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[CRITIQUE] : Les 4 âmes du coyote


Réalisateur : Áron Gauder
Acteurs : Lorne CardinalDanny Kramer, Diontae BlackBill Farmer,...
Budget : -
Distributeur : Eurozoom
Genre : Animation, Aventure.
Nationalité : Hongrois.
Durée : 1h43min

Synopsis :
Des activistes amérindiens s'opposent à un projet d'oléoduc sur leur territoire ancestral. Le soir autour du feu, ils se réunissent autour de leur Grand-Père qui leur fait le récit de la Création. Le conte rappelle à tous la place de l’Homme sur la Terre et son rôle dans la destruction de la nature.



Critique :



Beaucoup diraient sans doute - et à raison -, que la proposition cinématographique dans le giron de l'animation s'est montrée joliment plurielle mais surtout intimement enthousiasmante ces derniers mois, et pas uniquement du côté des grosses majors (on pense, assez logiquement, à Krisha et le Maître de la forêt, Le Royaume de Kensuke, Rose, petite fée des fleurs ou encore Le Royaume des abysses, Blue Giant, La Jeune fille et les paysans et Sky Dome 2123).

Difficile dès lors dans ce contexte chargé de se démarquer un tant soit peut de la concurrence, mais également de proposer une aventure un minimum originale et capable de captiver à la fois petits et grands, sans perdre ni l'un ni l'autre au fil de la vision.

Copyright Eurozoom

D'originalité, le long-métrage du cinéaste hongrois Lorne Cardinal, qui démontre l'excellente forme du cinéma d'animation local après la sortie toute récente du brillant Sky Dome 2123 de Sarolta Szabó et Tibor Bánóczki, n'en manque absolument pas avec Les 4 âmes du coyote, petit bout de fable écologique entre passé et présent qui convoque habilement la richesse de la mythologie amérindienne - tout en abordant avec ironie le mythe de la Création -, au cœur d'une histoire certes moins subtilement sophistiquée que son animation (des dessins en 2D, image par image), mais prônant un apaisement et une double communion salutaire (l'humanité avec la nature, tradition avec modernité), même si un poil naïve à une heure ou le capitalisme galopant et l'absurdité de l'homme détruit tout.

Une expérience radicale, pas forcément pour un public jeune malgré ses justes oppositions (les dérives colonialistes face à la sagesse autochtone), et peut-être un peu trop foisonnante et éparpillée pour son bien, mais vraiment prenante.


Jonathan Chevrier