[CRITIQUE] : Le roman de Jim
Réalisateurs : Arnaud et Jean-Marie Larrieu
Avec : Karim Leklou, Laetitia Dosch, Sara Giraudeau, Noée Abita, Bertrand Belin,...
Distributeur : Pyramide Films
Budget : -
Genre : Drame.
Nationalité : Français.
Durée : 1h41min
Synopsis :
Aymeric retrouve Florence, une ancienne collègue de travail, au hasard d’une soirée à Saint-Claude dans le Haut-Jura. Elle est enceinte de six mois et célibataire. Quand Jim nait, Aymeric est là. Ils passent de belles années ensemble, jusqu'au jour où Christophe, le père naturel de Jim, débarque... Ça pourrait être le début d’un mélo, c’est aussi le début d’une odyssée de la paternité.
Critique :
Certains films vous plongent directement dans leur univers, sûrs que vous allez accrocher à leurs intentions sans vous poser de questions. D’autres vous demandent de la confiance, développant peu à peu une relation avec leur audience en espérant que celle-ci jouera le jeu. C’est le cas du Roman de Jim, le nouveau film des frères Larrieu, qui prend le temps de poser ses personnages et surtout de les faire respirer. Cela se révèle salvateur tant il faut apprécier les intentions du long-métrage sur sa durée d’existence entre un père qui ne l’est pas vraiment et son « presque » fils pour un résultat réellement émouvant dans ce qu’il raconte.
Le roman de Jim suit en effet l’histoire d’Aymeric, jeune homme qui se retrouve à devenir beau-père quand il tombe amoureux de Florence, enceinte d’un petit garçon. Celui-ci, appelé Jim, voit en Aymeric son père alors qu’un drame va provoquer le retour du père biologique et la possible éviction d’Aymeric de cette structure à priori solide. C’est un résumé assez large que l’on vous propose, le récit prenant réellement le temps d’installer ses bases narratives, mais cela permet une cohérence, une existence qui se concentre pleinement sur ses protagonistes en évitant une artificialité destructrice. Cela se ressent également par une direction d’acteur particulièrement naturaliste où les contours émotionnels des personnages se confrontent dans leurs rapports respectifs.
En ce sens, la prestation de Karim Leklou, en retrait constant, apporte une sensibilité des plus effectives mais surtout affective. Sa fascination pour la photo l’installe en témoin constant, presque coincé dans une passivité familiale à force de s’investir pour un enfant qui ne serait pas le sien selon les lois du sang. Pourtant, ce bouillonnement familial dépasse pareille structure, comme l’amour et les émotions traversent les frontières, d’où un ancrage dans des décors où l’environnement raconte et libère. L’approche de la montagne reflète ceci, la nature offrant les meilleures scènes, mais également le parallèle artistique établi avec le lien de Jim avec la musique.
Grand drame français au souffle intime perçant, Le roman de Jim est d’une sensibilité aussi douce que déchirante, bien aidé par sa mise en scène évocatrice et un Karim Leklou d’une douceur touchante. Les frères Larrieu proposent ainsi un long-métrage qui devrait émouvoir sans problème sans tomber dans le larmoyant facile mais, au contraire, permettre de se reposer sur une confiance émotionnelle entre son public et l’universalité des liens au sein de son histoire. On vous laisse alors découvrir le film à votre tour, la larme à l’œil et l’émotion toujours franche…
Liam Debruel
Avec : Karim Leklou, Laetitia Dosch, Sara Giraudeau, Noée Abita, Bertrand Belin,...
Distributeur : Pyramide Films
Budget : -
Genre : Drame.
Nationalité : Français.
Durée : 1h41min
Synopsis :
Aymeric retrouve Florence, une ancienne collègue de travail, au hasard d’une soirée à Saint-Claude dans le Haut-Jura. Elle est enceinte de six mois et célibataire. Quand Jim nait, Aymeric est là. Ils passent de belles années ensemble, jusqu'au jour où Christophe, le père naturel de Jim, débarque... Ça pourrait être le début d’un mélo, c’est aussi le début d’une odyssée de la paternité.
Critique :
Grand drame français au souffle intime perçant, #LeRomanDeJim est d’une sensibilité aussi douce que déchirante, bien aidé par sa mise en scène évocatrice et un Karim Leklou d’une douceur touchante. (@LiamDebruel) pic.twitter.com/XaRtzoYwCu
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) July 25, 2024
Certains films vous plongent directement dans leur univers, sûrs que vous allez accrocher à leurs intentions sans vous poser de questions. D’autres vous demandent de la confiance, développant peu à peu une relation avec leur audience en espérant que celle-ci jouera le jeu. C’est le cas du Roman de Jim, le nouveau film des frères Larrieu, qui prend le temps de poser ses personnages et surtout de les faire respirer. Cela se révèle salvateur tant il faut apprécier les intentions du long-métrage sur sa durée d’existence entre un père qui ne l’est pas vraiment et son « presque » fils pour un résultat réellement émouvant dans ce qu’il raconte.
Copyright Pyramide Distribution |
Le roman de Jim suit en effet l’histoire d’Aymeric, jeune homme qui se retrouve à devenir beau-père quand il tombe amoureux de Florence, enceinte d’un petit garçon. Celui-ci, appelé Jim, voit en Aymeric son père alors qu’un drame va provoquer le retour du père biologique et la possible éviction d’Aymeric de cette structure à priori solide. C’est un résumé assez large que l’on vous propose, le récit prenant réellement le temps d’installer ses bases narratives, mais cela permet une cohérence, une existence qui se concentre pleinement sur ses protagonistes en évitant une artificialité destructrice. Cela se ressent également par une direction d’acteur particulièrement naturaliste où les contours émotionnels des personnages se confrontent dans leurs rapports respectifs.
En ce sens, la prestation de Karim Leklou, en retrait constant, apporte une sensibilité des plus effectives mais surtout affective. Sa fascination pour la photo l’installe en témoin constant, presque coincé dans une passivité familiale à force de s’investir pour un enfant qui ne serait pas le sien selon les lois du sang. Pourtant, ce bouillonnement familial dépasse pareille structure, comme l’amour et les émotions traversent les frontières, d’où un ancrage dans des décors où l’environnement raconte et libère. L’approche de la montagne reflète ceci, la nature offrant les meilleures scènes, mais également le parallèle artistique établi avec le lien de Jim avec la musique.
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Grand drame français au souffle intime perçant, Le roman de Jim est d’une sensibilité aussi douce que déchirante, bien aidé par sa mise en scène évocatrice et un Karim Leklou d’une douceur touchante. Les frères Larrieu proposent ainsi un long-métrage qui devrait émouvoir sans problème sans tomber dans le larmoyant facile mais, au contraire, permettre de se reposer sur une confiance émotionnelle entre son public et l’universalité des liens au sein de son histoire. On vous laisse alors découvrir le film à votre tour, la larme à l’œil et l’émotion toujours franche…
Liam Debruel