[CRITIQUE] : Troll 2
Réalisateur : Roar Uthaug
Acteurs : Ine Marie Wilmann, Kim S. Falck-Jørgensen, Mads Sjogard Pettersen,...
Distributeur : Netflix France
Budget : -
Genre : Fantastique, Action, Aventure.
Nationalité : Norvégien.
Durée : 1h42min
Synopsis :
Lorsqu'un nouveau troll sème la dévastation dans le pays, Nora, Andreas et le major Kris se lancent dans la plus périlleuse des missions.
Sans péter dans le marbre de l'originalité, Troll premier du nom, glissé dans nos chaussettes de Noël cuvée 2022 entre deux, trois téléfilms sentant bon le sapin et la dinde aux marrons, incarnait un sympathique kaiju movie venu du froid, cornaqué par un Roar Uthaug (Cold Prey) qui défit une nouvelle fois les limites du blockbuster à l'américaine made in Vieux Continent, dans ce qui se revendiquait in fine plus comme un rejeton légitime du monsterverse récent de Legendary Pictures - avec Godzilla et King Kong - que de son cousin norvégien The Troll Hunter d'André Øvredal.
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| Copyright Netflix |
Une péloche presque datée (ca transpirait les années 90 comme ce n'était pas permis, dans le bon comme dans le lauvais sens du terme) et turbo-régressive certes furieusement conventionnel mais qui avait au moins la décence d'être moins boursouflé par sa suffisance, qu'un blockbuster écoligico-catastrophique chapeauté par un Roland Emmerich ne sachant plus comment réellement divertir un auditoire (est-ce qu'il l'a totalement su un jour, libre aux cinéphiles/spectateurs de mauvaise foi de répondre par la négative... où pas).
Trois ans plus tard, succès oblige, Netflix joue sans surprise la carte de la franchisation à outrance avec une suite bigger, louder and dumber toujours signée par Uthaug : Troll 2 (pourquoi s'emmerder ?), doublant le ratio du déchaînement fictifs et spectaculaires de créatures recrachées au forceps du folklore local, au détour d'une intrigue prétexte qui ferait passer un script de la saga Transformers, pour une pépite vertueuse née de la plume d'Aaron Sorkin : le gouvernement norvégien titille un peu trop un nouveau spécimen de créature en état d'hibernation, du coup le lascard se reveille et fout un bordel monstre sauf que, la fée des intrigues pourries étant généreuse, l'humanité trouve un gentil colosse prêt à lui péter la roche pour notre cause.
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| Copyright Netflix |
Optimus Prime versus Megatron sans transformations bruyantes mais avec des gueules de nains de jardins maousses costauds, voilà la promesse d'un second opus qui se vautre encore plus franchement dans les méandres ronflants du blockbuster insipide et superficiel purement américain, qui bazarde ses personnages au profit d'une auto-destruction massive certes techniquement convenable (pour son budget) mais opéré sans la moindre ambition artistique.
Du vrai/faux Z en moins fun puisqu'il n'a même pas le réflexe survivaliste de virer vers la parodie grossière (ah, les mockbusters de The Asylum...) mais qui, avec le potentiel rachat de la Warner part Netflix, pourrait totalement ouvrir la porte à un Godzilla vs Kong vs Troll à deux pas de la maison de Santa Claus.
Damn you Toudoum, damn you...
Jonathan Chevrier



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