[CRITIQUE] : Monster
Réalisateur : Rako Prijanto
Acteurs : Sultan Hamonangan, Anantya Kirana, Marsha Timothy, Alex Abbad,...
Distributeur : Netflix France
Budget : -
Genre : Epouvante-Horreur, Thriller.
Nationalité : Indonésien.
Durée : 1h26min
Synopsis :
Après avoir été enlevée et séquestrée dans une maison sinistre avec un camarade, une jeune fille essaie de sauver son ami et d'échapper à leur diabolique kidnappeur.
Critique :
La trilogie Fear Street et ses frissons nostalgiques convoquant les si bénies années 80 (elle-même bâtie sur les cendres du carton monumental Stranger Things), avait laissé l'idée que Netflix, même dans son esprit de production cinématographique úber fast food, pouvait habilement jouer la carte de l'horreur sans forcément trop capitaliser sur la nostalgie de ses abonnés.
Pas de bol, l'avenir nous a vite donné tort et toutes les productions made in plateforme au Toudoum ou presque, produites depuis, ressemble au contre-exemple parfait des films de Leigh Janiak : de l'horreur furieusement générique et molle de la fesse gauche, qui louche gentiment entre du pseudo " high concept " et une atmosphère à l'ancienne, sous fond de resuscée de tout ce qu'il y a de pire - et donc à la mode - dans l'horreur actuelle (surtout ricaine) : Choose or die, Bird Box Barcelone, Le Book Club Mortel ou encore, dans une moindre mesure, Les Ordres du mal,...
Monster du cinéaste indonésien Rako Prijanto, annoncé comme un remake local du déjà pas folichon The Boy Behind the Door de Justin Powell et David Charbonier, n'est pas vraiment charpenté pour inverser la tendance, lui qui reprend peu ou proue la même intrigue que son ainé, en inversant les genres (ici, deux gamines se font kidnapper par un psychopathe, qui les enferme dans une baraque isolée de tout), avec une gimmick supplémentaire de taille : une absence significative - mais point totale - de dialogues, à la fois intéressante sur le papier, mais furieusement gagdet dans son exécution, tant elle ne renforce jamais réellement le sentiment d'isolement qui existait déjà dans le film de Powell et Charbonnier.
Thriller horrifique au score beaucoup trop intrusif pour son bien (c'est con quand l'absence de dialogue implique justement, une bande sonore soignée), dont la tension se voit vite obstruée par une pluie de séquences à la cohérence absente (dont un antagoniste qui n'est définitivement pas le couteau le plus affûté du tiroir), mais aussi un manque cruel de sous-texte (oui, kidnapper et torturer des mômes, c'est mal), le film se fait tout du long une séance générique, aussi ennuyée qu'ennuyeuse.
Dommage tant Prijanto n'est pas si manchot caméra au poing (quelques plans sont joliment efficaces), et ses intentions - notamment ne pas se laisser aller à une violence trop graphique - s'avèrent plutôt louable
Jonathan Chevrier
Acteurs : Sultan Hamonangan, Anantya Kirana, Marsha Timothy, Alex Abbad,...
Distributeur : Netflix France
Budget : -
Genre : Epouvante-Horreur, Thriller.
Nationalité : Indonésien.
Durée : 1h26min
Synopsis :
Après avoir été enlevée et séquestrée dans une maison sinistre avec un camarade, une jeune fille essaie de sauver son ami et d'échapper à leur diabolique kidnappeur.
Critique :
Thriller horrifique au score beaucoup trop intrusif pour son bien, dont la tension se voit vite obstruée par une pluie de séquences à la cohérence absente, mais aussi un manque cruel de sous-texte, #Monster se fait tout du long une séance générique, aussi ennuyée qu'ennuyeuse. pic.twitter.com/WuNeogMvMX
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) May 18, 2024
La trilogie Fear Street et ses frissons nostalgiques convoquant les si bénies années 80 (elle-même bâtie sur les cendres du carton monumental Stranger Things), avait laissé l'idée que Netflix, même dans son esprit de production cinématographique úber fast food, pouvait habilement jouer la carte de l'horreur sans forcément trop capitaliser sur la nostalgie de ses abonnés.
Pas de bol, l'avenir nous a vite donné tort et toutes les productions made in plateforme au Toudoum ou presque, produites depuis, ressemble au contre-exemple parfait des films de Leigh Janiak : de l'horreur furieusement générique et molle de la fesse gauche, qui louche gentiment entre du pseudo " high concept " et une atmosphère à l'ancienne, sous fond de resuscée de tout ce qu'il y a de pire - et donc à la mode - dans l'horreur actuelle (surtout ricaine) : Choose or die, Bird Box Barcelone, Le Book Club Mortel ou encore, dans une moindre mesure, Les Ordres du mal,...
Copyright Netflix |
Monster du cinéaste indonésien Rako Prijanto, annoncé comme un remake local du déjà pas folichon The Boy Behind the Door de Justin Powell et David Charbonier, n'est pas vraiment charpenté pour inverser la tendance, lui qui reprend peu ou proue la même intrigue que son ainé, en inversant les genres (ici, deux gamines se font kidnapper par un psychopathe, qui les enferme dans une baraque isolée de tout), avec une gimmick supplémentaire de taille : une absence significative - mais point totale - de dialogues, à la fois intéressante sur le papier, mais furieusement gagdet dans son exécution, tant elle ne renforce jamais réellement le sentiment d'isolement qui existait déjà dans le film de Powell et Charbonnier.
Thriller horrifique au score beaucoup trop intrusif pour son bien (c'est con quand l'absence de dialogue implique justement, une bande sonore soignée), dont la tension se voit vite obstruée par une pluie de séquences à la cohérence absente (dont un antagoniste qui n'est définitivement pas le couteau le plus affûté du tiroir), mais aussi un manque cruel de sous-texte (oui, kidnapper et torturer des mômes, c'est mal), le film se fait tout du long une séance générique, aussi ennuyée qu'ennuyeuse.
Dommage tant Prijanto n'est pas si manchot caméra au poing (quelques plans sont joliment efficaces), et ses intentions - notamment ne pas se laisser aller à une violence trop graphique - s'avèrent plutôt louable
Jonathan Chevrier