[CRITIQUE] : Les Dessous de la famille

Réalisateur : Richard LaGravenese
Avec : Zac Efron, Nicole Kidman, Joey King, Kathy Bates, Liza Koshy,...
Distributeur : Netflix France
Budget : -
Genre : Comédie, Romance.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h51min.

Synopsis :
Une histoire d’amour inattendue entraîne des conséquences très drôles pour une jeune femme, sa mère et l’acteur célèbre qui l’emploie... Car les voilà tous les trois aux prises avec les relations amoureuses, le sexe et les questionnements existentiels !

Critique :

Loin d'incarner le pire de la romcom sirupeuse et mal torchée sauce Hallmark TV, mais pas assez chouette pour garder constante l'attention de son auditoire ni pour se démarquer du tout-venant made in Netflix, #LesDessousDeLaFamille peine à charmer malgré une pétillante Joey King. pic.twitter.com/9EOVgmKn1m
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) June 29, 2024

Tout cinéphile au cœur d'artichaut peu concevoir d'être une bonne poire, un public facile, mais ce n'est pas pour autant qu'il faut le prendre pour une banane - instant Marty McFly/5 fruits et légumes par jour.

Les Dessous de la famille laisse un temps planer l'idée que l'on est en face d'une sympathique romcom, presque un joli petit premier rendez-vous cinématographique, de ceux qui ne sont certes pas parfait mais où tout se passe bien et où tout semble ne pas trop calqué sur les dernières élucubrations Netflixesque du genre, même jusque dans sa sacrée distribution : Zac Efron, Nicole Kidman, Joey King et Kathy Bates.

Mauvaise pioche, car le film de Richard LaGravanese pousse le bouchon du chamalow comme rarement (toutes les techniques usées de la comédie romantique y passe, bisou au coucher de soleil en prime), dans une sorte de calqué - involontaire - du déjà pas forcément inspiré The Idea of You, pas aidé non plus par une mise en scène manquant cruellement de rythme (là où l'histoire elle-même nous est vendu comme un speed-dating, qu'il faut acheter vite au risque de ne jamais y croire); quand bien même le charme fonctionne un petit peu plus que la moyenne, en grande partie grâce à la partition pétillante d'une Joey King qui détourne sans effort l'attention autant des abdos en béton armé de Zac Efron, que de sa romance avec sa veuve de mère Nicole " Queen of AMC " Kidman.

Simili rip-off, comme dit plus haut, du film de Michael Showalter (l'assistante impertinente d'une grosse star Hollywoodienne égocentrique et stupide qu'elle ne porte pas dans son coeur, doit gérer la romance improbable entre celle-ci et sa mère) avec un - petit - doigt de May December, vu en partie à travers les yeux extérieurs de la troisième roue du vélib, la péloche se fait une sorte de cocktail hybride entre le coming of age, la romcom sirupeuse et la dramédie familiale sous fond de relation mère-fille, des pistes divergentes qui peinent à trouver une certaine cohérence - surtout tonale - et même du corps (à défaut des personnages, réduits à leurs caricatures), à l'image de l'alchimie entre Efron et Kidman, qui en manque cruellement.

Loin d'incarner le pire de la romcom sirupeuse et mal torchée sauce Hallmark TV, mais pas assez divertissante pour garder constante l'attention de son auditoire, Les Dessous de la famille, qui saccage toute idée de nuance, aurait in fine sans doute mieux marcher en jouant à fond les ballons la carte du cliché, avec une romance entre boss/employée.
Quitte à jouer les rip-off, autant le faire d'une bonne comédie romantique - La Proposition.

Jonathan Chevrier