[CRITIQUE] : Jamais Plus - It Ends with us
Réalisateur : Justin Baldoni
Avec : Blake Lively, Justin Baldoni, Brandon Sklenar, Jenny Slate,...
Distributeur : Sony Pictures Releasing France
Budget : -
Genre : Drame, Romance.
Nationalité : Américain.
Durée : 2h11min
Synopsis :
Lily Bloom surmonte une enfance traumatisante pour se lancer dans une nouvelle vie à Boston et poursuivre son rêve de toujours d’ouvrir sa propre boutique. De sa rencontre fortuite avec le charmant neurochirurgien Ryle Kincaid nait une connexion intense - mais alors que les deux tombent profondément amoureux, Lily commence à entrevoir des aspects de Ryle qui lui rappellent la relation de ses parents. Lorsqu’Atlas Corrigan, le premier amour de Lily, réapparait soudainement dans sa vie, sa relation avec Ryle est bouleversée et Lily réalise qu'elle doit apprendre à s’appuyer sur sa propre force et faire un choix impossible pour son avenir.
Critique :
Tout cinéphile au cœur d'artichaut peu concevoir d'être une bonne poire, un public facile, mais ce n'est pas pour autant qu'il faut le prendre pour une banane - instant Marty McFly/5 fruits et légumes par jour.
Jamais Plus - It Ends With Us par chez nous - laisse un temps planer l'idée (faussement distillée par sa campagne promotionnelle) que l'on est en face d'une sympathique romcom, presque un joli petit premier rendez-vous cinématographique, de ceux qui ne sont certes pas parfait mais où tout se passe bien et où tout semble ne pas trop calqué sur les dernières élucubrations - notamment " Netflixesques " - du genre.
On a même, un temps, l'impression qu'il est frappé d'une profondeur plus marquée que la moyenne, tant le film effleure parfois l'intensité émotionnelle brute que peut susciter tout mélodrame Sparksien qui se respecte, ici sous fond d'amour sincère, de romance toxique et de résilience.
Mais un temps seulement, tant durant ses deux heures bien tassées et malgré ses bonnes intentions, Justin Baldoni - également à la distribution titre - n'arrive jamais à délester son œuvre du marasme ennuyé et ennuyeux dans lequel il s'englue lentement mais sûrement.
Pas vraiment l'exploration poignante et pertinente des malheurs de la féminité au sein d'une société furieusement patriarcale, ni le film de prévention contre les violences conjugales comme il tente de se présenter, tant les brèves séquences vissées sur l'analyse des relations abusives, de la codépendance et de la solitude sont taillés à la serpe, puisque la narration n'a jamais vocation à réellement comprendre les décisions/motivations de son personnage titre au-delà de son traumatisme d'enfance; It Ends With Us a même tout du proto-The Notebook à la ligne près (triangle amoureux cyclique entre l'amour de jeunesse et l'amour au présent, relation mère-fille tendue,...), qui laisse planer la fâcheuse et perverse impression qu'il ne sait donner de l'intérêt à son histoire fade et sans relief qu'en la submergent d'un raz-de-marée de misère artificiel (coups, brimades, agression sexuelle,...) et ce, même s'il traite du sujet douloureux et difficile des relations abusives, avec nuance et soin.
Émotionnellement trop creux pour son bien, malgré la performance plutôt impliquée de Blake Lively (tout comme celle plus discrète de la pétillante Jenny Slate), semblant à la fois trop étiré et douloureusement précipité dans sa manière de ne jamais se laisser le temps d'aborder le traumatisme de son héroïne ni les complexités de la relation toxique qu'elle entretient avec son " prince charmant " (et donc, de facto, ne donne assez de liant à son auditoire pour qu'il se connecte à ses personnages, tant on vit leur histoire à travers une fenêtre furieusement embuée); Jamais Plus - It Ends With Us frustre plus qu'il ne convainc et charme, minimisant le moindre de ses enjeux par un vernis de feuilleton qui ne tient qu'à la surface.
Jonathan Chevrier
Avec : Blake Lively, Justin Baldoni, Brandon Sklenar, Jenny Slate,...
Distributeur : Sony Pictures Releasing France
Budget : -
Genre : Drame, Romance.
Nationalité : Américain.
Durée : 2h11min
Synopsis :
Lily Bloom surmonte une enfance traumatisante pour se lancer dans une nouvelle vie à Boston et poursuivre son rêve de toujours d’ouvrir sa propre boutique. De sa rencontre fortuite avec le charmant neurochirurgien Ryle Kincaid nait une connexion intense - mais alors que les deux tombent profondément amoureux, Lily commence à entrevoir des aspects de Ryle qui lui rappellent la relation de ses parents. Lorsqu’Atlas Corrigan, le premier amour de Lily, réapparait soudainement dans sa vie, sa relation avec Ryle est bouleversée et Lily réalise qu'elle doit apprendre à s’appuyer sur sa propre force et faire un choix impossible pour son avenir.
Critique :
Émotionnellement creux, ne se laissant jamais le temps d'aborder les traumas et les complexités de la relation toxique en son cœur, #JamaisPlusItEndsWithUs frustre plus qu'il ne charme, minimisant le moindre de ses enjeux par un vernis de feuilleton qui ne tient qu'à la surface. pic.twitter.com/K6SzScfPIZ
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) August 14, 2024
Tout cinéphile au cœur d'artichaut peu concevoir d'être une bonne poire, un public facile, mais ce n'est pas pour autant qu'il faut le prendre pour une banane - instant Marty McFly/5 fruits et légumes par jour.
Jamais Plus - It Ends With Us par chez nous - laisse un temps planer l'idée (faussement distillée par sa campagne promotionnelle) que l'on est en face d'une sympathique romcom, presque un joli petit premier rendez-vous cinématographique, de ceux qui ne sont certes pas parfait mais où tout se passe bien et où tout semble ne pas trop calqué sur les dernières élucubrations - notamment " Netflixesques " - du genre.
Copyright 2024 CTMG, Inc. |
On a même, un temps, l'impression qu'il est frappé d'une profondeur plus marquée que la moyenne, tant le film effleure parfois l'intensité émotionnelle brute que peut susciter tout mélodrame Sparksien qui se respecte, ici sous fond d'amour sincère, de romance toxique et de résilience.
Mais un temps seulement, tant durant ses deux heures bien tassées et malgré ses bonnes intentions, Justin Baldoni - également à la distribution titre - n'arrive jamais à délester son œuvre du marasme ennuyé et ennuyeux dans lequel il s'englue lentement mais sûrement.
Pas vraiment l'exploration poignante et pertinente des malheurs de la féminité au sein d'une société furieusement patriarcale, ni le film de prévention contre les violences conjugales comme il tente de se présenter, tant les brèves séquences vissées sur l'analyse des relations abusives, de la codépendance et de la solitude sont taillés à la serpe, puisque la narration n'a jamais vocation à réellement comprendre les décisions/motivations de son personnage titre au-delà de son traumatisme d'enfance; It Ends With Us a même tout du proto-The Notebook à la ligne près (triangle amoureux cyclique entre l'amour de jeunesse et l'amour au présent, relation mère-fille tendue,...), qui laisse planer la fâcheuse et perverse impression qu'il ne sait donner de l'intérêt à son histoire fade et sans relief qu'en la submergent d'un raz-de-marée de misère artificiel (coups, brimades, agression sexuelle,...) et ce, même s'il traite du sujet douloureux et difficile des relations abusives, avec nuance et soin.
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Émotionnellement trop creux pour son bien, malgré la performance plutôt impliquée de Blake Lively (tout comme celle plus discrète de la pétillante Jenny Slate), semblant à la fois trop étiré et douloureusement précipité dans sa manière de ne jamais se laisser le temps d'aborder le traumatisme de son héroïne ni les complexités de la relation toxique qu'elle entretient avec son " prince charmant " (et donc, de facto, ne donne assez de liant à son auditoire pour qu'il se connecte à ses personnages, tant on vit leur histoire à travers une fenêtre furieusement embuée); Jamais Plus - It Ends With Us frustre plus qu'il ne convainc et charme, minimisant le moindre de ses enjeux par un vernis de feuilleton qui ne tient qu'à la surface.
Jonathan Chevrier