[CRITIQUE] : Les Vieux
Réalisateur : Claus Drexel
Avec : -
Distributeur : New Story
Budget : -
Genre : Documentaire.
Nationalité : Français.
Durée : 1h36min
Synopsis :
Ils sont de toutes origines et ont vécu près d’un siècle. Ils ont traversé les bouleversements de l’histoire. Ils sont drôles, émouvants, rebelles. Ils nous surprennent et nous émerveillent. Pourtant, on entend rarement leur voix. Ce film est une invitation au voyage, à travers la France, à leur rencontre : les Vieux.
Critique :
On avait laissé le cinéma de Claus Drexel sur une petite pépite en décembre 2021, Au Cœur du bois, portrait édifiant, frontal et profondément humain évitant tout misérabilisme et voyeurisme putassier, ou sa caméra sensiblement fixe donnait la parole aux travailleuses du sexe du bois de Boulogne, dans un documentaire dénué de tout jugement facile tout autant qu'il pointait avec force leur précarisation et leur ostracisation séculaire.
D'autant que le cinéaste prenait, comme souvent et volontairement, le contre-pied des documentaires racoleurs (tout ici est rudimentaire et dépouillée, mais surtout férocement solide), pour mieux embaumer la dureté réalité dans une sorte de cocon de conte de fées, ou le bois retrouverait ainsi son aura légendaire et fantastique.
Nouvelle pièce d'un édifice cinématographique vissé sur la mise en images humaniste du quotidien des marginalisés de notre société, aussi volontairement décomplexée et empathique qu'il est d'une justesse à toute épreuve, son nouvel effort, vulgairement intitulé Les Vieux (pourquoi faire compliqué ?), se fait une énième collection passionnante de témoignages d'intervenants et d'intervenantes issues du troisième comme du quatrième âge, aux classes sociales et origines différentes, capturés chez eux comme pour mieux rompre à la racine leur solitude.
Des personnages âgées à qui Drexel laisse le pouvoir de s'exprimer librement sur leurs vies foisonnantes (et donc propre à aborder pléthore de faits et sujets différents), en fixant son - mais aussi notre - attention sur eux, sur leurs mots frappés autant par la sagesse que par la dureté du temps.
Sans surprise, aussi bien épuré à l'extrême qu'il est tout en humilité et en humanité, ce nouvel effort (son quatrième documentaire donc, après Au bord du monde, America et Au cœur du bois) se fait un magnifique moment de cinéma façon tour de France improvisé à la fois drôle, émouvant et tendre, qui trace un joli canevas mémoriel d'âmes qui nous raconte aussi bien leurs histoires que la notre.
L'une des jolies bouffées d'air frais du moment.
Jonathan Chevrier
Avec : -
Distributeur : New Story
Budget : -
Genre : Documentaire.
Nationalité : Français.
Durée : 1h36min
Synopsis :
Ils sont de toutes origines et ont vécu près d’un siècle. Ils ont traversé les bouleversements de l’histoire. Ils sont drôles, émouvants, rebelles. Ils nous surprennent et nous émerveillent. Pourtant, on entend rarement leur voix. Ce film est une invitation au voyage, à travers la France, à leur rencontre : les Vieux.
Critique :
Sans surprise, aussi épuré à l'extrême qu'il est tout en humilité et en humanité, #LesVieux se fait un joli moment de cinéma façon tour de France improvisé à la fois drôle, émouvant et tendre, qui trace un joli canevas mémoriel d'âmes qui nous raconte avec sagesse leurs histoires pic.twitter.com/zbP4Cg0l0I
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) April 25, 2024
On avait laissé le cinéma de Claus Drexel sur une petite pépite en décembre 2021, Au Cœur du bois, portrait édifiant, frontal et profondément humain évitant tout misérabilisme et voyeurisme putassier, ou sa caméra sensiblement fixe donnait la parole aux travailleuses du sexe du bois de Boulogne, dans un documentaire dénué de tout jugement facile tout autant qu'il pointait avec force leur précarisation et leur ostracisation séculaire.
Copyright New Story |
D'autant que le cinéaste prenait, comme souvent et volontairement, le contre-pied des documentaires racoleurs (tout ici est rudimentaire et dépouillée, mais surtout férocement solide), pour mieux embaumer la dureté réalité dans une sorte de cocon de conte de fées, ou le bois retrouverait ainsi son aura légendaire et fantastique.
Nouvelle pièce d'un édifice cinématographique vissé sur la mise en images humaniste du quotidien des marginalisés de notre société, aussi volontairement décomplexée et empathique qu'il est d'une justesse à toute épreuve, son nouvel effort, vulgairement intitulé Les Vieux (pourquoi faire compliqué ?), se fait une énième collection passionnante de témoignages d'intervenants et d'intervenantes issues du troisième comme du quatrième âge, aux classes sociales et origines différentes, capturés chez eux comme pour mieux rompre à la racine leur solitude.
Des personnages âgées à qui Drexel laisse le pouvoir de s'exprimer librement sur leurs vies foisonnantes (et donc propre à aborder pléthore de faits et sujets différents), en fixant son - mais aussi notre - attention sur eux, sur leurs mots frappés autant par la sagesse que par la dureté du temps.
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Sans surprise, aussi bien épuré à l'extrême qu'il est tout en humilité et en humanité, ce nouvel effort (son quatrième documentaire donc, après Au bord du monde, America et Au cœur du bois) se fait un magnifique moment de cinéma façon tour de France improvisé à la fois drôle, émouvant et tendre, qui trace un joli canevas mémoriel d'âmes qui nous raconte aussi bien leurs histoires que la notre.
L'une des jolies bouffées d'air frais du moment.
Jonathan Chevrier