[CRITIQUE] : Le Déserteur
Réalisateur : Dani Rosenberg
Acteurs : Ido Tako, Mika Reiss, Efrat-Ben Tzur, Tiki Dayan,...
Distributeur : Dulac Distribution
Budget : -
Genre : Drame.
Nationalité : Israélien.
Durée : 1h38min.
Synopsis :
Shlomi, un soldat israélien de dix-huit ans, fuit le champ de bataille pour rejoindre sa petite amie à Tel Aviv. Errant dans une ville à la fois paranoïaque et insouciante, il finit par découvrir que l’armée, à sa recherche, est convaincue qu’il a été kidnappé… Un voyage haletant, une ode à une jeunesse qui se bat contre des idéaux qui ne sont pas les siens.
Critique :
Il y a toujours un parallèle assez édifiant dans le fait que la majorité des productions cinématographiques issues d'un pays en plein conflit, choisi sensiblement la volonté d'embrasser une forme de liberté créative sans contrainte, même sous l'oppression, à mesure que le paysage politique et social de leur pays s'assombrit.
Comme s'il y avait un besoin réellement conscient, d'offrir un léger rayon de lumière et d'espoir aux spectateurs (et peut-être aussi, a soi-même), au sein d'un quotidien morose et à la tension permanente.
C'est pleinement dans cette veine que s'inscrit le second long-métrage de Dani Rosenberg, Le Déserteur, chronique sociale brute et poétique épousant fougueusement les contours d'un portrait atypique d'une adolescence oppressée dans son désir ardent de liberté.
On y suit donc les atermoiements de Shlomi (excellent Ido Tako), dix-huit ans au compteur et qui rêve d'épouser les joies de la vie de jeune adulte.
Le hic, c'est que le jeune homme est israélien et dans son pays, à la majorité, on fait son service militaire obligatoire et on sert sur les terrains de combat.
Lors d’une opération à Gaza, alors qu'il est fortuitement séparé de son unité, Shlomi en profite pour s’enfuir du champ de bataille et s'offrir une escapade romantique auprès de sa petite-amie, à Tel Aviv.
Déserteur paumé et naïf, il finit par découvrir que l’armée, à sa recherche, est convaincue qu’il a été kidnappé…
Odyssée humaine frénétique et tragi-comique, sorte de course effrénée et haletante dans une capitale dévorée par l'angoisse, la paranoïa et les traumatismes de guerres sans fin, vissée sur une âme dont l'énergie et la vitalité s'étiole à mesure même qu'elle se voit dépouillée de son innocence et de son insouciance; Le Déserteur se fait le portrait délicat d'une jeunesse bousculée dans ses idéaux, condamnée à fuir une brutalité/violence omniprésente pour ne pas y succomber.
Burlesque et viscéral, drôle et décapant, Dani Rosenberg fait mouche en trompant le désespoir réel du quotidien, avec un optimisme et un sens de la dérision sensiblement corrosif.
Une jolie surprise.
Jonathan Chevrier
Acteurs : Ido Tako, Mika Reiss, Efrat-Ben Tzur, Tiki Dayan,...
Distributeur : Dulac Distribution
Budget : -
Genre : Drame.
Nationalité : Israélien.
Durée : 1h38min.
Synopsis :
Shlomi, un soldat israélien de dix-huit ans, fuit le champ de bataille pour rejoindre sa petite amie à Tel Aviv. Errant dans une ville à la fois paranoïaque et insouciante, il finit par découvrir que l’armée, à sa recherche, est convaincue qu’il a été kidnappé… Un voyage haletant, une ode à une jeunesse qui se bat contre des idéaux qui ne sont pas les siens.
Critique :
Odyssée humaine frénétique et tragi-comique, vissée sur une figure dont l'énergie s'étiole à mesure même qu'elle se voit dépouillée de tout son optimisme et de son insouciance, #LeDéserteur se fait le portrait délicat d'une jeunesse aussi oppressée que bousculée dans ses idéaux. pic.twitter.com/FNP9KUx0yI
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) April 27, 2024
Il y a toujours un parallèle assez édifiant dans le fait que la majorité des productions cinématographiques issues d'un pays en plein conflit, choisi sensiblement la volonté d'embrasser une forme de liberté créative sans contrainte, même sous l'oppression, à mesure que le paysage politique et social de leur pays s'assombrit.
Comme s'il y avait un besoin réellement conscient, d'offrir un léger rayon de lumière et d'espoir aux spectateurs (et peut-être aussi, a soi-même), au sein d'un quotidien morose et à la tension permanente.
Copyright Sophie Dulac Distribution |
C'est pleinement dans cette veine que s'inscrit le second long-métrage de Dani Rosenberg, Le Déserteur, chronique sociale brute et poétique épousant fougueusement les contours d'un portrait atypique d'une adolescence oppressée dans son désir ardent de liberté.
On y suit donc les atermoiements de Shlomi (excellent Ido Tako), dix-huit ans au compteur et qui rêve d'épouser les joies de la vie de jeune adulte.
Le hic, c'est que le jeune homme est israélien et dans son pays, à la majorité, on fait son service militaire obligatoire et on sert sur les terrains de combat.
Lors d’une opération à Gaza, alors qu'il est fortuitement séparé de son unité, Shlomi en profite pour s’enfuir du champ de bataille et s'offrir une escapade romantique auprès de sa petite-amie, à Tel Aviv.
Déserteur paumé et naïf, il finit par découvrir que l’armée, à sa recherche, est convaincue qu’il a été kidnappé…
Copyright Sophie Dulac Distribution |
Odyssée humaine frénétique et tragi-comique, sorte de course effrénée et haletante dans une capitale dévorée par l'angoisse, la paranoïa et les traumatismes de guerres sans fin, vissée sur une âme dont l'énergie et la vitalité s'étiole à mesure même qu'elle se voit dépouillée de son innocence et de son insouciance; Le Déserteur se fait le portrait délicat d'une jeunesse bousculée dans ses idéaux, condamnée à fuir une brutalité/violence omniprésente pour ne pas y succomber.
Burlesque et viscéral, drôle et décapant, Dani Rosenberg fait mouche en trompant le désespoir réel du quotidien, avec un optimisme et un sens de la dérision sensiblement corrosif.
Une jolie surprise.
Jonathan Chevrier