[CRITIQUE] : Hatch - protection rapprochée

Réalisateur : James Cullen Bressack
Acteurs : Jean-Claude Van Damme, Emerson Min, Kristanna Loken,...
Budget : -
Distributeur : -
Genre : Thriller, Action.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h49min

Synopsis :
Lorsque la vie de son jeune protégé est menacée par une guerre de territoire entre gangs, un agent d'Interpol ne recule devant rien pour le protéger.

Critique :

Sensiblement sous (grosses) influences, #Hatch - protection rapprochée roule pourtant joliment sa bosse et incarne un pas si dégueu polar néo-noir saupoudré d'un brin d'action craspec, tout du long vissée sur la gueule cabotinée et mélancolique d'un JCVD des grands jours. pic.twitter.com/4yqIfYujPh

— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) May 28, 2024

On aime passionnément JCVD par chez nous, le tataneur belge au phrasé aussi dévastateur qu'un high kick renversé dans le menton, est de loin l'un des plus grands héros de notre enfance, gentiment intercalé entre les rois Sylvester Stallone, Arnold Schwarzenegger et Kurt Russell.

Méchamment cantonné aux DTV de luxe ces dernières années, alors qu'il semble enfin assumer un penchant humoristique qui aurait fait des ravages dans des comédies - ou des buddys movies - plus inspirés, le bonhomme nous revient en catimini, en attendant la catastrophe annoncée du prochain long-métrage de David Charhon (l'immonde Le Dernier Mercenaire, déjà avec Van Damme), Le Jardinier, prochainement sur Prime Vidéo (et avec Michaël Youn, Nawell Madani et Kaaris au casting, ça fait envie), avec Hatch - protection rapprochée du faiseur de rêve - ironie - James Cullen Bressack (derrière quelques-unes des dernières immondices en date avec Bruce Willis et Mel Gibson), petit bout de cinéma dont on attendait pas grand chose si ce n'est la réunion de famille improbable entre le kickeur belge et ses rejetons Kristopher - de son union avec Gladys Portugues -, et le plus discret Nicholas - de son union plus furtive avec Darcy LaPier (et avec en prime, des simili-caméos de Cynthia Rothrock, Shannen Doherty et Eric Roberts, que demander de plus ?).

Image via Saban Films

Porté par un pitch furieusement facile même si un chouia plus dense qu'il n'en a l'air, qui le plaçait sans trop d'embûches sur le terrain familier du thriller dramatico-conventionnel comme les recoins sombres de la VOD en dénombre à la pelle (Quand une de ses informatrices/amantes est tuée lors d'un raid qui a mal tourné, Russell Hatch, un agent d'Interpol, devient le protecteur de son fils Jayden et, plusieurs années plus tard, alors qu'une guerre de territoires fait rage et que le gamin et son oncle sont sous la menace d'un gang russe sans pitié, le bonhomme ne reculera devant rien pour remplir son devoir et respecter sa promesse de protéger le môme), la péloche fait in fine étonnamment bien le café à défaut de renouveler la recette, elle qui roule sa bosse dans le giron pas si évident du néo-noir saupoudré d'un brin d'action craspec, au coeur d'un L.A. gentiment atmosphérique, tout du long vissée sur la gueule cabotinée et mélancolique d'un JCVD qui campe avec justesse, un proto-John Wick/Bryan Mills du pauvre lessivé et alcoolique, aux principes chevillés autant au corps qu'à la crosse son flingue.

Sensiblement sous influences mais dans la belle lignée des récents DTV pas si dégueulasse porté par l'éternel Kurt Sloane (La Vengeance dans le corps où même La Marque de la vengeance), Hatch - protection rapprochée revendique clairement son pesant de pop-corn ne serait-ce que pour y admirer un Van Damme qui, peut importe l'écrin qui portera sa performance, s'est toujours donné à 100% devant une caméra.


Jonathan Chevrier