[CRITIQUE] : Absolution
Réalisateur : Hans Petter Moland
Acteurs : Liam Neeson, Ron Perlman, Frankie Shaw, Daniel Diemer,...
Distributeur : Amazon Prime Vidéo France
Budget : -
Genre : Action, Thriller.
Nationalité : Américain.
Durée : 2h02min.
Synopsis :
Thug est un homme de main de la mafia sur le déclin qui met tout en jeu pour reconquérir sa famille dont il est séparé et pour tenter une dernière fois de se racheter en démantelant les opérations d’une organisation criminelle rivale.
Critique :
Depuis Taken, claque violente et frontale, complètement jubilatoire pour tout amateur de cinéma burné, Liam Neeson est devenu le nouveau cauchemar des Albanais, mais surtout le nouveau porte étendard des quinqua/sexagénaires un chouïa usés mais qui en ont encore dans le pantalon et dans le chargeur pour défourailler un max de méchants.
Un Charles Bronson des temps modernes, en plus expressif (quoique) et attachant, mais surtout en mille fois plus dangereux, même quand il n'a plus de flingue en main.
Squattant désormais nos salles obscures comme nos plateformes de streaming, quasiment chaque année avec la même envie de liquider tout ce qui passe sur son chemin (et assez souvent avec son cinéaste chouchou Jaume Collet-Serra à la barre), c'est vers un versant nettement plus posé qu'il nous revient cette fois pourtant avec Absolution, pour lequel il retrouve Hans Petter Moland après le solide Sang Froid, polar 70s aux faux airs de déclinaison de quelques-uns de ses précédents efforts - on pense à Night Run ou encore à l'excellent Balade entre les tombes.
Le Liam y incarne un mafieux vieillissant voire même un brin suicidaire, la faute à une santé/mémoire méchamment vacillante (coucou Memory), dont le quotidien oscille entre une loyauté indéfectible envers son capo (Ron Perlman lui aussi en charentaises), et l'envie de renouer avec une famille qu'il a toujours délaissé, notamment une fille désormais mère célibataire.
Du cousu main à l'ancienne donc, qui ne déborde jamais de son cadre, et c'est justement ce qui en fait pleinement sa force, Moland s'échinant à démonter que la réussite d'un divertissement solide et rondement mené ne réside pas dans une accumulation d'effets de manches, mais bien dans une maîtrise rigoureuse de son histoire - même simpliste -, et d'une attention toute particulière sur la profondeur de ses personnages.
Prenant sensiblement son temps sans forcément laisser trop de gras dans son montage (les deux heures ne se font pas ressentir plus que cela), à la fois modeste et convenablement exécuté, Absolution n'a strictement rien d'original dans sa besace mais il est assez rafraîchissant et plaisant de voir Neeson dans un rôle plus réfléchi et fouillé, tranchant avec l'image de flingueur invincible qui lui colle tant (et volontairement) à la peau depuis une petite quinzaine d'années maintenant.
Et force est d'admettre que comme pour le plus Eastwoodien Le Vétéran de Robert Lorenz, il apporte une profondeur émotionnelle subtile à son anti-héros bouffé par la douleur et les regrets.
De quoi justifier la vision de ce petit bout de polar certes un peu chiche en action (l'intérêt n'est, évidemment, pas là), mais qui vient un brin bousculer une filmographie récente du bonhomme où les bonnes séances ne sont pas légion - et le mot est faible.
Jonathan Chevrier
Acteurs : Liam Neeson, Ron Perlman, Frankie Shaw, Daniel Diemer,...
Distributeur : Amazon Prime Vidéo France
Budget : -
Genre : Action, Thriller.
Nationalité : Américain.
Durée : 2h02min.
Synopsis :
Thug est un homme de main de la mafia sur le déclin qui met tout en jeu pour reconquérir sa famille dont il est séparé et pour tenter une dernière fois de se racheter en démantelant les opérations d’une organisation criminelle rivale.
Critique :
Polar modeste et mélancolique tout droit sorti des 70s, #Absolution n'a rien d'original dans sa besace mais il est plaisant d'y voir un Neeson plus investi que d'habitude, lui qui apporte une profondeur émotionnelle subtile à son anti-héros bouffé par la douleur et les regrets. pic.twitter.com/T0pzw4nwwi
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) December 2, 2024
Depuis Taken, claque violente et frontale, complètement jubilatoire pour tout amateur de cinéma burné, Liam Neeson est devenu le nouveau cauchemar des Albanais, mais surtout le nouveau porte étendard des quinqua/sexagénaires un chouïa usés mais qui en ont encore dans le pantalon et dans le chargeur pour défourailler un max de méchants.
Un Charles Bronson des temps modernes, en plus expressif (quoique) et attachant, mais surtout en mille fois plus dangereux, même quand il n'a plus de flingue en main.
Squattant désormais nos salles obscures comme nos plateformes de streaming, quasiment chaque année avec la même envie de liquider tout ce qui passe sur son chemin (et assez souvent avec son cinéaste chouchou Jaume Collet-Serra à la barre), c'est vers un versant nettement plus posé qu'il nous revient cette fois pourtant avec Absolution, pour lequel il retrouve Hans Petter Moland après le solide Sang Froid, polar 70s aux faux airs de déclinaison de quelques-uns de ses précédents efforts - on pense à Night Run ou encore à l'excellent Balade entre les tombes.
Le Liam y incarne un mafieux vieillissant voire même un brin suicidaire, la faute à une santé/mémoire méchamment vacillante (coucou Memory), dont le quotidien oscille entre une loyauté indéfectible envers son capo (Ron Perlman lui aussi en charentaises), et l'envie de renouer avec une famille qu'il a toujours délaissé, notamment une fille désormais mère célibataire.
Samuel Goldwyn Films |
Du cousu main à l'ancienne donc, qui ne déborde jamais de son cadre, et c'est justement ce qui en fait pleinement sa force, Moland s'échinant à démonter que la réussite d'un divertissement solide et rondement mené ne réside pas dans une accumulation d'effets de manches, mais bien dans une maîtrise rigoureuse de son histoire - même simpliste -, et d'une attention toute particulière sur la profondeur de ses personnages.
Prenant sensiblement son temps sans forcément laisser trop de gras dans son montage (les deux heures ne se font pas ressentir plus que cela), à la fois modeste et convenablement exécuté, Absolution n'a strictement rien d'original dans sa besace mais il est assez rafraîchissant et plaisant de voir Neeson dans un rôle plus réfléchi et fouillé, tranchant avec l'image de flingueur invincible qui lui colle tant (et volontairement) à la peau depuis une petite quinzaine d'années maintenant.
Et force est d'admettre que comme pour le plus Eastwoodien Le Vétéran de Robert Lorenz, il apporte une profondeur émotionnelle subtile à son anti-héros bouffé par la douleur et les regrets.
De quoi justifier la vision de ce petit bout de polar certes un peu chiche en action (l'intérêt n'est, évidemment, pas là), mais qui vient un brin bousculer une filmographie récente du bonhomme où les bonnes séances ne sont pas légion - et le mot est faible.
Jonathan Chevrier