[CRITIQUE/RESSORTIE] : Les Aventures de Zak et Crysta dans la Forêt tropicale de FernGully
Réalisateur : Bill Kroyer
Avec : avec les voix (VO) de Christian Slater, Robin Williams, Samantha Mathis, Tim Curry,…
Distributeur : Splendor Films
Budget : -
Genre : Aventure, Animation, Famille, Fantastique.
Nationalité : Australien, Américain.
Durée : 1h16min
Date de sortie : 13 janvier 1993
Date de ressortie : 22 mai 2024
Synopsis :
Dans la forêt de FernGully, Crysta, une petite fée, apprend la magie et la protection de la nature. Un jour, elle assiste impuissante au massacre des arbres par des bûcherons mais, grâce à ses pouvoirs, elle sauve un jeune ouvrier : Zak. Aux côtés de Crysta et de son peuple, Zak va alors découvrir les merveilles de FernGully.
Critique :
Il y a quelque chose de rassurant dans le fait que l'infantilisation et le cynisme à outrance qui a servit de formatage intensif du conte au sein du septième art - majoritairement Hollywoodien, il est vrai - depuis plusieurs décennies maintenant, n'a pas empêché plusieurs cinéastes de voguer à contre-courant en choisissant de revenir aux sources même de celui-ci, sans jamais avoir peur d'embrasser sa part d'ombre.
Alors oui, s'il est facile de vite penser à Hayao Miyazaki ou encore Guillermo Del Toro, il y a bien d'autres valeureux petits gaulois du septième art à s'être échiné à proposer une contre-proposition racée et captivante, un peu comme le méconnu Bill Kroyer, passé par la firme aux grandes oreilles Disney (il a été animateur sur le monument Tron), et papa d'un seul et unique long-métrage mémorable pour tous les mômes biberonnés au cinéma des 90s : Les Aventures de Zak et Crysta dans la Forêt tropicale de FernGully, relecture à la fois sombre et écolo-pop du chef-d'oeuvre Alice aux pays des merveilles de Lewis Carroll, subtilement intégré aux problématiques de la crise environnementale - et ce sans jamais jouer la carte de la moralisation à outrance.
Sorte d'anti-Captain Planet adapté du roman éponyme de Diana Young, qui loucherait certes gentiment sur le catalogue Ghibli - avec un doigt de Don Bluth - tout en ayant conscience de ne pas en avoir la maestria (ce qui, de facto, n'en fait pas une pâle copie qui ne s'assume pas, mais une sorte d'entre-deux qui a réellement son petit charme), le film conte l'histoire fantastique et initiatique d'un jeune bûcheron ignorant bossant en pleine forêt tropicale australienne, Zak (avec Daniel Russo au casting vocal, sacré surprise), qui rapetisse par la magie et se voit catapulté dans le monde merveilleusement féérique de FernGully, aux côtés d'une jeune fée, Crysta, qui va lui montrer les ravages de la déforestation, dont la présence du terrifiant Hexxus, un parasite maléfique et tout en fumée qui vit et se nourrit de la pollution des machines...
Certes pas toujours subtil pour un sou dans son message écolo-chargé sur la préservation de la faune tropicale, mais d'une sincérité évidente dans sa volonté de faire germer les graines d'un comportement responsable pour les générations futures (dont nous, car le plus grand ennemi de l'homme à toujours été l'homme), le film n'a strictement rien perdu de son charme ni de son importance, toujours porté qu'il est par une 2D éblouissante, une B.O. savoureusement pop et jazzy (un Alan Silvestri en forme) et un humour joliment complice (la chauve-souris Batty vole le show, avec feu l'immense Robin Williams et sa mythique voix française Michel Papineschi, au doublage).
Titillant sensiblement notre nostalgie, proto-Avatar un chouia visionnaire, Les Aventures de Zak et Crysta dans la Forêt tropicale de FernGully en laissera sûrement plus d'un sur le carreau aujourd'hui, mais fera le bonheur de ceux l'ayant découvert au détour d'une VHS clairement moins pimpante, que sa nouvelle peau sur grand écran.
Jonathan Chevrier
Avec : avec les voix (VO) de Christian Slater, Robin Williams, Samantha Mathis, Tim Curry,…
Distributeur : Splendor Films
Budget : -
Genre : Aventure, Animation, Famille, Fantastique.
Nationalité : Australien, Américain.
Durée : 1h16min
Date de sortie : 13 janvier 1993
Date de ressortie : 22 mai 2024
Synopsis :
Dans la forêt de FernGully, Crysta, une petite fée, apprend la magie et la protection de la nature. Un jour, elle assiste impuissante au massacre des arbres par des bûcherons mais, grâce à ses pouvoirs, elle sauve un jeune ouvrier : Zak. Aux côtés de Crysta et de son peuple, Zak va alors découvrir les merveilles de FernGully.
Critique :
Certes pas subtil dans son message écolo-chargé sur la déforestation mais d'une sincérité évidente, #LesAventuresDeZakEtCrysta n'a strictement rien perdu de son charme, toujours porté qu'il est par une superbe 2D, une B.O. savoureusement pop & jazzy et un humour joliment complice pic.twitter.com/tiaQiLSCg0
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) May 24, 2024
Il y a quelque chose de rassurant dans le fait que l'infantilisation et le cynisme à outrance qui a servit de formatage intensif du conte au sein du septième art - majoritairement Hollywoodien, il est vrai - depuis plusieurs décennies maintenant, n'a pas empêché plusieurs cinéastes de voguer à contre-courant en choisissant de revenir aux sources même de celui-ci, sans jamais avoir peur d'embrasser sa part d'ombre.
Copyright Splendor Films |
Alors oui, s'il est facile de vite penser à Hayao Miyazaki ou encore Guillermo Del Toro, il y a bien d'autres valeureux petits gaulois du septième art à s'être échiné à proposer une contre-proposition racée et captivante, un peu comme le méconnu Bill Kroyer, passé par la firme aux grandes oreilles Disney (il a été animateur sur le monument Tron), et papa d'un seul et unique long-métrage mémorable pour tous les mômes biberonnés au cinéma des 90s : Les Aventures de Zak et Crysta dans la Forêt tropicale de FernGully, relecture à la fois sombre et écolo-pop du chef-d'oeuvre Alice aux pays des merveilles de Lewis Carroll, subtilement intégré aux problématiques de la crise environnementale - et ce sans jamais jouer la carte de la moralisation à outrance.
Sorte d'anti-Captain Planet adapté du roman éponyme de Diana Young, qui loucherait certes gentiment sur le catalogue Ghibli - avec un doigt de Don Bluth - tout en ayant conscience de ne pas en avoir la maestria (ce qui, de facto, n'en fait pas une pâle copie qui ne s'assume pas, mais une sorte d'entre-deux qui a réellement son petit charme), le film conte l'histoire fantastique et initiatique d'un jeune bûcheron ignorant bossant en pleine forêt tropicale australienne, Zak (avec Daniel Russo au casting vocal, sacré surprise), qui rapetisse par la magie et se voit catapulté dans le monde merveilleusement féérique de FernGully, aux côtés d'une jeune fée, Crysta, qui va lui montrer les ravages de la déforestation, dont la présence du terrifiant Hexxus, un parasite maléfique et tout en fumée qui vit et se nourrit de la pollution des machines...
Copyright Splendor Films |
Certes pas toujours subtil pour un sou dans son message écolo-chargé sur la préservation de la faune tropicale, mais d'une sincérité évidente dans sa volonté de faire germer les graines d'un comportement responsable pour les générations futures (dont nous, car le plus grand ennemi de l'homme à toujours été l'homme), le film n'a strictement rien perdu de son charme ni de son importance, toujours porté qu'il est par une 2D éblouissante, une B.O. savoureusement pop et jazzy (un Alan Silvestri en forme) et un humour joliment complice (la chauve-souris Batty vole le show, avec feu l'immense Robin Williams et sa mythique voix française Michel Papineschi, au doublage).
Titillant sensiblement notre nostalgie, proto-Avatar un chouia visionnaire, Les Aventures de Zak et Crysta dans la Forêt tropicale de FernGully en laissera sûrement plus d'un sur le carreau aujourd'hui, mais fera le bonheur de ceux l'ayant découvert au détour d'une VHS clairement moins pimpante, que sa nouvelle peau sur grand écran.
Jonathan Chevrier