[CRITIQUE] : Uglies
Réalisateur : McG
Avec : Joey King, Keith Powers, Chase Stokes, Laverne Cox,...
Distributeur : Netflix France
Budget : -
Genre : Drame, Science-fiction.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h40min
Synopsis :
Dans une dystopie futuriste où règnent les normes de beauté, une ado en attente d'une chirurgie esthétique obligatoire embarque dans une aventure pour retrouver son amie disparue.
Critique :
#Uglies est une douce anomalie, dystopie YA sortie 10 ans trop tard portée autant par des CGI figés sous Windows XP, que par une écriture à la niaiserie confondante qui joue tellement avec tous les tropes paresseux du genre, qu'elle a tout de la mauvaise parodie d'une parodie. pic.twitter.com/7DySA5SCdr
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) September 17, 2024
Vous reprendrez bien un petit peu de dystopie YA, comme si on était de retour au début des années 2010 ?
Adaptation du premier tome d'une série de cinq romans signée Scott Westerfeld, par un McG définitivement beaucoup trop vieux pour ces conneries, Uglies, produit soit dix ans trop tard par la firme au Toudoum Netflix, soit définitivement trop tôt pour relancer une quelconque mode déjà éphémère à son zénith, est l'incarnation sur pellicule de ce que le genre peut produire de plus insipide et insignifiant, tellement déconnecté de la réalité qu'il aurait paru tout aussi has been en 2014.
Copyright Brian Douglas/Netflix |
L'histoire nous catapulte dans un monde futuriste - au XXIVe siècle -, régi par le principe de l'extrême beauté à tel point que les adolescents, dès seize ans, ont recours à une chirurgie esthétique obligatoire qui leur donne un visage et un corps jugés parfaits selon les canons en vigueur.
Ceux qui ont subi l'opération (surnommé « L'opération », pourquoi s'emmerder ?) sont appelés « Pretties » et, par opposition, ceux qui sont trop jeunes ou y ont été soustraits, sont appelés « Uglies », dite population rebelle cachée au cœur de la cité de « La Fumée », et surveillée de près par les « Specials », une brigade spéciale (tout est dans le nom) qui n'aime pas les gens pas beaux - où pas loin.
On y suit plus directement Tally, à l'aube de ses seize printemps et effrayée par « L'opération », qui va se lier d'amitié avec une rebelle « Ugly », Shay, avant de devenir une taupe pour les « Specials », sommée qu'elle est de trouver où est « La Fumée » et d'y être une taupe, si elle veut avoir droit à « L'opération », qui n'est en fait pas qu'une simple opération chirurgicale pour incarner le beau, mais une véritable lobotomie pour toute une jeunesse qui ne doit pas se rebeller.
Oh, et Tally tombe évidemment amoureuse du chef intrépide du groupe rebelle, David...
Copyright Brian Douglas/Netflix |
Tu nous suis encore, où t'as déjà changé d'article ?
Tant pis, tant le plaisir fuyant de Uglies reside pleinement dans tous ses défauts ahurissants pour une production de 2024, du jeu d'acteurs lisse assez hell (par des comédiens tous où presque au-delà de la trentaine) à ses CGI figés sous Windows XP d'une fadeur abyssale, en passant par une écriture à la niaiserie confondante qui (sur)joue tellement avec tous les tropes paresseux du genre (problème, sans doute, à créditer à son matériau d'origine, qui louche méchamment sur Hunger Games), que l'on en vient presque à croire que tout ici n'est qu'une mauvaise parodie d'une parodie elle-même dénuée d'inspiration et d'envie.
Après tout, un film superficiel tentant de poser une réflexion superficielle sur la superficialité - et la dangerosité - du dictat de la conformité et des canons de beauté, ça fait sens non ?
Ah merde, tu nous suis plus, t'es déjà barré...
Jonathan Chevrier