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[CRITIQUE] : Arthur The King


Réalisateur : Simon Cellan Jones
Acteurs : Mark Wahlberg, Simu Liu, Nathalie Emmanuel, Juliet Rylance,...
Budget : -
Distributeur : Amazon Prime Vidéo France
Genre : Aventure, Drame, Famille.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h48min

Synopsis :
Un capitaine d'une équipe suédoise de course d'aventure rencontre un chien errant blessé travers la jungle équatorienne. Il parvient à l'amadouer et l'animal se met à le suivre sur les terrains les plus difficiles de la planète. L'homme souhaite ramener son nouveau partenaire en Suède.



Critique :



Habile avec ses biscottos dans le giron du cinéma d'action, mais aussi dans un pendant plus dur et mature chez ses cinéastes chouchous comme Peter Berg et James Gray, Mark Wahlberg est aussi un bonhomme plutôt drôle (oui) et à l'aise dans la comédie, surtout quand il donne la réplique à un génial Will Ferrell avec qui tout semble plus facile, même dans des séances pas toujours défendable (les excellents Daddy's Home 1 et 2, le délirant Very Bad Cops).

Une preuve, si besoin était, de son talent (oui bis) et de sa propension à se glisser dans bon nombres de costumes, avec un naturel plutôt confondant... quand il est bien dirigé, et la nuance est importante.

Copyright Leonine

Nouvelle preuve en date avec le drame familial/inspiré d'une histoire vraie mais adapté à la sauce américaine/à forte tendance lacrymale (parce que ça parle de toutous, et on est toujours fragile avec les toutous) Arthur The King, qui marquait sa première collaboration avec le wannabe cinéaste Simon Cellan Jones (qu'il a retrouvé depuis pour The Family Plan, déjà disponible sur Apple TV + depuis décembre dernier), condensé aussi bancal que touchant et inspirant, de plusieurs récits de vie noués autour de la mythique Adventure Racing World Series, la course d’endurance la plus extrême et la plus exigeante au monde.

Soit l'histoire vraie donc d'une équipe suédoise... américaine courant difficilement à travers les jungles, les montagnes et les rivières de la République Dominicaine (en Équateur dans la réalité), au sein de cette aventure folle de dix jours, dont le chef d'équipe Michael Light, accro à l'adrénaline et coincé dans un quotidien frustrant, bien décidé à démontrer coûte que coûte qu'il est le meilleur coureur du milieu (quitte à se mettre à dos sa propre équipe), et qui va se lier d'amitié pendant son ultime course avec un chien errant en avant sacrément bavé, qu'il nommera Arthur pour sa loyauté et son courage, lui qui deviendra plus qu'un allié au cœur de la course.

Copyright Leonine

Alors oui, dit comme ça, Arthur The King semble gentiment tartiné de guimauve, de morales pas toujours digestes et de bons sentiments, la moindre parcelle de sa pellicule et dans un sens, il est instinctivement de ses propositions qui sont incapables de mentir sur la marchandise, lui qui épouse sans réserve son double récit d'outsiders solitaires qui se lient dans l'adversité la plus totale.

Mais il y a un cœur sincère et une émotion déchirante qui se cachent derrière la relation entre ses deux êtres poilus et hirsutes qui grognent et crapahutent dans la jungle, notamment dans la façon dont le premier transfère sa détermination inébranlable à gagner (où, plus grossièrement, son égocentrisme exacerbé et son manque d'intérêt croissant pour son équipe), à son combat pour ramener son nouveau compagnon à quatre pattes - dont une salement amochée - sain et à la maison.
Ça ne pète jamais plus loin que son concept donc, et ça méritait sûrement de voir son édifice un peu plus charpenté, mais on ne demande jamais vraiment plus à ce type de film d'autant que, bien conscient de ses limites, Jones n'essaie jamais de s'écarter de sa formule facile et éprouvé, en jouant exactement les bonnes pièces de son puzzle mélodramatico-sentimental inspirant et optimiste, sans trop manipuler son spectateur.

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Même s'il trébuche assez souvent en cours de route, Arthur The King, porté par la prestation investie de Mark Wahlberg (et un toutou avec tellement de personnalité que l'on fond pour lui dès les premières secondes), se fait une admirable et modeste séance sous fond de résilience et d’amitié.
Et en ces temps moroses, un peu de divertissement chamalow, ça ne fait vraiment pas de mal.


Jonathan Chevrier


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