[CRITIQUE/RESSORTIE] : La vengeance du dragon noir
Réalisateur : Joseph Kuo
Avec : Tien Peng, Polly Ling-Feng Shang-Kuan, Yang Meng-Hua, Nan Chiang,…
Distributeur : Carlotta Films
Budget : -
Genre : Action, Arts-martiaux.
Nationalité : Taïwanais.
Durée : 1h25min
Date de sortie : 21 août 1974
Date de ressortie : 22 mai 2024
Synopsis :
À l’âge de six ans, Tsai Ying-jie assiste au massacre de sa famille orchestré par cinq seigneurs malfaisants dans le but de s’emparer de la légendaire Épée Chasseuse d’Âmes. Bien des années plus tard, devenu maître dans le maniement de la lame, le jeune homme part à la recherche des assassins de ses parents afin de venger leur mort. Au cours de sa quête meurtrière, Tsai Ying-jie sera secouru par l’intrépide Hirondelle. Mais il ignore que cette dernière n’est autre que la fille de Yun Chung-chun, l’un des hommes sur sa liste…
Critique :
Joli moment de cinéma que #LaVengeanceDuDragonNoir, revenge movie dans la plus stricte tradition du genre (avec un bon doigt de western) qui trompe savamment l'aspect furieusement conventionnel de sa narration, par une émotion sincère et des empoignades renversantes et sanglantes pic.twitter.com/zSPl7Aof6A
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) May 23, 2024
Copyright Carlotta Films |
Cette fois, place à quelque chose de définitivement moins dramatique et de sensiblement plus jubilatoire : une réédition toute pimpante de La Vengeance du dragon noir, estampillée première incursion au cœur d'un wu xia pian alors en bout de course, de l'une des légendes du film d'arts martiaux Joseph Kuo, qui chapeaute là son meilleur effort - avec Les 7 grands maîtres de Shaolin, pour l'auteur de ses mots.
Un pur condensé d'action ne dépassant même pas les 90 minutes de bobine et qui trompe l'aspect furieusement conventionnel de sa narration, par une émotion sincère et des empoignades renversantes et sanglantes, mises en scène avec une énergie débordante (tout en superbes plans larges et en travellings fluides).
D'autant que sous ses contours de revenge movie matiné de fantastique, qui s'inscrit dans la plus stricte définition du genre (la quête de vengeance/justice d'un jeune homme qui, enfant, a assisté au massacre de sa famille orchestré par cinq seigneurs malfaisants dans le but de s’emparer de la légendaire Épée Chasseuse d’Âmes), au moins autant qu'il fait preuve de révérences marquées (autant au pape du genre, King Hu, qu'à Sergio Leone, même si l'inspiration en moins), Kuo pimente sa popote familière par sa propension à aborder des thématiques gentiment humanistes, allant du pardon à la rédemption, en passant par la connaissance du coût d'une vie humaine confrontée à la notion d'honneur.
Copyright Carlotta Films |
Ça ne révolutionne rien certes, mais ses quelques touches minutieuses couplées à une approche on ne peut plus sérieuse du cinéaste (à laquelle répond une partition savoureusement stoïque de Tian Peng), suffisent à faire de ce petit bout de cinéma énergique et touchant, une séance hautement recommandable, et encore plus dans sa nouvelle peau sur grand écran.
Jonathan Chevrier