[CRITIQUE] : Ses Trois Filles
Réalisateur : Azazel Jacobs
Acteurs : Elizabeth Olsen, Carrie Coon, Natasha Lyonne, Jose Febus,...
Distributeur : Netflix France
Budget : -
Genre : Drame.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h41min.
Synopsis :
À New York, trois sœurs brouillées se retrouvent au chevet de leur père en fin de vie.
Critique :
Intronisée au panthéon du culte par la force d'un petit second-rôle mémorable dans un teen movie potache qui l'es tout autant pour tout les amoureux des 90's - American Pie -, la pétillante Natasha Lyonne n'a pas forcément eu une carrière placée sous le sceau du succès, même si on a pu voir le bout de son nez dans diverses bandes plus où moins recommandables au fil des années 2000 (Blade Trinity...) avant son comeback remarqué dans la vénérée Orange is The New Black, dans laquelle elle incarne sans forcer, l'une des détenues les plus attachantes et génialement barrées.
Un rôle de choix du côté de la firme au Toudoum, qui lui a permit de prétendre à rien de moins que son propre show sur la plateforme : Poupée Russe aka Russian Doll, petit bout de télévision acidulé et touchant qui reprend avec brio le thème familier et ludique de la boucle temporelle, popularisé jusqu'à outrance grâce au cultissime Un Jour sans Fin, en y apportant une bonne touche d'irrévérence qui faisait toute la différence sur ses deux - trop courtes - saisons.
Et c'est toujours du côté de la firme au Toudoum qu'on la retrouve en vedette, aux côtés des tout aussi exceptionnelles Elizabeth Olsen et Carrie Coon, du magnifique His Three Daughters aka Ses Trois Filles par chez nous, exploration délicate et profondément humaine du deuil familial, et de sa gestion à travers trois figures féminines dissemblables, trois sœurs aux liens complexes qui se retrouvent plusieurs années après s'être éloignées les unes de les autres, dans le petit appartement de leur père malade à New York, à l'heure de ses adieux.
Dit adieux qui les force, malgré elles, autant à affronter la mortalité de leur père (logique, hein) mais surtout leurs propres relations entre-elles et avec elles-même.
Pas un petit programme donc, aussi conventionnel soit-il, où Jacobs a le bon ton de ne jamais tomber dans les bras de la mièvrerie facile, lui qui place toute son intention sur la complexité des liens qui unissent et désunissent ses personnages, la narration ouvrant d'anciennes blessures au moins autant qu'elle assène des vérités dures et crues - à peine atténués par quelques saillies humoristiques salvatrices -, avec un rythme aussi serein que vivant.
On est loin d'être face au plus original des drames introspectifs donc, mais Ses Trois Filles trouve son propre groove tranquille et émouvant, porté par les prestations intenses et fragiles de son trio magique, autant que par une volonté louable de rendre le poids insondable du deuil, de manière organique à son auditoire.
Un beau portrait de famille poignant, subtil et empathique.
Jonathan Chevrier
Acteurs : Elizabeth Olsen, Carrie Coon, Natasha Lyonne, Jose Febus,...
Distributeur : Netflix France
Budget : -
Genre : Drame.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h41min.
Synopsis :
À New York, trois sœurs brouillées se retrouvent au chevet de leur père en fin de vie.
Critique :
Rien de bien original à l'horizon et pourtant, difficile ne pas être intimement touché par #SesTroisFilles, exploration subtile, émouvante et profondément humaine du deuil à travers la relation complexe de trois sœurs éloignées, qui se retrouvent au chevet de leur père mourant. pic.twitter.com/wrLQrzBueH
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) September 20, 2024
Intronisée au panthéon du culte par la force d'un petit second-rôle mémorable dans un teen movie potache qui l'es tout autant pour tout les amoureux des 90's - American Pie -, la pétillante Natasha Lyonne n'a pas forcément eu une carrière placée sous le sceau du succès, même si on a pu voir le bout de son nez dans diverses bandes plus où moins recommandables au fil des années 2000 (Blade Trinity...) avant son comeback remarqué dans la vénérée Orange is The New Black, dans laquelle elle incarne sans forcer, l'une des détenues les plus attachantes et génialement barrées.
Copyright Netflix |
Un rôle de choix du côté de la firme au Toudoum, qui lui a permit de prétendre à rien de moins que son propre show sur la plateforme : Poupée Russe aka Russian Doll, petit bout de télévision acidulé et touchant qui reprend avec brio le thème familier et ludique de la boucle temporelle, popularisé jusqu'à outrance grâce au cultissime Un Jour sans Fin, en y apportant une bonne touche d'irrévérence qui faisait toute la différence sur ses deux - trop courtes - saisons.
Et c'est toujours du côté de la firme au Toudoum qu'on la retrouve en vedette, aux côtés des tout aussi exceptionnelles Elizabeth Olsen et Carrie Coon, du magnifique His Three Daughters aka Ses Trois Filles par chez nous, exploration délicate et profondément humaine du deuil familial, et de sa gestion à travers trois figures féminines dissemblables, trois sœurs aux liens complexes qui se retrouvent plusieurs années après s'être éloignées les unes de les autres, dans le petit appartement de leur père malade à New York, à l'heure de ses adieux.
Dit adieux qui les force, malgré elles, autant à affronter la mortalité de leur père (logique, hein) mais surtout leurs propres relations entre-elles et avec elles-même.
Pas un petit programme donc, aussi conventionnel soit-il, où Jacobs a le bon ton de ne jamais tomber dans les bras de la mièvrerie facile, lui qui place toute son intention sur la complexité des liens qui unissent et désunissent ses personnages, la narration ouvrant d'anciennes blessures au moins autant qu'elle assène des vérités dures et crues - à peine atténués par quelques saillies humoristiques salvatrices -, avec un rythme aussi serein que vivant.
Copyright Netflix |
On est loin d'être face au plus original des drames introspectifs donc, mais Ses Trois Filles trouve son propre groove tranquille et émouvant, porté par les prestations intenses et fragiles de son trio magique, autant que par une volonté louable de rendre le poids insondable du deuil, de manière organique à son auditoire.
Un beau portrait de famille poignant, subtil et empathique.
Jonathan Chevrier