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[CRITIQUE] : Piégés dans la savane


Réalisateur : Mukunda Michael Dewil
Acteurs : Ryan Phillippe, Mena Suvari, Emile Hirsch,...
Distributeur : -
Budget : -
Genre : Thriller, Drame.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h26min.

Synopsis :
Après que leur avion s'est écrasé dans le désert du Kalahari, les survivants se retrouvent piégés au milieu de félins et d'extrémistes armés.



Critique :



Attention, ta petite antenne de bouffeurs de teen movies made in 90s/2000s va méchamment frétiller à l'annonce de la distribution du franchement pas folichon Piégés dans la savane (cherches pas, tous est dans le titre) de Mukunda Michael Dewil : Emile Hirsch mais surtout Ryan Phillippe et Mena Suvari, dont les carrières en dents de scie leur ont quand-même permis d'agrafer quelques belles péloches indés à leurs CV.

Évidemment, pas besoin de trop tortiller du fessier pour vite réaliser que ce DTV à peine de luxe, ne figurera pas dans cette liste, survival ennuyé et ennuyeux au cœur de la savane africaine, vissé sur les atermoiements d'un couple de missionnaires chrétiens vivant dans une région reculée du désert du Kalahari qui, obligés de quitter leur terre d'accueil la faute à des militants extrémistes qui menacent leur sécurité, voient leur avion s'écraser dans une réserve animalière peuplée de lions, de léopards et de hyènes.
Et en plus, au-delà d'un soleil écrasant et d'une déshydratation de plus en plus menaçante, la femme se retrouve dangereusement blessée parce que oui, quand la fée des intrigues pourries t'aime pas, t'as vraiment pas de bol.

Copyright Vertical Entertainment 

Mais après tout, si la nature reste le plus grand des chasseurs, n'est-ce pas l'homme le plus grand ennemi de l'homme, car l'homme est un loup pour l'homme, non ?
Ah mais boucle-là petit DTV insignifiant, nous ne sommes pas là pour réfléchir...
Sans péter dans la soie de l'originalité donc, Prey en V.O (titre plus générique, tu meurs) promettait donc un petit bout de divertissement évitant consciencieusement toute notion de logique, pour mieux embrasser tout l'aspect captivant de son intrigue prétexte : la survie, primaire et délicate, d'âmes acculées à coups de moments de bravoure pas toujours finaud et de quelques bondieuseries/prières pas toujours digestes, entre deux, trois dîners improvisés de bestioles pas commodes.

Sauf que voilà, Mukunda Michael Dewil préfère l'introspection à la boucherie régressive, et son odyssée au cœur de la brousse se fait laborieuse et peu crédible malgré un désespoir palpable et des personnages principaux loin d'être unidimensionnel (sans oublier sa bonne idée de ne pas romancer le passé colonial).
Sans tension et vite sans grand intérêt, Piégés dans la savane ne vaut même pas pour l'hypothétique nostalgie que sa distribution convoque en nous.
On est loin du Beast de Baltasar Kormákur donc, malgré un champ des possibles bien plus important.


Jonathan Chevrier