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[CRITIQUE] : Pour Elle


Réalisateur : James Kent
Acteurs : Kate Beckinsale, Scott Eastwood, Jordan Duvigneau,...
Distributeur : -
Budget : -
Genre : Action, Thriller.
Nationalité : Américain, Italien.
Durée : 1h50min

Synopsis :
Une Américaine tente de retrouver sa fille, enlevée dix ans plus tôt et emmenée au Moyen-Orient par son père. Elle s'associe à un expert en kidnapping.





Revoir la merveilleuse Kate Beckinsale retrouver à nouveau sa panoplie de la justicière badass au sein d'un actionner où elle incarnerait, en quelque sorte, le bras armé et furieusement vengeur de la justice (où juste une nana qu'il ne faut surtout pas emmerder), a toujours tout pour nous enthousiasmer un minimum, autant parce que les séries B musclées et féminines ne sont pas monnaie courante (et quasiment toutes condamnées aux plateformes de streaming), mais surtout parce que l'éternelle Selene n'a décemment pas à justifier son statut d'héroïne capable de proprement botter des culs - c'est, indiscutablement, une Queen.

Reste qu'elle s'échine un peu trop à vouloir se lancer pour mission de sauver une flanquée de DTV difficilement défendable, et en attendant de la retrouver chez le sympathique faiseur de bis James Nunn (One Shot et sa suite, One More Shot), Wild Cat, la voilà quelle nous revient avec Stolen Girl aka Pour Elle de James Kent, pas moins indéfendable que le Black Canary d'un Pierre Morel moins investi que jamais (c'est dire donc le bousin), lui qui s'avère même in fine plus où (surtout) moins regardable, si l'on ne louche - vraiment - pas trop sur la fragilité de sa narration (tout en raccourcis narratifs faciles et en incohérences folles), et encore moins sur celui de son montage - maladroit et aux fraises, pour rester poli.

Copyright Voltage Pictures / Haussmann Medias / WWPS / Vertical Entertainment / Hangtime International Pictures

Car on ne pourra pas reprocher à la comédienne britannique de donner viscéralement de sa personne pour que la balade soit entraînante, à la différence d'un Kent (visiblement, en partie, derrière le scénario également) assez manchot caméra au poing (une mise en scène tremblotante, renforcée par un montage frénétique as hell et aux coupes bâtardes, comme dit plus haut), elle dont le jeu sans fioritures aussi bien que les aptitudes physiques solides viennent donner un peu de sel à une popote excessivement familière et superficielle (mais " inspirée d'une histoire vraie ", attention), cocktail peu adroit entre le mélodrame daté et le thriller sauce kidnapping bavant sensiblement sur tous les tropes du genre, sans jamais chercher à leur apporter une once de personnalité voire de profondeur, tout comme ses personnages - taillés à la serpe.

Sous-Taken sauce L'Échange cloué aux basques d'une mère de famille confrontée à l'enlèvement de la chair de sa chair, et qui va vite se transformer en pseudo-mercenaire spécialisée dans le rapatriement d'enfants pour sauver sa fi-fille (sauvetage qui prendra huit ans mais en moins de deux heures de bobines, montre en main), aux côtés d'un Scott Eastwood tout aussi peu regardant des productions auxquelles il prête son célèbre nom (et dont elle deviendra un love interest totalement prétexte); Pour Elle, qui a le bon ton donc de ne pas trop éterniser les débats et de dégainer un dernier tiers assez emballant, est un DTV calibré et fonctionnel livré clé en main mais sans envie ni émotion.
Alors oui, on t'aime toujours autant Kate, mais notre amour commence vraiment à avoir ses limites...


Jonathan Chevrier