[CRITIQUE] : Highway 65
Réalisatrice : Maya Dreifuss
Acteurs : Tali Sharon, Igal Naor, Sara von Schwarze, Dikla,...
Distributeur : Dean Medias
Budget : -
Genre : Thriller.
Nationalité : Français, Israélien.
Durée : 1h48min
Synopsis :
Quelques mois après sa mutation forcée de Tel Aviv à la petite ville d’Afula, Daphna, brillante détective, découvre le téléphone abandonné d’Orly Elimelech. Connue pour ses liens avec la puissante famille Golan, cette ancienne reine de beauté est introuvable. Alors que personne ne semble s’inquiéter de cette disparition et malgré la défiance de la ville qui lui reproche avant tout d’être une femme célibataire et sans enfants, Daphna se lance à corps perdu à la recherche d’Orly...
Critique :
Au sein d'un mercredi des sorties un brin sacrifié par des Jeux Olympiques qui, contre toute attente, passionnent un public qui se laisse emporter par l'ivresse des médailles tout en oubliant sans doute (assurément) le coût comme les décisions/actes de leur organisation, quelques sorties viennent pointer le bout de leur nez entre deux, trois blockbusters rutilants qui prennent parfois un peu plus de place que de raison.
Highway 65 de Maya Dreifuss et sa mention " Reims Polar " (pas une gage de qualité en soit, mais prenons pour acquis que le festival a - très - rarement l'habitude d'aligner les panouilles au sein de sa sélection officielle) avait de quoi gentiment allécher son cinéphile, quand bien même les retours du festival n'étaient pas forcément emballant.
Et force est d'admettre qu'il est bien difficile de ne pas rejoindre la quasi-unanimité de ce manque cruel d'enthousiasme à sa vision, tant celui-ci ressemble peu ou prou aux polars noirs/thrillers génériques et tout en références mal digérés, comme ceux produits à la chaîne (comprendre : à l'aveugle) par la firme au Toudoum.
Porté par une accroche pas moins intrigante qu'une autre, et dont les similarités avec le récent - et excellent - Santosh de Sandhya Suri, ne joue décemment pas en sa faveur (une femme flic, fraîchement mutée de la capitale Tel Aviv à la cité bien plus provinciale d'Afula, passe d'une banale enquête sur un téléphone volé à une autre bien plus complexe, entourant la disparition d'une ancienne reine de beauté que personne ne cherche réellement à retrouver), la narration croule vite sous le poids d'une écriture maladroite - voire un poil paresseuse -, enchaînant les lieux communs avec la même propension qu'elle a de mollement dégainer un propos politique pourtant au cœur même de son histoire - la violence d'une société israélienne qui n'est que le fruit des dérives autoritaristes (encore plus depuis les événements du 7 octobre) du gouvernement de Netanyahu.
Tout est là, mais rien ne marque, n'imprime la rétine ni ne devient matière de cinéma dans ce récit aussi littéraire qu'il est laborieux dans ses effets/rebondissements et conventionnel comme ce n'est pas permis, pas forcément non plus aidé par une mise en scène sans ampleur et assez terne, malgré la partition plutôt convaincante de Tali Sharon.
Elle méritait décemment un meilleur écrin pour s'exprimer - au fond, nous aussi.
Jonathan Chevrier
Acteurs : Tali Sharon, Igal Naor, Sara von Schwarze, Dikla,...
Distributeur : Dean Medias
Budget : -
Genre : Thriller.
Nationalité : Français, Israélien.
Durée : 1h48min
Synopsis :
Quelques mois après sa mutation forcée de Tel Aviv à la petite ville d’Afula, Daphna, brillante détective, découvre le téléphone abandonné d’Orly Elimelech. Connue pour ses liens avec la puissante famille Golan, cette ancienne reine de beauté est introuvable. Alors que personne ne semble s’inquiéter de cette disparition et malgré la défiance de la ville qui lui reproche avant tout d’être une femme célibataire et sans enfants, Daphna se lance à corps perdu à la recherche d’Orly...
Critique :
Pas moins original qu'un autre sur le papier, #Highway65 croule pourtant vite sous le poids d'une écriture maladroite et facile, enchaînant les lieux communs avec la même propension qu'elle a de mollement dégainer un propos politique pourtant au cœur même de son histoire. pic.twitter.com/LxU4AcOxP6
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) July 31, 2024
Au sein d'un mercredi des sorties un brin sacrifié par des Jeux Olympiques qui, contre toute attente, passionnent un public qui se laisse emporter par l'ivresse des médailles tout en oubliant sans doute (assurément) le coût comme les décisions/actes de leur organisation, quelques sorties viennent pointer le bout de leur nez entre deux, trois blockbusters rutilants qui prennent parfois un peu plus de place que de raison.
Highway 65 de Maya Dreifuss et sa mention " Reims Polar " (pas une gage de qualité en soit, mais prenons pour acquis que le festival a - très - rarement l'habitude d'aligner les panouilles au sein de sa sélection officielle) avait de quoi gentiment allécher son cinéphile, quand bien même les retours du festival n'étaient pas forcément emballant.
Et force est d'admettre qu'il est bien difficile de ne pas rejoindre la quasi-unanimité de ce manque cruel d'enthousiasme à sa vision, tant celui-ci ressemble peu ou prou aux polars noirs/thrillers génériques et tout en références mal digérés, comme ceux produits à la chaîne (comprendre : à l'aveugle) par la firme au Toudoum.
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Porté par une accroche pas moins intrigante qu'une autre, et dont les similarités avec le récent - et excellent - Santosh de Sandhya Suri, ne joue décemment pas en sa faveur (une femme flic, fraîchement mutée de la capitale Tel Aviv à la cité bien plus provinciale d'Afula, passe d'une banale enquête sur un téléphone volé à une autre bien plus complexe, entourant la disparition d'une ancienne reine de beauté que personne ne cherche réellement à retrouver), la narration croule vite sous le poids d'une écriture maladroite - voire un poil paresseuse -, enchaînant les lieux communs avec la même propension qu'elle a de mollement dégainer un propos politique pourtant au cœur même de son histoire - la violence d'une société israélienne qui n'est que le fruit des dérives autoritaristes (encore plus depuis les événements du 7 octobre) du gouvernement de Netanyahu.
Tout est là, mais rien ne marque, n'imprime la rétine ni ne devient matière de cinéma dans ce récit aussi littéraire qu'il est laborieux dans ses effets/rebondissements et conventionnel comme ce n'est pas permis, pas forcément non plus aidé par une mise en scène sans ampleur et assez terne, malgré la partition plutôt convaincante de Tali Sharon.
Elle méritait décemment un meilleur écrin pour s'exprimer - au fond, nous aussi.
Jonathan Chevrier