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[CRITIQUE] : Elle & lui et le reste du monde


Réalisatrice : Emmanuelle Belohradsky
Avec : Victor Belmondo, Galatea Bellugi Charline Ben Larbi,…
Budget : -
Distributeur : Wild Bunch Distribution
Genre : Comédie, Romance.
Nationalité : Français.
Durée : 1h25min

Synopsis :
Marco, la vingtaine, un peu paumé, dépanne un ami en le remplaçant à son lieu de travail: une centrale d'urgence pour ascenseurs.
Vers 3h du matin, une jeune femme l’appelle : coincée dans une cabine en panne, elle est en pleine crise d'angoisse. Marco tente de la rassurer au téléphone mais ne trouvant aucun technicien disponible pour intervenir, il décide d’aller lui-même la secourir ! Une fois sur place hélas, la jeune femme s’est envolée.
Ainsi débute sa quête rocambolesque à la poursuite de cette énigmatique inconnue, dans Paris, la nuit de la Saint-Valentin.



Critique :



À sa vision, il n'y a rien de plus évident que de dire que la plutôt chouette comédie romantique Elle & lui et le reste du monde est furieusement rétro et convenue, dans le sens où elle ne cherche même pas à se démarquer de ce potentiel jugement, puisqu'elle épouse sans la moindre réserve et avec gourmandise tous les tropes du genre.
Tellement qu'avec une ou deux décennies de moins, elle aurait très bien incarner un véhicule de choix pour des habitués tels que Sophie Marceau, Gad Elmaleh, Michèle Laroque, Virginie Efira, Clovis Cornillac où même Mélanie Bernier.

D'autant qu'elle assume pleinement ce qu'elle est, tant elle est incroyablement sérieuse dans son approche de la romcom, expurgée de tout cynisme méta à la mode ni d'une volonté putassière de se moquer/jouer de ses personnages pour mieux nous faire rire/chavirer.

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Une approche pure et simple qui incarne totalement ce que l'on veut voir en cette période de l'année : une péloche certes sans grande ambition mais qui a suffisamment d'humour et de coeur pour être LA séance romantique d'un début d'été qui en manque cruellement.
Alors oui, ce type de cocktail a autant de bons côtés que de mauvais : si la narration concoctée ici ne manquera pas de foncer tête la première vers l'issue inévitable et réconfortante que nous promet l'affiche, sa qualité se trouve justement dans sa volonté de ne jamais tromper sa prévisibilité et d'être une romcom à l'ancienne, moelleuse et - volontairement - insignifiante, qui ne réinvente absolument en rien la formule si familière qui l'habite, quand bien même elle est parsemée d'une étonnante tension dans son chassé-croisé romantique.

Tant pis donc si son cocktail After Hours-esque tout en rebondissements forcés en terres parisiennes manque souvent de rythme, si Galatea Bellugi n'est finalement réduite qu'à être une voix à l'autre bout du fil, d'un Victor Belmondo investi et de quasiment tous les plans; on arrive quand-même à fondre à sa vision, sans même le vouloir.
Oui, il nous en faut peu, vraiment très peu...


Jonathan Chevrier


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