[CRITIQUE] : La Petite Vadrouille
Réalisateur : Bruno Podalydès
Acteurs : Sandrine Kimberlain, Daniel Auteuil, Denis Podalydès, Bruno Podalydès,...
Distributeur : UGC Distribution
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Français.
Durée : 1h36min
Synopsis :
Justine, son mari et toute leur bande d'amis trouvent une solution pour résoudre leurs problèmes d'argent : organiser une fausse croisière romantique pour Franck, un gros investisseur, qui cherche à séduire une femme.
Critique :
Il y a quelque chose de joliment décalé dans le cinéma de Bruno Podalydès, metteur en scène et scénariste de douces et acidulées petites sucreries cinématographiques depuis plus de deux décennies maintenant, au sein d'un septième art hexagonal qu'il ne peut que marquer par son originalité.
De Versailles rive gauche à Liberté-Oléron en passant par Les 2 Alfred (sans doute son plus bel effort), Le Mystère de la Chambre Jaune, Adieu Berthe, l'enterrement de mémé où encore l'ode poétique à la liberté Comme un avion, on ne compte plus les belles - et très drôles - surprises qui jonchent sa riche filmographie, le plaçant même aisément comme le digne héritier (mais pas que) de l'inestimable Jacques Tati.
Difficile donc alors, de ne pas attendre avec un minimum d'impatience son retour sur grand écran, d'autant qu'on l'avait laissé il y a pile poil un an avec le très chouette Wahou !, où il plongeait avec malice dans l'univers des agents immobiliers et faisait à nouveau s'embrasser drôlerie burlesque et mélancolie sincère, au cœur d'une farce plus bienveillante et tendre que réellement caustique et cruelle.
Une Petite Vadrouille cette année lui emboîte savoureusement le pas tout en renouant avec la liberté et le grand air de Comme un avion, vrai petit bout de cinéma hybride (le film de bande, la comédie sociale, le feel good movie bucolique/champêtre,...) à la fois caustique, émouvant et burlesque mais aussi et surtout un vrai film d'acteurs à l'enthousiasme autant non feint que follement communicatif, vissé sur une bande de mi-arna-coeurs, mi-bras cassés qui cherchent à résoudre leur problème d'argent, en soutirant du pognon au patron de la femme de l'un d'eux, un gros investisseur qui cherche sa moitié, à travers une loufoque et rocambolesque " croisière romantique " le temps d'un week-end...
Mélancolique, hautement fantaisiste et une nouvelle fois porté par la magie du détail du cinéaste (même si son écriture se fait un poil plus grossière/légère ici, la narration roule sa bosse sans jamais avoir peur de la sortie de route), Une Petite Vadrouille se fait donc un joli jeu du poker menteur plus solide et malin qu'il n'en a l'air, sous fond de transmission et de désir pieux de profiter de la vie tant qu'il en est encore temps.
Bref, une nouvelle douceur amusée d'un cinéaste qui n'a de cesse d'enchanter avec simplicité, son auditoire.
Jonathan Chevrier
Acteurs : Sandrine Kimberlain, Daniel Auteuil, Denis Podalydès, Bruno Podalydès,...
Distributeur : UGC Distribution
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Français.
Durée : 1h36min
Synopsis :
Justine, son mari et toute leur bande d'amis trouvent une solution pour résoudre leurs problèmes d'argent : organiser une fausse croisière romantique pour Franck, un gros investisseur, qui cherche à séduire une femme.
Critique :
Mélancolique et caustique, #UnePetiteVadrouille, gentiment enlacé entre le film de bande, la comédie sociale et le feel good movie champêtre, se fait une énième douceur amusée et amusante signée par un Bruno Podalydès qui n'a de cesse d'enchanter avec simplicité, son auditoire. pic.twitter.com/QkysstFzG8
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) June 3, 2024
Il y a quelque chose de joliment décalé dans le cinéma de Bruno Podalydès, metteur en scène et scénariste de douces et acidulées petites sucreries cinématographiques depuis plus de deux décennies maintenant, au sein d'un septième art hexagonal qu'il ne peut que marquer par son originalité.
De Versailles rive gauche à Liberté-Oléron en passant par Les 2 Alfred (sans doute son plus bel effort), Le Mystère de la Chambre Jaune, Adieu Berthe, l'enterrement de mémé où encore l'ode poétique à la liberté Comme un avion, on ne compte plus les belles - et très drôles - surprises qui jonchent sa riche filmographie, le plaçant même aisément comme le digne héritier (mais pas que) de l'inestimable Jacques Tati.
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Difficile donc alors, de ne pas attendre avec un minimum d'impatience son retour sur grand écran, d'autant qu'on l'avait laissé il y a pile poil un an avec le très chouette Wahou !, où il plongeait avec malice dans l'univers des agents immobiliers et faisait à nouveau s'embrasser drôlerie burlesque et mélancolie sincère, au cœur d'une farce plus bienveillante et tendre que réellement caustique et cruelle.
Une Petite Vadrouille cette année lui emboîte savoureusement le pas tout en renouant avec la liberté et le grand air de Comme un avion, vrai petit bout de cinéma hybride (le film de bande, la comédie sociale, le feel good movie bucolique/champêtre,...) à la fois caustique, émouvant et burlesque mais aussi et surtout un vrai film d'acteurs à l'enthousiasme autant non feint que follement communicatif, vissé sur une bande de mi-arna-coeurs, mi-bras cassés qui cherchent à résoudre leur problème d'argent, en soutirant du pognon au patron de la femme de l'un d'eux, un gros investisseur qui cherche sa moitié, à travers une loufoque et rocambolesque " croisière romantique " le temps d'un week-end...
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Mélancolique, hautement fantaisiste et une nouvelle fois porté par la magie du détail du cinéaste (même si son écriture se fait un poil plus grossière/légère ici, la narration roule sa bosse sans jamais avoir peur de la sortie de route), Une Petite Vadrouille se fait donc un joli jeu du poker menteur plus solide et malin qu'il n'en a l'air, sous fond de transmission et de désir pieux de profiter de la vie tant qu'il en est encore temps.
Bref, une nouvelle douceur amusée d'un cinéaste qui n'a de cesse d'enchanter avec simplicité, son auditoire.
Jonathan Chevrier