[CRITIQUE] : Les Cartes du mal
Réalisatrice•teur : Anna Halberg et Spenser Cohen
Acteurs : Harriet Slater, Adain Bradley, Avantika Vandanapu, Wolfgang Novogratz,...
Distributeur : Sony Pictures Releasing France
Budget : -
Genre : Épouvante-horreur.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h32min.
Synopsis :
Quand une bande d'amis transgresse sans scrupules les règles du tirage du Tarot - " Suis une seule règle, évite le danger. Ne tire jamais des cartes que tu as trouvées. " - ils libèrent à leur insu un esprit maléfique piégé dans les cartes maudites. Un par un, ils découvrent le sort qui les attend, et se retrouvent dans une course contre la mort pour échapper aux prédictions de leur tirage.
Critique :
Il y a un paradoxe étrange avec la firme Sony Pictures depuis quelques années et le début de la pandémie, elle qui doit être - au même titre que la Paramount - l'une des grosses majors à être le moins présent dans les salles obscures, privilégiant la distribution de son catalogue récent directement en VOD (et souvent dans l'indifférence générale).
À ceci près que si Paramount produit maison avec sa plateforme Paramount +, Sony n'hésite même plus à se délester de ses productions - surtout animées - en les catapultant chez la concurrence, Netflix en tête.
Un comble quant on sait que les dits films éjectés manu militari de leur grille de sorties, sont sensiblement bien meilleurs que ceux qu'elle se borne à distribuer en salles.
Nouvelle preuve en date avec le bien nommé Les Cartes du mal du tandem Anna Halberg et Spenser Cohen, petit bout d'horreur faisandé et sous influences, qui louche gentiment sur le diptyque Ouija en troquant sa tablette maudite pour un jeu de Tarot divinatoire maudit, dans lequel est enfermé un esprit maléfique visiblement pas content que la jeunesse est délaissé ses cartes au profit du plus divertissant jeu du UNO (on en veut une adaptation horrifique, et vite).
Imputer l'échec de cette péloche à sa simple cible serait cependant une légère erreur, tant bon nombres de jeunes cinéastes récents ont su démontrer qu'une horreur référencée et destinée aux adolescents ne peut pas fondamentalement se voir comme une tare en soit, tant que l'effort fait preuve d'un minimum d'ambitions narratives et formelles.
Nope, c'est par le fruit d'un manque d'ambition abyssale de la part de ses deux artisans - également derrière le script -, que cette catastrophe ne se donne jamais les moyens de transcender la vacuité de son propos, fruit d'un manque cruel d'imagination et d'envie, l'écriture se complaisant dans des arcs narratifs d'une prévisibilité folle.
Ne cherchant jamais à défier les attentes du public ni à innover un tant soit peu sa popote fade et beaucoup trop sérieuse pour son bien (un peu de vrai second degré lui aurait vraiment fait du bien), malgré quelques effets horrifiques plutôt bien foutus (les cartes sont merveilleusement macabres), Les Cartes du mal et sa surabondance de jump scared annihilant toute idée d'urgence ou de terreur atmosphérique, ne vaut même pas son pesant de pop-corn pour sa galerie de personnages irritable à souhait, ni son twist final incarnant l'ultime goutte de pisse qui fait déborder la cuvette.
Désincarné, médiocre et ennuyeux as hell, on a connu des pires tirages cinématographique, mais pas beaucoup.
Jonathan Chevrier
Acteurs : Harriet Slater, Adain Bradley, Avantika Vandanapu, Wolfgang Novogratz,...
Distributeur : Sony Pictures Releasing France
Budget : -
Genre : Épouvante-horreur.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h32min.
Synopsis :
Quand une bande d'amis transgresse sans scrupules les règles du tirage du Tarot - " Suis une seule règle, évite le danger. Ne tire jamais des cartes que tu as trouvées. " - ils libèrent à leur insu un esprit maléfique piégé dans les cartes maudites. Un par un, ils découvrent le sort qui les attend, et se retrouvent dans une course contre la mort pour échapper aux prédictions de leur tirage.
Critique :
Exit la planche Ouija, bonjour les malefiques cartes de Tarot avec #LesCartesDuMal, petit bout d'horreur fade et sous influence dont la moindre bonne idée croule sous une prévisibilité abyssale et une surabondance de jump scares faisandés. Vivement le UNO de la terreur avec mamie pic.twitter.com/LqiA8Dt9lF
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) May 1, 2024
Il y a un paradoxe étrange avec la firme Sony Pictures depuis quelques années et le début de la pandémie, elle qui doit être - au même titre que la Paramount - l'une des grosses majors à être le moins présent dans les salles obscures, privilégiant la distribution de son catalogue récent directement en VOD (et souvent dans l'indifférence générale).
À ceci près que si Paramount produit maison avec sa plateforme Paramount +, Sony n'hésite même plus à se délester de ses productions - surtout animées - en les catapultant chez la concurrence, Netflix en tête.
Un comble quant on sait que les dits films éjectés manu militari de leur grille de sorties, sont sensiblement bien meilleurs que ceux qu'elle se borne à distribuer en salles.
Copyright 2024 CTMG, Inc |
Nouvelle preuve en date avec le bien nommé Les Cartes du mal du tandem Anna Halberg et Spenser Cohen, petit bout d'horreur faisandé et sous influences, qui louche gentiment sur le diptyque Ouija en troquant sa tablette maudite pour un jeu de Tarot divinatoire maudit, dans lequel est enfermé un esprit maléfique visiblement pas content que la jeunesse est délaissé ses cartes au profit du plus divertissant jeu du UNO (on en veut une adaptation horrifique, et vite).
Imputer l'échec de cette péloche à sa simple cible serait cependant une légère erreur, tant bon nombres de jeunes cinéastes récents ont su démontrer qu'une horreur référencée et destinée aux adolescents ne peut pas fondamentalement se voir comme une tare en soit, tant que l'effort fait preuve d'un minimum d'ambitions narratives et formelles.
Nope, c'est par le fruit d'un manque d'ambition abyssale de la part de ses deux artisans - également derrière le script -, que cette catastrophe ne se donne jamais les moyens de transcender la vacuité de son propos, fruit d'un manque cruel d'imagination et d'envie, l'écriture se complaisant dans des arcs narratifs d'une prévisibilité folle.
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Ne cherchant jamais à défier les attentes du public ni à innover un tant soit peu sa popote fade et beaucoup trop sérieuse pour son bien (un peu de vrai second degré lui aurait vraiment fait du bien), malgré quelques effets horrifiques plutôt bien foutus (les cartes sont merveilleusement macabres), Les Cartes du mal et sa surabondance de jump scared annihilant toute idée d'urgence ou de terreur atmosphérique, ne vaut même pas son pesant de pop-corn pour sa galerie de personnages irritable à souhait, ni son twist final incarnant l'ultime goutte de pisse qui fait déborder la cuvette.
Désincarné, médiocre et ennuyeux as hell, on a connu des pires tirages cinématographique, mais pas beaucoup.
Jonathan Chevrier