[CRITIQUE] : You'll never find me
Réalisatrices : Indianna Bell et Josiah Allen
Acteurs : Jordan Cowan, Brendan Rock, Elena Carapetis.
Distributeur : Shadowz
Budget : -
Genre : Épouvante-horreur, Thriller.
Nationalité : Australien.
Durée : 1h36min.
Synopsis :
En pleine nuit, alors que la tempête fait rage, une jeune femme dans le besoin vient frapper à la porte du mobile home de Patrick, méfiant et solitaire. Il la laisse entrer. Intrigués et soupçonneux, tandis qu’ils apprennent à se connaître, ils se sentent menacés. Mais que doivent-ils vraiment craindre ?
Critique :
Il est assez rare de pouvoir louer tout le catalogue d'une plateforme à une heure où la quantité prime souvent (tout le temps?) sur la qualité, à une heure où la course au contenu fait souvent produire et/où acheter n'importe quoi.
Mais force est d'admettre qu'à l'instar de Mubi, Shadowz se plie en quatre pour nous fournir en bonnes péloches horrifiques, qu'elles soient cultes, méconnues où même inédites, et cela mérite pleinement aussi bien l'intérêt, qu'un petit coup de projecteur à l'occasion (c'est gratuit, et ça ne mange pas de pain, même si quelques propositions ne sont parfois pas toujours digestes).
Au sein d'un week-end plutôt chargé, la plateforme nous a dégainé deux bandes résolument singulières et éprouvantes venues d'une Australie aussi poussiéreuse et inhospitalière que particulièrement prolifique : le catho-dérangé et inconfortable Godless : The Eastfield Exorcism de Nick Kozakis, et le huis clos sauce jeu du chat et de la souris tout en tension You'll never find me du tandem Indianna Bell et Josiah Allen, petit bout de terreur à l'ancienne aussi minimaliste que savamment rythmé et sûr de ses effets.
D'un pitch volontairement taillé à la serpe (une nuit, alors qu'une violente tempête fait rage dehors, la vie solitaire du reclu Patrick est interrompue par une jeune femme qui cherche un abri pour se protéger de la pluie : monumentale erreur) et aussi épuré que son cadre (un simple mobile home), le film, construit comme un long et captivant thriller psychologique noué autour des interactions et des vérités de plus en plus déstabilisantes dégainées par ses personnages, fonctionne in fine bien plus comme un vrai bout d'horreur atmosphérique et angoissant, sorte d'épisode tout droit sortie de la Twilight Zone qui certes ne cherche jamais réellement à dévier de la voie prévisible qu'il arpente, mais roule tout du long sa bosse avec conviction.
Thriller claustrophobe et paranoïaque old school, techniquement solide (d'une utilisation intelligente de la lumière à un impressionnant travail sonore, tant la pluie et le tonnerre donnent à eux seuls le tempo du film) et porté avec prestance par un duo de comédiens totalement voué à sa cause (Jordan Cowan et un terrifiant Brendan Rock), You'll never find me ne pète décemment pas dans la soie de l'originalité et n'est certes pas exempt de défauts (notamment au virage de son dernier tiers), mais son odyssée sombre et délicieusement dérangée, tout en intensité et en émotions primaires, vaut décemment son pesant de pop-corn.
Jonathan Chevrier
Acteurs : Jordan Cowan, Brendan Rock, Elena Carapetis.
Distributeur : Shadowz
Budget : -
Genre : Épouvante-horreur, Thriller.
Nationalité : Australien.
Durée : 1h36min.
Synopsis :
En pleine nuit, alors que la tempête fait rage, une jeune femme dans le besoin vient frapper à la porte du mobile home de Patrick, méfiant et solitaire. Il la laisse entrer. Intrigués et soupçonneux, tandis qu’ils apprennent à se connaître, ils se sentent menacés. Mais que doivent-ils vraiment craindre ?
Critique :
Thriller psychologique à l'ancienne, #YoullNeverFindMe fonctionne bien plus comme un vrai bout d'horreur atmosphérique et angoissant, un épisode improvisé de la Twilight Zone qui ne cherche jamais à dévier de la voie prévisible qu'il arpente, mais roule sa bosse avec conviction. pic.twitter.com/PPoL4XxNUA
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) April 27, 2024
Il est assez rare de pouvoir louer tout le catalogue d'une plateforme à une heure où la quantité prime souvent (tout le temps?) sur la qualité, à une heure où la course au contenu fait souvent produire et/où acheter n'importe quoi.
Mais force est d'admettre qu'à l'instar de Mubi, Shadowz se plie en quatre pour nous fournir en bonnes péloches horrifiques, qu'elles soient cultes, méconnues où même inédites, et cela mérite pleinement aussi bien l'intérêt, qu'un petit coup de projecteur à l'occasion (c'est gratuit, et ça ne mange pas de pain, même si quelques propositions ne sont parfois pas toujours digestes).
Au sein d'un week-end plutôt chargé, la plateforme nous a dégainé deux bandes résolument singulières et éprouvantes venues d'une Australie aussi poussiéreuse et inhospitalière que particulièrement prolifique : le catho-dérangé et inconfortable Godless : The Eastfield Exorcism de Nick Kozakis, et le huis clos sauce jeu du chat et de la souris tout en tension You'll never find me du tandem Indianna Bell et Josiah Allen, petit bout de terreur à l'ancienne aussi minimaliste que savamment rythmé et sûr de ses effets.
Ian Routledge / Shudder |
D'un pitch volontairement taillé à la serpe (une nuit, alors qu'une violente tempête fait rage dehors, la vie solitaire du reclu Patrick est interrompue par une jeune femme qui cherche un abri pour se protéger de la pluie : monumentale erreur) et aussi épuré que son cadre (un simple mobile home), le film, construit comme un long et captivant thriller psychologique noué autour des interactions et des vérités de plus en plus déstabilisantes dégainées par ses personnages, fonctionne in fine bien plus comme un vrai bout d'horreur atmosphérique et angoissant, sorte d'épisode tout droit sortie de la Twilight Zone qui certes ne cherche jamais réellement à dévier de la voie prévisible qu'il arpente, mais roule tout du long sa bosse avec conviction.
Thriller claustrophobe et paranoïaque old school, techniquement solide (d'une utilisation intelligente de la lumière à un impressionnant travail sonore, tant la pluie et le tonnerre donnent à eux seuls le tempo du film) et porté avec prestance par un duo de comédiens totalement voué à sa cause (Jordan Cowan et un terrifiant Brendan Rock), You'll never find me ne pète décemment pas dans la soie de l'originalité et n'est certes pas exempt de défauts (notamment au virage de son dernier tiers), mais son odyssée sombre et délicieusement dérangée, tout en intensité et en émotions primaires, vaut décemment son pesant de pop-corn.
Jonathan Chevrier