passionnante (que le cinéaste, honnête jusqu'au bout, n'hésite pas à montrer les petits travers de son extrême exigence), dont la vie, qui en paraîtrait dix de plus, est condensée en moins de deux heures bien trop courtes; un hommage nécessaire sur un génie unique et irremplaçable.
Jonathan Chevrier
Avec : -
Distributeur : Dulac Distribution
Budget : -
Genre : Documentaire.
Nationalité : Français.
Durée : 1h49min
Synopsis :
« La Musique, c’est la vie ». Michel Legrand entre au Conservatoire de Paris à l’âge de 10 ans et s’impose très vite comme un surdoué. 3 Oscars et 75 ans plus tard, il se produit pour la première fois à la Philharmonie de Paris devant un public conquis. De la chanson jusqu’au Cinéma, ce véritable virtuose n’a jamais cessé de repousser les frontières de son art, collaborant avec des légendes comme Miles Davis, Jacques Demy, Charles Aznavour, Barbra Streisand ou encore Natalie Dessay. Son énergie infinie en fait l’un des compositeurs les plus acclamés du siècle, dont les mélodies flamboyantes continuent de nous enchanter.
Critique :
Loin de l'hagiographie facile, #IlÉtaitquneFoisMichelLegrand cherche autant à dresser un portrait hommage sensiblement morcelé du virtuose Michel Legrand, qu'incarner une évasion dans les abysses de son talent, tentant subtilement à percer l'énigme même de son processus créatif. pic.twitter.com/izw3Uy1N6k
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) December 7, 2024
Cela peut paraître d'une évidence absurde que de le rappeler dès les premières lignes de ce billet, mais il ne faut jamais sous-estimer l'importance d'une bande sonore dans l'hypothétique succès - où non - d'une oeuvre tant elle est, à part entière, intrinsèquement liée aux souvenirs même de ce que l'on peut garder de celle-ci.
En ce sens, feu Michel Legrand fait assurément (seconde évidence absurde) parti des plus grands, maestro d'un septième art hexagonal comme mondial, qui n'aurait sans doute pas été le même sans son imposant talent, un orfèvre en quête constante de la note, d'une pensée, du ton parfait, une méticulosité créative qui n'aura fait que renforcer la puissance de son mythe, auquel le wannabe cinéaste - pour son premier effort, rien que ça - David Hertzog Dessites tente modestement et amoureusement, de rendre hommage à travers son foisonnant et captivant documentaire Il était une fois Michel Legrand.
Copyright Dulac Distribution |
Si Legrand occupe une place privilégiée dans le coeur des cinéphiles et au sein même du septième art (quoiqu'on en dise, il est un artisan majeur de la Nouvelle vague, au même titre que les illustres cinéastes avec qui il a collaboré), c'est parce que, à l'instar de John Williams où Ennio Morricone, ses compositions musicales ont une nature musico-filmique dotée d'une composante narrative fondamentale à tous les films dans lesquelles elles s'imbriquent.
Résumer soixante-dix ans d'une carrière qui, justement, ne s'est pas limité à la composition (il a aussi été réalisateur) pour le cinéma (chanteur, pianiste de jazz, arrangeur auprès des plus grands, de Miles Davis à Aretha Franklin, en passant par Michael Jackson, Jacques Brel où même Charles Aznavour), est une entreprise à laquelle Hertzog Dessites a le bon ton de ne pas s'essayer bêtement à l'hagiographie facile, lui qui cherche autant à dresser un portrait sensiblement morcelé de morceaux savamment choisis, qu'incarner une évasion au présent dans les abysses de son talent où il tente de percer l'énigme même de son processus créatif, en alerte jusqu’aux derniers instants de son existence.
Copyright Dulac Distribution |
Riche en beaux témoignages autant qu'en images d'archives inédites, Il était une fois Michel Legrand se fait un documentaire passionné sur une figure passionnante (que le cinéaste, honnête jusqu'au bout, n'hésite pas à montrer les petits travers de son extrême exigence), dont la vie, qui en paraîtrait dix de plus, est condensée en moins de deux heures bien trop courtes; un hommage nécessaire sur un génie unique et irremplaçable.
Jonathan Chevrier