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[CRITIQUE] : Fêlés


Réalisateur : Christophe Duthuron
Acteurs : Pierre Richard, Bernard Le Coq, Charlotte De Turckheim, Méliane Marcaggi, François Berléand, Émilie Caen,...
Distributeur : Pan Distribution
Budget : -
Genre : Comédie Dramatique.
Nationalité : Français.
Durée : 1h31min.

Synopsis :
L'Arc-en-ciel est un authentique lieu associatif à Marmande qui accueille des personnes ordinaires mais violentées par la vie. Ses adhérents se soutiennent mutuellement dans leur lutte contre les difficultés quotidiennes. Quand on menace de les expulser, un élan de solidarité s'organise autour de Pierre, le fondateur, pour sauver cette maison d’accueil unique.



Critique :



Très peu se souviennent certainement du sympathique moment de cinéma qu'incarnait le diptyque  Les Vieux Fourneaux, premiers efforts de Christophe Duthuron, comédie alerte et farfelue adaptée de la bande dessinée éponyme scénarisée par Wilfrid Lupano et dessinée par Paul Cauuet, gentiment logée entre le road trip survolté et un brin nostalgique, et la farce grotesque dont le panache masque plutôt bien son rythme décousu.

Copyright Vito Films

Du cinéma humain et social porté par un casting attachant et joliment impliqué, à l'image donc de son troisième long-métrage (pour lequel il retrouve la légende Pierre Richard et Bernard Le Coq, déjà des Vieux Fourneaux), Fêlés, titre joliment à double sens pour une oeuvre feel good qui risque de subir malgré elle le jeu putassier des comparaisons faciles, avec le récent gros succès populaire qu'incarne Un Ptit truc en plus - quand bien même ils n'ont pas où peu de choses en commun.

Porté par un pitch simpliste mais accrocheur (la tentative de sauvetage par le fondateur et sa petite bande délirante, de L'Arc-en-ciel, qui accueille des personnes ordinaires mais bousculées et violentées par la vie, et où chacun s'aident et se soutiennent mutuellement face aux affres d'une société contemporaine marquée par le rejet), débordant d'énergie et d'humanité, la péloche est frappée par le même enthousiasme communicatif que ses prédécesseurs, enchaînant les traits d'humour complice avec une frénésie gourmande, sans pour autant renier son pendant dramatique et sa volonté de sensibiliser son auditoire, sans se perdre dans une sensibilisation excessive.

Copyright Vito Films

Pas toujours subtil mais drôle et délicat, dominé de la tête et des épaules par un Pierre Richard tout en nuances, dans la peau d'un personnage infiniment plus complexe que ses traits rudimentaires le laissent présager, Fêlés se fait une belle ode complice et touchante à la solidarité qui a le cœur au bon endroit.
La ch'tite séance sans prétention qui fait du bien en cette rentrée méchamment déprimante...


Jonathan Chevrier





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