[CRITIQUE] : Un Homme en fuite
Réalisateur : Baptiste Debraux
Acteurs : Bastien Bouillon, Léa Drucker, Pierre Lottin, Marion Barbeau,...
Distributeur : Tandem
Budget : -
Genre : Policier.
Nationalité : Français.
Durée : 1h46min
Synopsis :
Rochebrune est au bord du chaos. Johnny, leader du mouvement de protestation de la ville, a disparu après avoir braqué un fourgon. Lorsque Paul Ligre apprend la nouvelle, il revient dans la ville qui l’a vu grandir pour retrouver son ami d’enfance avant la police. Seulement, l’enquête d’Anna Werner la mène inéluctablement vers le secret qui unit Paul et Johnny…
Critique :
Il ne faut qu'une affiche, l'annonce de la présence de Bastien Bouillon en vedette et la vague idée d'aborder le terrain sinueux du thriller/polar noir et social, pour nous rappeler au bon - et facile - souvenir de La Nuit du 12 de Dominik Moll, lui qui s'ancrait dans une réalité sensible et viscérale, pour mieux incarné un impressionnant moment de cinéma humain et tourmenté, au-delà de son examen pertinent face la misogynie systémique et à la banalisation de la violence faîte aux femmes.
Mais de viscéralité, voire même plus simplement de subtilité, il n'y en a pas tant que cela dans Un Homme en fuite, estampillé premier long-métrage du wannabe cinéaste Baptiste Debraux, où le comédien passe cette fois-ci de l'autre côté de la barrière de la loi, représentée cette fois par une Léa Drucker définitivement omniprésente ces derniers jours - tant mieux.
Vissé sur le parallèle vacillant entre deux trajectoires de vie un tant similaires, deux anciens amis liés par le désir de voir leur ville de cœur se dépêtrer du marasme d'une économie/misère sociale de plus en plus béantes.
Soit Paul et Johnny, le premier recherchant le second à la suite du braquage d'un fourgon blindé - qui a mené à la mort de l’un des gardiens -, en espérant tomber dessus avant une enquêtrice tenace.
Tout est là où presque, dans ce retour aux sources d'une figure meurtrie, dans cet enquête policière mollassone, dans cette tragédie saupoudré d'un doigt de western sur réconciliation impossible entre deux anciens BFF ou même cette crise ouvrière/sociale jamais réellement palpable à l'écran.
Tout est là, mais rien ne marque, n'imprime la rétine ni ne devient matière de cinéma dans ce récit aussi littéraire qu'il est conventionnel comme ce n'est pas permis, qui se permet le luxe superflu d'aligner les invraisemblances fâcheuses.
Dommage vu la galerie de talents impliqués, ni même un cadre fantastique, au coeur des Ardennes, qui n'avait pas besoin d'être trop trituré pour susciter la fascination et le mystère.
Une belle occasion manquée donc.
Acteurs : Bastien Bouillon, Léa Drucker, Pierre Lottin, Marion Barbeau,...
Distributeur : Tandem
Budget : -
Genre : Policier.
Nationalité : Français.
Durée : 1h46min
Synopsis :
Rochebrune est au bord du chaos. Johnny, leader du mouvement de protestation de la ville, a disparu après avoir braqué un fourgon. Lorsque Paul Ligre apprend la nouvelle, il revient dans la ville qui l’a vu grandir pour retrouver son ami d’enfance avant la police. Seulement, l’enquête d’Anna Werner la mène inéluctablement vers le secret qui unit Paul et Johnny…
Critique :
Archétype du polar social saupoudré de western, qui a toutes les clés en main mais qui ne sait jamais trop quoi en faire,#UnHommeEnFuite laisse un sacré goût amer en bouche malgré un cadre enivrant, une prémisse accrocheuse et une solide distribution totalement acquise à sa cause pic.twitter.com/0trPogDgxw
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) May 8, 2024
Il ne faut qu'une affiche, l'annonce de la présence de Bastien Bouillon en vedette et la vague idée d'aborder le terrain sinueux du thriller/polar noir et social, pour nous rappeler au bon - et facile - souvenir de La Nuit du 12 de Dominik Moll, lui qui s'ancrait dans une réalité sensible et viscérale, pour mieux incarné un impressionnant moment de cinéma humain et tourmenté, au-delà de son examen pertinent face la misogynie systémique et à la banalisation de la violence faîte aux femmes.
Copyright Tandem Films |
Mais de viscéralité, voire même plus simplement de subtilité, il n'y en a pas tant que cela dans Un Homme en fuite, estampillé premier long-métrage du wannabe cinéaste Baptiste Debraux, où le comédien passe cette fois-ci de l'autre côté de la barrière de la loi, représentée cette fois par une Léa Drucker définitivement omniprésente ces derniers jours - tant mieux.
Vissé sur le parallèle vacillant entre deux trajectoires de vie un tant similaires, deux anciens amis liés par le désir de voir leur ville de cœur se dépêtrer du marasme d'une économie/misère sociale de plus en plus béantes.
Soit Paul et Johnny, le premier recherchant le second à la suite du braquage d'un fourgon blindé - qui a mené à la mort de l’un des gardiens -, en espérant tomber dessus avant une enquêtrice tenace.
Tout est là où presque, dans ce retour aux sources d'une figure meurtrie, dans cet enquête policière mollassone, dans cette tragédie saupoudré d'un doigt de western sur réconciliation impossible entre deux anciens BFF ou même cette crise ouvrière/sociale jamais réellement palpable à l'écran.
Copyright Tandem Films |
Tout est là, mais rien ne marque, n'imprime la rétine ni ne devient matière de cinéma dans ce récit aussi littéraire qu'il est conventionnel comme ce n'est pas permis, qui se permet le luxe superflu d'aligner les invraisemblances fâcheuses.
Dommage vu la galerie de talents impliqués, ni même un cadre fantastique, au coeur des Ardennes, qui n'avait pas besoin d'être trop trituré pour susciter la fascination et le mystère.
Une belle occasion manquée donc.
Jonathan Chevrier