[CRITIQUE] : Solo
Réalisateur : Sophie Dupuis
Acteurs : Théodore Pellerin, Félix Maritaud, Anne-Marie Cadieux,...
Distributeur : -
Budget : -
Genre : Drame, Romance.
Nationalité : Canadien.
Durée : 1h41min
Synopsis :
Simon, étoile montante de la scène drag queen de Montréal, rencontre Olivier, la nouvelle recrue du bar-spectacle où il se produit. Alors que Simon croit vivre une électrisante histoire d'amour, il s'installe entre eux une dynamique toxique découlant de la personnalité narcissique d'Olivier. En parallèle, Claire, la mère de Simon, célèbre chanteuse d'opéra, revient travailler au pays après 15 ans d'absence. Fasciné par cette femme qu'il ne connaît presque plus mais qu'il idéalise, Simon s'obstine à essayer de créer un lien avec elle. Fragilisé par l'échec de ces deux amours impossibles, Simon n'aura d'autre choix que de se rendre compte qu'il mérite mieux.
Critique :
Sophie Dupuis est sans doute, assurément même (n'ayons pas peur des mots), l'une des cinéastes les plus talentueuses et captivantes du moment, elle dont le cinéma exigeant et puant de maîtrise, s'enracine dans un réalisme social aussi nerveux que criant de vérité.
Si ces feux premiers efforts, Chien de Garde (chronique désenchantée et destructrice sur une famille toxique et dysfonctionnelle, aussi étouffante qu'elle est poignante et troublante, gentiment inscrit dans l'ombre des œuvres de Larry Clark et de Nicolas Winding Refn - période Pusher) et Souterrain (sorte de cousin lointain catapulté au coeur d'une communauté minière du Québec, au formidable Démineurs de Kathryn Bigelow,qui se fait autant une plongée réaliste dans un univers profondément viriliste, que la lente quête de rédemption d'une âme rongée par la culpabilité), avaient eu les honneurs d'une exploitation en salles par chez nous, son troisième effort, Solo, a été dégainé en catimini par la case VOD ces jours-ci... monumentale erreur.
Fusion inspirée de ses deux précédents efforts (relations familiales conflictuelles et toxiques auprès d'âmes émotionnellement abusives, cadres peu arpenté par le septième art contemporain) qui, à l'instar de l'excellent Trois nuits par semaine de Florent Gouëlou, se fait une immersion dans l'univers fascinant et spectaculaire de la culture drag (ici montréalaise, de son élégance à ses couleurs et sa solidarité sans faille, sans pour autant laisser de côté le trouble qui hante ses personnages), ce troisième long-métrage incarne un magnifique drame humain sur un homme (Théodore Pellerin, une nouvelle fois impérial) qui n'aspire qu'au bonheur et à être accepté pour ce qu'il est, mais qui cherche l'amour et l'acceptation auprès de deux figures bien trop égocentriques et superficielles pour le lui offrir : une mère fuyante et un amant manipulateur.
Évitant soigneusement les écueils du mélo sirupeux sans pour autant se laisser aller à l'idée de simplifier ses émotions, Solo se fait une odyssée cathartique et authentique, un beau portrait d'homme complexe et à fleur de peau, un nouveau morceau de cinéma sensitif, poignant et troublant.
Une habitude avec Sophie Dupuis...
Jonathan Chevrier
Acteurs : Théodore Pellerin, Félix Maritaud, Anne-Marie Cadieux,...
Distributeur : -
Budget : -
Genre : Drame, Romance.
Nationalité : Canadien.
Durée : 1h41min
Synopsis :
Simon, étoile montante de la scène drag queen de Montréal, rencontre Olivier, la nouvelle recrue du bar-spectacle où il se produit. Alors que Simon croit vivre une électrisante histoire d'amour, il s'installe entre eux une dynamique toxique découlant de la personnalité narcissique d'Olivier. En parallèle, Claire, la mère de Simon, célèbre chanteuse d'opéra, revient travailler au pays après 15 ans d'absence. Fasciné par cette femme qu'il ne connaît presque plus mais qu'il idéalise, Simon s'obstine à essayer de créer un lien avec elle. Fragilisé par l'échec de ces deux amours impossibles, Simon n'aura d'autre choix que de se rendre compte qu'il mérite mieux.
Critique :
Évitant soigneusement les écueils du mélodrame facile, #Solo se fait une odyssée cathartique et authentique, un beau portrait d'homme complexe et à fleur de peau sous couvert d'une jolie immersion dans l'univers fascinant et spectaculaire de la culture drag montréalaise. pic.twitter.com/temf4k7zva
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) July 30, 2024
Sophie Dupuis est sans doute, assurément même (n'ayons pas peur des mots), l'une des cinéastes les plus talentueuses et captivantes du moment, elle dont le cinéma exigeant et puant de maîtrise, s'enracine dans un réalisme social aussi nerveux que criant de vérité.
Si ces feux premiers efforts, Chien de Garde (chronique désenchantée et destructrice sur une famille toxique et dysfonctionnelle, aussi étouffante qu'elle est poignante et troublante, gentiment inscrit dans l'ombre des œuvres de Larry Clark et de Nicolas Winding Refn - période Pusher) et Souterrain (sorte de cousin lointain catapulté au coeur d'une communauté minière du Québec, au formidable Démineurs de Kathryn Bigelow,qui se fait autant une plongée réaliste dans un univers profondément viriliste, que la lente quête de rédemption d'une âme rongée par la culpabilité), avaient eu les honneurs d'une exploitation en salles par chez nous, son troisième effort, Solo, a été dégainé en catimini par la case VOD ces jours-ci... monumentale erreur.
Photo : Axia Films |
Fusion inspirée de ses deux précédents efforts (relations familiales conflictuelles et toxiques auprès d'âmes émotionnellement abusives, cadres peu arpenté par le septième art contemporain) qui, à l'instar de l'excellent Trois nuits par semaine de Florent Gouëlou, se fait une immersion dans l'univers fascinant et spectaculaire de la culture drag (ici montréalaise, de son élégance à ses couleurs et sa solidarité sans faille, sans pour autant laisser de côté le trouble qui hante ses personnages), ce troisième long-métrage incarne un magnifique drame humain sur un homme (Théodore Pellerin, une nouvelle fois impérial) qui n'aspire qu'au bonheur et à être accepté pour ce qu'il est, mais qui cherche l'amour et l'acceptation auprès de deux figures bien trop égocentriques et superficielles pour le lui offrir : une mère fuyante et un amant manipulateur.
Évitant soigneusement les écueils du mélo sirupeux sans pour autant se laisser aller à l'idée de simplifier ses émotions, Solo se fait une odyssée cathartique et authentique, un beau portrait d'homme complexe et à fleur de peau, un nouveau morceau de cinéma sensitif, poignant et troublant.
Une habitude avec Sophie Dupuis...
Jonathan Chevrier