[CRITIQUE] : Éviction
Réalisatrice : mathilde capone
Avec : -
Distributeur : Vues du Québec distribution
Budget : -
Genre : Documentaire.
Nationalité : Canadien.
Durée : 1h12min
Synopsis :
Depuis 2010, Parthenais accueille entre ses murs la vie de toute une communauté queer. Iels sont gay, lesbiennes, trans et vivent ensemble dans le quartier Centre-Sud en plein cœur de Montréal, dans un triplex qui tombe en ruine. Entre les partys qui accueillent parfois plus de deux cents personnes jusqu’au petit matin, les soupers collectifs, les grandes joies et les petits désespoirs, ce vieil appartement a transformé la vie de ses locataires. Douze ans plus tard, la bâtisse est rachetée par une famille aisée qui désire y habiter, gentrification oblige. C’est la fin d’un espace mythique qui a transformé une décennie de la scène queer montréalaise. Les cartons sont trop petits pour contenir toutes les histoires qui se sont déroulées entre ces murs. Éviction est le récit de cette page qui se tourne, alors que les habitant·es désemparé·es cherchent un nouveau lieu où s’établir, en pleine crise du logement et de spéculation foncière.
Critique :
C'est l'histoire d'un lieu important, essentiel, malgré sa vétusté prononcée : Parthenais, un foyer qui accueille sans réserve tout membre de la communauté queer dans un esprit de bon vivre ensemble, dans le quartier Centre-Sud en plein cœur de Montréal.
Un vieux triplex qui tombe - littéralement - en ruine, mais qui a plus de cœur que n'importe quel autre appartement de la ville, et qui a sensiblement transformé l'existence de tout ceux ayant arpenté ses murs, participé à ses fêtes jusqu'au bout de la nuit où même partagé des soupers collectifs.
Un espace mythique de rencontres et de partage, un point de repère(s) de la communauté comme de la scène queer montréalaise.
Mais c'est également l'histoire d'un documentaire, tourné sans gros moyens et dans l'urgence, alors que la bâtisse est rachetée par une famille aisée qui désire y habiter, symbole d'une communauté perdant de plus en plus de lieux d'ancrage, dans une cité québécoise en pleine crise du logement et de spéculation foncière.
Dans un désir de graver dans le marbre de la pellicule la vérité de cette espace appelée à tomber dans l'oubli, mathilde capone fait de son documentaire, Éviction, une célébration douce-amère autant qu'un portrait vibrant et choral de toute une communauté, ou de nombreux membres se font la voix comme la mémoire du lieu; le tout doublé d'une réflexion sur le manque d'inclusion - et une idéologie transphobe/homophobe qui gagne férocement du terrain - dans une métropole où la gentrification fait rage.
Un brin bordélique certes, mais joliment authentique.
Jonathan Chevrier
Avec : -
Distributeur : Vues du Québec distribution
Budget : -
Genre : Documentaire.
Nationalité : Canadien.
Durée : 1h12min
Synopsis :
Depuis 2010, Parthenais accueille entre ses murs la vie de toute une communauté queer. Iels sont gay, lesbiennes, trans et vivent ensemble dans le quartier Centre-Sud en plein cœur de Montréal, dans un triplex qui tombe en ruine. Entre les partys qui accueillent parfois plus de deux cents personnes jusqu’au petit matin, les soupers collectifs, les grandes joies et les petits désespoirs, ce vieil appartement a transformé la vie de ses locataires. Douze ans plus tard, la bâtisse est rachetée par une famille aisée qui désire y habiter, gentrification oblige. C’est la fin d’un espace mythique qui a transformé une décennie de la scène queer montréalaise. Les cartons sont trop petits pour contenir toutes les histoires qui se sont déroulées entre ces murs. Éviction est le récit de cette page qui se tourne, alors que les habitant·es désemparé·es cherchent un nouveau lieu où s’établir, en pleine crise du logement et de spéculation foncière.
Critique :
Très joli documentaire que #Éviction, la célébration douce-amère des dernières heures d'un espace mythique (le Parthenais, dans le quartier Centre-Sud en plein cœur de Montréal), autant qu'un portrait vibrant et choral de toute une communauté queer ayant été transformé par lui. pic.twitter.com/hLKAagnpmn
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) December 8, 2024
C'est l'histoire d'un lieu important, essentiel, malgré sa vétusté prononcée : Parthenais, un foyer qui accueille sans réserve tout membre de la communauté queer dans un esprit de bon vivre ensemble, dans le quartier Centre-Sud en plein cœur de Montréal.
Un vieux triplex qui tombe - littéralement - en ruine, mais qui a plus de cœur que n'importe quel autre appartement de la ville, et qui a sensiblement transformé l'existence de tout ceux ayant arpenté ses murs, participé à ses fêtes jusqu'au bout de la nuit où même partagé des soupers collectifs.
Un espace mythique de rencontres et de partage, un point de repère(s) de la communauté comme de la scène queer montréalaise.
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Mais c'est également l'histoire d'un documentaire, tourné sans gros moyens et dans l'urgence, alors que la bâtisse est rachetée par une famille aisée qui désire y habiter, symbole d'une communauté perdant de plus en plus de lieux d'ancrage, dans une cité québécoise en pleine crise du logement et de spéculation foncière.
Dans un désir de graver dans le marbre de la pellicule la vérité de cette espace appelée à tomber dans l'oubli, mathilde capone fait de son documentaire, Éviction, une célébration douce-amère autant qu'un portrait vibrant et choral de toute une communauté, ou de nombreux membres se font la voix comme la mémoire du lieu; le tout doublé d'une réflexion sur le manque d'inclusion - et une idéologie transphobe/homophobe qui gagne férocement du terrain - dans une métropole où la gentrification fait rage.
Un brin bordélique certes, mais joliment authentique.
Jonathan Chevrier