[CRITIQUE] : Boy Kills World
Réalisateur : Moritz Mohr
Avec : Bill Skarsgård, Jessica Rothe, Michelle Dockery, Brett Gelman, Yayan Ruhian, Sharlto Copley, Famke Janssen,...
Distributeur : Amazon Prime Vidéo France
Budget : -
Genre : Action, Science-fiction, Thriller.
Nationalité : Sud-africain, Allemand, Américain.
Durée : 1h51min
Synopsis :
Boy est un sourd-muet à l'imagination débordante. Lorsque sa famille est assassinée, il s'échappe dans la jungle et est entraîné par un mystérieux chaman à réprimer son imagination enfantine et à devenir plutôt un instrument de la mort.
Critique :
Il y a quelque chose d'assez fascinant dans le fait de retrouver le pourtant talentueux Bill Skarsgård, simultanément à la tête de deux bisseries qui tâchent se rêvant définitivement plus cool qu'elles ne le sont réellement, deux bandes hautement dispensables qui convoquent d'une manière plus où moins marquées (surtout le film dont il est question aujourd'hui), l'idée d'un divertissement à l'ancienne, brutal et décomplexé, délibérément sanglant et jubilatoire, pour lieux se vautrer dans les grandes largeurs, dans des gloubi-boulgas limités et épuisants.
Mais si The Crow de Rupert Sanders était une cagade courue d'avance, la déception est vraiment totale à la vision de Boy Kills World, premier long-métrage de Moritz Mohr, wannabe cinéaste issu - comme nous - de la culture geek et visiblement plus prompt à jouer la carte du " rentre-dans-le-lard " que celle de la subtilité, totalement écrasé qu'il est par ses références et son incapacité à les digérer.
Tellement qu'il n'arrive jamais à faire de sa copie cinématographique autre chose qu'un bad trip rétro d'un môme de huit ans, proto- beat'em up tout en insert méta-comique excessif et rarement drôle (et encore plus quand on se rit du handicap).
L'anti-Kick-Ass sauce Hyper Tension aux affrontements violents mais cruellement sans impact ni enjeux, fruit d'un découpage épileptique et à la rue, à l'instar d'une intrigue prétexte bâtie avec une apathie rare, plombée par une voix-off omniprésente et sur-explicative (pauvre H. Jon Benjamin) qui tente tout du long de combler les trous du scénario.
Flanquée dans un univers dystopique incohérent (un état fasciste vaguement établi et délimité, entre Hunger Games et Running Man), l'histoire suit celle de Boy, une victime tragique dans tous les sens du terme.
Gamin furieusement naïf, pas très brillant et muet comme une tombe (il s'est fait enlever la langue, a eu les tympans brûlés et a des hallucinations de sa petite soeur décédée... vraiment pas de bol), rescapé du massacre de sa famille, il est entraîné dans la jungle par un shaman mystique pour devenir l'arme absolue, un combattant de classe mondiale dont la mission ultile est d'éliminer la terrible Hilda Van Der Koy, la figure de proue du totalitarisme qui dirige leur pays et la cause numéro une de ses maux, et dont l'armée personnelle est ridiculement imposante...
Avec : Bill Skarsgård, Jessica Rothe, Michelle Dockery, Brett Gelman, Yayan Ruhian, Sharlto Copley, Famke Janssen,...
Distributeur : Amazon Prime Vidéo France
Budget : -
Genre : Action, Science-fiction, Thriller.
Nationalité : Sud-africain, Allemand, Américain.
Durée : 1h51min
Synopsis :
Boy est un sourd-muet à l'imagination débordante. Lorsque sa famille est assassinée, il s'échappe dans la jungle et est entraîné par un mystérieux chaman à réprimer son imagination enfantine et à devenir plutôt un instrument de la mort.
Critique :
Bisserie à forte tendance Z à l'ultraviolence absurde, qui n'aurait jamais dû dépasser le stade du moyen-métrage nostalgique, #BoyKillsWorld est flingué autant par son écriture apathique que par un découpage épileptique, qui annihile tout l'impact de ses affrontements violents. pic.twitter.com/B0VDi6dtGI
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) September 13, 2024
Il y a quelque chose d'assez fascinant dans le fait de retrouver le pourtant talentueux Bill Skarsgård, simultanément à la tête de deux bisseries qui tâchent se rêvant définitivement plus cool qu'elles ne le sont réellement, deux bandes hautement dispensables qui convoquent d'une manière plus où moins marquées (surtout le film dont il est question aujourd'hui), l'idée d'un divertissement à l'ancienne, brutal et décomplexé, délibérément sanglant et jubilatoire, pour lieux se vautrer dans les grandes largeurs, dans des gloubi-boulgas limités et épuisants.
Mais si The Crow de Rupert Sanders était une cagade courue d'avance, la déception est vraiment totale à la vision de Boy Kills World, premier long-métrage de Moritz Mohr, wannabe cinéaste issu - comme nous - de la culture geek et visiblement plus prompt à jouer la carte du " rentre-dans-le-lard " que celle de la subtilité, totalement écrasé qu'il est par ses références et son incapacité à les digérer.
Copyright Raimi Productions |
Tellement qu'il n'arrive jamais à faire de sa copie cinématographique autre chose qu'un bad trip rétro d'un môme de huit ans, proto- beat'em up tout en insert méta-comique excessif et rarement drôle (et encore plus quand on se rit du handicap).
L'anti-Kick-Ass sauce Hyper Tension aux affrontements violents mais cruellement sans impact ni enjeux, fruit d'un découpage épileptique et à la rue, à l'instar d'une intrigue prétexte bâtie avec une apathie rare, plombée par une voix-off omniprésente et sur-explicative (pauvre H. Jon Benjamin) qui tente tout du long de combler les trous du scénario.
Flanquée dans un univers dystopique incohérent (un état fasciste vaguement établi et délimité, entre Hunger Games et Running Man), l'histoire suit celle de Boy, une victime tragique dans tous les sens du terme.
Gamin furieusement naïf, pas très brillant et muet comme une tombe (il s'est fait enlever la langue, a eu les tympans brûlés et a des hallucinations de sa petite soeur décédée... vraiment pas de bol), rescapé du massacre de sa famille, il est entraîné dans la jungle par un shaman mystique pour devenir l'arme absolue, un combattant de classe mondiale dont la mission ultile est d'éliminer la terrible Hilda Van Der Koy, la figure de proue du totalitarisme qui dirige leur pays et la cause numéro une de ses maux, et dont l'armée personnelle est ridiculement imposante...
Copyright Raimi Productions |
Actionner comico-burlesque à l'ultraviolence absurde (l'usage peu maitrisé de drones mais surtout d'images de synthèse dégueulasses, rend le tout encore plus douloureusement horrible), qui n'aurait jamais dû dépasser le stade du moyen-métrage nostalgique et au rythme énervé, pour l'auditoire réceptif, Boy Kills World aura tout de la petite séance de minuit pas trop dégueulasse pour s'endormir dessus.
Mais pour le spectateur insensible, ce bain de sang grossier et laborieux dans son humour jouera tellement avec sa patience, qu'il pourrait bien jeter l'éponge avant sa seule et unique réussite, son entraînant affrontement final...
Jonathan Chevrier