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[CRITIQUE] : The Deliverance


Réalisateur : Lee Daniels
Acteurs : Andrea Day, Glenn Close, Mo'Nique, Anthony B. Jenkins, Caleb McLaughlin,...
Distributeur : Netflix France
Budget :-
Genre : Drame, Épouvante-Horreur, Thriller.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h39min

Synopsis :
Inspiré de l'affaire de Latoya Ammons ou également connue sous le nom de Demon House en 2011.

Ebony et ses trois enfants rencontrent des incidents surnaturels dans leur maison de l'Indiana, petit à petit, les enfants se retrouvent possédés par l'esprit de démons...



Critique :



Et si le cinéma de Lee Daniels n'avaient pas été un tant soit peu " surévalué ", à l'orée de quelques séances remarquables, petits arbustes fragiles cachant de moins en moins une forêt de déceptions ?

La question, loin d'être putassière, se fait d'autant plus pertinente à la vision de son dernier effort en date - inspiré d'une histoire vraie -, The Deliverance, acheté par une Netflix ayant bataillé avec pas moins de sept majors, pour hébergé le bébé, qui faisait suite à l'un de ses moins bons efforts, Billie Holiday : Une Affaire d'état, un biopic scolaire et inauthentique qui manque cruellement sa cible - la réhabilitation d'une artiste complexe, captivante et inimitable.

Copyright Aaron Ricketts/Netflix

Il faut dire que pour sa propre défense, il s'est lancé cette fois dans une entreprise un peu trop ambitieuse pour sa personne : s'inscrire dans l'ombre de Jordan Peele et de Nia DaCosta (voire même d'un feu Wes Craven, pensez à l'immense The People under the stairs), en proposant une expérience horrifico-surnaturelle sous fond d'oppression socio-économique, de désespoir face aux différences de classes sociales et même de possession démoniaque.

Tout un programme donc, chargé comme une mule - comme les ressorts dramatiques du scénario -, pour un effort qui paradoxalement, essaye lui-même d'exorciser ses propres tares et démons narratifs, lui qui recycle des thématiques chères au cinéma de Daniels (les familles brisées et enfermées dans des cycles de violences et d'abus, les traumatismes non résolus, une éducation défaillante,...), au sein d'une histoire vissée sur les atermoiements d'une mère de famille aux prises avec l'alcoolisme et des problèmes financiers, cherchant à s'offrir un nouveau départ à Pittsburgh avec ses enfants et la présence oppressante de son exigeante de matriarche, en pleine chimiothérapie.
Tout bascule encore un peu plus dans l'horreur lorsque l'un de ses fils, souffre de crises erratiques et prétend entendre des voix.
La petite goutte d'eau qui fait déborder le vase, alors qu'elle est en pleine crise de foi, et qu'elle est depuis un bon moment, une cible facile pour les services sociaux...

Copyright Aaron Ricketts/Netflix

Un sacré bordel pour une péloche continuellement le popotin coincé entre le drame socialo-domestique pachydermique et pas chiche en blasphème/vulgarité gratuite (tout le monde chie sur tout le monde, pour rester poli), et le film d'épouvante peu inspiré avec en prime une sempiternelle confrontation finale entre le bien et le mal, tant Daniels n'arrive jamais à conjuguer les démons de son héroïne avec les tropes de possession démoniaque, pourtant une métaphore aussi pertinente que brutale de ses maux.

Dénué de tout timing horrifique et ayant toujours autant la main lourde dans ses effets mélodramatiques, le cinéaste, sans doute encore trop confiant en sa propre plume (pour ce qui est de sa caméra, difficile de lui donner tort), se perd encore un peu plus dans les limbes du difficilement défendable, à tel point qu'il nous ferait presque reconsidérer la pourtant douloureuse séance que fut L'Exorciste : Dévotion, qui avait au moins pour lui de ne pas souiller l'aura de la merveilleuse Glenn Close...


Jonathan Chevrier




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