[CRITIQUE] : Blue & Compagnie
Réalisateur : John Krasinski
Avec : Ryan Reynolds, Cailey Fleming, Steve Carell, Phoebe Waller-Bridge, Matt Damon, Maya Rudolph, Alan S. Kim, Awkwafina, Jon Stewart, Emily Blunt,...
Distributeur : Paramount Pictures France
Budget : -
Genre : Comédie, Aventure, Famille, Fantastique.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h44min
Synopsis :
Bea, une jeune fille, découvre un jour qu'elle peut voir les amis imaginaires de tout le monde. Commence alors une aventure magique pour reconnecter chaque enfant à son ami imaginaire oublié.
Critique :
Ce n'est un mystère pour personne que d'affirmer que Blue & Compagnie à littéralement tout d'un Pixar en prise de vues réelles (même Michael Giacchino figure à la B.O.), que ce soit dans les propos de son réalisateur John Krasinski, lui qui opère là un grand écart maousse costaud avec ses deux premiers efforts (le diptyque Sans un Bruit), ou même dans sa prémisse qui invite au fantastique et à l'imaginaire (à la fois refuge et siège de réflexion) : l'idée de vivre dans un monde au sein duquel on peut voir des amis imaginaires, un univers à la fois riche en créatures diverses et infiniment réconfortant.
Une fusion tout en drôlerie et en candeur entre Monstres et Cie et Toy Story (dont le synopsis ressemble, il est vrai, à s'y méprendre avec le dessin animé Foster's Home For Imaginary Friends), ou l'imaginaire et ce que l'on en fait, sert de mécanisme pour affronter les évolutions constantes de la vie, pour ceux qui décident d'y croire.
Avec : Ryan Reynolds, Cailey Fleming, Steve Carell, Phoebe Waller-Bridge, Matt Damon, Maya Rudolph, Alan S. Kim, Awkwafina, Jon Stewart, Emily Blunt,...
Distributeur : Paramount Pictures France
Budget : -
Genre : Comédie, Aventure, Famille, Fantastique.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h44min
Synopsis :
Bea, une jeune fille, découvre un jour qu'elle peut voir les amis imaginaires de tout le monde. Commence alors une aventure magique pour reconnecter chaque enfant à son ami imaginaire oublié.
Critique :
Loin d'être aussi chaleureux qu'un Paddington sans pour autant être déshonorant dans son classicisme pur, #BlueEtCompagnie et son enthousiasme généreux, démontre que le plaisir simple qu'incarne un tel film familial, est parfois ce que les salles ont de meilleur à nous prescrire. pic.twitter.com/N5kcanRWs9
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) May 8, 2024
Ce n'est un mystère pour personne que d'affirmer que Blue & Compagnie à littéralement tout d'un Pixar en prise de vues réelles (même Michael Giacchino figure à la B.O.), que ce soit dans les propos de son réalisateur John Krasinski, lui qui opère là un grand écart maousse costaud avec ses deux premiers efforts (le diptyque Sans un Bruit), ou même dans sa prémisse qui invite au fantastique et à l'imaginaire (à la fois refuge et siège de réflexion) : l'idée de vivre dans un monde au sein duquel on peut voir des amis imaginaires, un univers à la fois riche en créatures diverses et infiniment réconfortant.
Une fusion tout en drôlerie et en candeur entre Monstres et Cie et Toy Story (dont le synopsis ressemble, il est vrai, à s'y méprendre avec le dessin animé Foster's Home For Imaginary Friends), ou l'imaginaire et ce que l'on en fait, sert de mécanisme pour affronter les évolutions constantes de la vie, pour ceux qui décident d'y croire.
Un film narrativement taillé à la serpe (rien ne va jamais plus loin que son pitch de départ, pas même la caractérisation de ses personnages) et tendrement loufoque, aux figures volontairement décalées et singulière, mais avec un vrai cœur tout en chamalow qui bat à la bonne place.
Rien d'original donc sous le sapin, d'autant que tout est suffisamment calibré pour que rien ou presque ne déborde du cadre (pas même une mise en scène toujours aussi conventionnelle de son auteur), mais qu'importe, dans une Hollywood où tout n'est que redite, ce n'est pas si grave si le pot est vieux et fissuré, tant que la popote qui est offerte est bonne - et que ses SFX tiennent formidablement bien la route.
Et celle de IF en V.O. (pour " Imaginary Friends "), même si pas toujours digeste dans ses incohérences et/où son idéalisme forcé, à le bon ton de rester continuellement à hauteur d'enfants, même lorsqu'il quitte la route de la douce gaudriole d'une gamine lancée dans une mission de sauvetages d'amis imaginaires délaissés par les adultes, pour celle plus sinueuse mais sans nuages, du mélodrame familial sous fond de deuil (n'est pas Steven Spielberg ni Juan Antonio Bayona qui veut).
Optant pour un retour aux sources des codes du conte, en embrassant la part populaire de ce dernier avec une pincée d'ironie et sans forcément tomber dans le piège facile du formatage infantile ou cynique (coucou Shrek), le film de John Krasinski joue son groove sur du velours, multiplie les références aux classiques du genre (avec une révérence assumée, comme dit plus haut, à Spielberg, jusqu'à la présence de Janusz Kaminski à la photographie) tout en catapultant son auditoire dans un univers familier et complice, où le jeu tout en " Ryan Reynolds modéré " de Ryan Reynolds, sert de guide amusé à défaut d'être totalement amusant.
Loin d'être aussi brillant et chaleureux qu'un Paddington, sans pour autant être déshonorant dans son classicisme pur, Blue & Compagnie et son enthousiasme sincère et généreux, démontre que parfois, le plaisir simple qu'incarne la vision d'un film familial - et encore plus en ces temps moroses -, est exactement ce que nos salles obscures ont de meilleur à nous prescrire.
Jonathan Chevrier
Rien d'original donc sous le sapin, d'autant que tout est suffisamment calibré pour que rien ou presque ne déborde du cadre (pas même une mise en scène toujours aussi conventionnelle de son auteur), mais qu'importe, dans une Hollywood où tout n'est que redite, ce n'est pas si grave si le pot est vieux et fissuré, tant que la popote qui est offerte est bonne - et que ses SFX tiennent formidablement bien la route.
Et celle de IF en V.O. (pour " Imaginary Friends "), même si pas toujours digeste dans ses incohérences et/où son idéalisme forcé, à le bon ton de rester continuellement à hauteur d'enfants, même lorsqu'il quitte la route de la douce gaudriole d'une gamine lancée dans une mission de sauvetages d'amis imaginaires délaissés par les adultes, pour celle plus sinueuse mais sans nuages, du mélodrame familial sous fond de deuil (n'est pas Steven Spielberg ni Juan Antonio Bayona qui veut).
Optant pour un retour aux sources des codes du conte, en embrassant la part populaire de ce dernier avec une pincée d'ironie et sans forcément tomber dans le piège facile du formatage infantile ou cynique (coucou Shrek), le film de John Krasinski joue son groove sur du velours, multiplie les références aux classiques du genre (avec une révérence assumée, comme dit plus haut, à Spielberg, jusqu'à la présence de Janusz Kaminski à la photographie) tout en catapultant son auditoire dans un univers familier et complice, où le jeu tout en " Ryan Reynolds modéré " de Ryan Reynolds, sert de guide amusé à défaut d'être totalement amusant.
Copyright Paramount Pictures France |
Loin d'être aussi brillant et chaleureux qu'un Paddington, sans pour autant être déshonorant dans son classicisme pur, Blue & Compagnie et son enthousiasme sincère et généreux, démontre que parfois, le plaisir simple qu'incarne la vision d'un film familial - et encore plus en ces temps moroses -, est exactement ce que nos salles obscures ont de meilleur à nous prescrire.
Jonathan Chevrier