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[CRITIQUE] : Toubib


Réalisateur : Antoine Page
Avec : -
Distributeur : La Maison du Directeur
Budget : -
Genre : Documentaire.
Nationalité : Français.
Durée : 1h53min

Synopsis :
Bac en poche, Angel, 18 ans, choisit de « faire médecine ». Antoine, son frère réalisateur, décide de suivre son parcours, et se lance dans un film qui durera douze ans. Douze ans d’apprentissage, du marathon d’examens aux premières consultations, de l’adrénaline des stages en hôpitaux aux méditations solitaires d’un jeune médecin de campagne. Douze ans de vie ponctués de remises en question et de prises de conscience, qui conduiront Angel à s’engager en faveur d’une médecine sociale. Trajectoire singulière sur fond de pandémie, Toubib est un voyage au cœur de notre « état de santé » : ce qui nous lie à la vie, à la mort.



Critique :



Alors oui, c'est tout con hein mais le sujet du nouvel effort du cinéaste Antoine Page, c'est comme le Port-Salut : c'est écrit dessus.
Car oui donc, Toubib, 12 ans dans la vie d'un étudiant en médecine a donc pour sujet... un toubib, où plutôt un aspirant médecin, son propre petit frère, Angel, dont il embrasse le parcours scolaire indécis universitaire avec une empathie et une dévotion rare, lui qui se rêve lentement mais sûrement généraliste, à l'issue de ses études.
Circulez, il n'y a plus de surprise à découvrir.

Blague à part, même s'il est sensiblement rudimentaire dans sa forme (tant il prend parfois la forme simple d'un journal intime), tout y est question ici d'une conviction farouchement vissée aux chevilles, douze années condensée sous la forme d'un captivant récit d'apprentissage plus vrai que nature, où une vocation solide naît par le prix d'un travail acharné, d'une discipline quotidienne et d'une résilience extraordinaire.

Copyright La Maison du Directeur

Le documentaire s'étend le temps d’un cursus d’études médicales donc, rien de plus mais surtout rien de moins, où l'on apprend à connaître un jeune adolescent (de tous les plans) qui se fait homme dans le dur de la vie, dans l'apprentissage difficile et tortueux d'une profession plurielle où l'on dédie sa vie aux autres, sans réserve mais surtout au cœur d'un univers manquant cruellement de moyens (économique comme humain), symbole d'une institution délaissée, dont les vagues promesses et autres belles paroles, d'un avenir meilleur post-pandémie du Covid-19, se sont évanouies comme tant d'autres, dans l'océan moribond d'une politique gouvernementale médiocre, irresponsable et manipulatrice.

Portrait minimaliste et aimant de Page pour la vocation de son frère, Toubib nous catapulte dans la vérité rude et pleine d'amertume d'un microcosme hospitalier aussi exigeant dans son apprentissage qu'il est sur les rotules - et pas depuis hier - dans son exercice quotidien.
Une immersion humble et captivante, pas si éloigné des récents État Limite de Nicolas Peduzzi et Madame Hofmann Sébastien Lifshitz, dont la simplicité n'a d'égal que son humanité et son authenticité.


Jonathan Chevrier




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