Breaking News

[CRITIQUE] : L'heureuse Élue


Réalisateur : Frank Bellocq
Acteurs : Camille LelloucheLionel Erdogan, Michèle Laroque, Gérard Darmon,...
Distributeur : SND
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Français.
Durée : 1h31min.

Synopsis :
Pour soutirer de l’argent à ses parents, Benoît demande à une amie de se faire passer pour sa future femme lors d’un séjour en famille au Maroc. Mais lorsque cette dernière se désiste le jour du départ, il n’a pas d’autre choix que de proposer le rôle de sa fausse fiancée... à Fiona, son chauffeur Uber ! La jeune femme, au tempérament impulsif et sans filtre, détonne dans la famille bourgeoise de Benoît. Entre le franc parler et les gaffes à répétition de Fiona, Benoît va avoir du mal à convaincre ses parents qu’il a trouvé l’heureuse élue…




Critique :



Il est toujours mauvais de tirer aveuglément sur l'ambulance de la comédie populaire française dite " facile " - pour être poli -, ne serait-ce parce que cela alimente les commentaires tout aussi faciles de spectateurs/haters bas du front considérant que le cinéma hexagonal ne produit que cela (absurdité elle-même alimentée il est vrai, par une campagne promotionnelle résolument plus importante pour ce type de production), mais aussi et surtout parce que cracher sa bile sans le moindre argument (et parfois même sans avoir vu le film en question dans son vomis textuel), démontre avant tout et surtout que l'on est un média ne visant que du putaclic - donc inconsistant et à chier, pas de ça chez nous.

Copyright SND

Reste qu'il est parfois étonnamment difficile de ne pas tomber du côté obscur de la toile et de ne pas se lancer tête baissée dans la traque du bon mot bien gras, pour cravater mignon et sans vaseline une oeuvre dont la volonté première n'est pas tant de paresseusement faire rire son auditoire, que de passablement se foutre de sa poire dans une symphonie en prout majeur semblant tout droit sortie des recoins les moins glorieux de notre production hexagonale.

Alors oui, évidemment, L'heureuse Élue signé Frank Bellocq (le pas si mal Love Addict, le catastrophique Happy Nous Year), est de ces gestes cinématographiques (oui, ça pique) qui criait grossièrement dès sa campagne promotionnelle, qu'elle n'avait absolument rien pour elle et encore moins de quoi faire rire, même l'auditoire le moins exigeant habitué à s'emplafonner même la plus insignifiante proposition des jumeaux maudits Christian Clavier/Didier Bourdon.
Mais sur un (très) gros malentendu, un sourire en coin pouvait très bien surgir d'une réplique d'un Gérard Darmon de plus en plus imbuvable dans ses prises de positions, où des facéties forcées d'une Camille Lellouche résolument douée pour la comédie, même si elle est ici catapulté dans les fringues d'un rôle profondément ingrat et dégradant.

Copyright SND

Mais rien de rien, de son écriture caricaturale à son humour férocement prévisible, en passant par la paresse de ses comédiens qui ne croient absolument pas en cette histoire calamiteuse et tout en quiproquos ampoulés (le rejeton d'une famille blindée, tente de soutirer encore plus de pognons à ses riches parents en engageant une chauffeuse Uber gaffeuse et sans filtre, pour se faire passer pour sa future femme), tout L'heureuse Élue n'est qu'embarras profond et douloureux.

Sans forcer, la séance la plus navrante de la rentrée.


Jonathan Chevrier





***

P.S. : n'oublie pas de nous suivre sur tous tes réseaux sociaux favoris :