[CRITIQUE] : Le Mangeur d'âmes
Réalisateurs : Julien Maury et Alexandre Bustillo
Acteurs : Virginie Ledoyen, Paul Hamy, Sandrine Bonnaire, Francis Renaud,...
Distributeur : Star Invest Films France
Budget : -
Genre : Policier, Thriller.
Nationalité : Français.
Durée : 1h50min
Synopsis :
La commandante Élisabeth Guardiano est chargée d'aller enquêter sur un double meurtre d'une rare brutalité dans une petite commune des Vosges. Sur place, elle rencontre le capitaine de gendarmerie Franck de Rolan qui fait face à une série de disparitions d’enfants. Impuissants face à un village hostile, ils vont être contraints d’unir leurs forces pour découvrir la vérité, une vérité terrifiante empreinte de légendes occultes...
Critique :
Passé le catastrophique Kandisha, on avait laissé le tandem Alexandre Bustillo et Julien Maury sur une jolie petite surprise, The Deep House, une bande horrifique certrs prévisible mais terriblement suffocante, un cauchemar en eaux troubles et profondes radical pas dénué de légers défauts certes, mais qui assumait son concept et ses parti pris jusqu'au bout.
Pas de quoi sabrer le champagne pour autant, mais l'idée que les deux cinéastes avaient remis leur cinéma à l'endroit tout autant que retrouver leur mojo, commençait gentiment à se faire sentir.
Deux ans et demi plus tard, ils nous reviennent donc avec un nouvel effort plein de belles promesses, Le Mangeur d'âmes, adaptation du roman éponyme d'Alexis Laipsker - pas initiée par leur propre plume - et fraîchement adoubée par la dernière réunion horrifique à Gerardmer.
Plus ou moins (surtout) mauvaise pioche, tant à la différence de leur précédent effort, Bustillo et Maury persiste dans sa zone de confort (user de concepts familiers dans le but, assez louable sur le papier, de dépoussiérer des sous-genre qu'ils abordent avec amour), et aborder avec une finesse relative le polar noir, à travers le prisme de la fable horrifique et folklorique avec un - petit - doigt de gore (True Detective n'est jamais loin).
Un cocktail certes généreux mais plus déconnant que détonnant, un peu à l'image de son duo principal à l'unité perturbée (l'enquêtrice chevronnée qui se laisse guider par la logique, le jeune loup qui laisse plus parler ses émotions), enquêtant sur une,série de meurtres particulièrement brutal, au cœur d'un cadre Vosgien gentiment perturbant.
Rien ne déborde sensiblement de la route balisée du téléfilm de luxe, la narration à tiroirs embrasse autant avec gourmandise les clichés faciles qu'elle enchaîne les rebondissements avec une prévisibilité confondante (jusqu'à un dénouement à la révélation Scooby-Doo-esque), mais par la force d'une ambiance particulièrement glauque et d'un rythme agréablement taquin, cette entreprise fait sporadiquement mouche, notamment dans son idée de faire naître la terreur non pas par des éléments surnaturels (et encore moins des jump-scares irritants), mais par la réalité d'un village spectrale et sans vie, qui piège ses âmes pour mieux les engloutir.
Pas toujours adroit mais suffisamment captivant pour maintenir un tant soit peu l'intérêt (mention à son couple vedette Virginie Ledoyen/Paul Hamy), Le Mangeur d'âmes, avec plus d'envie et de punch, aurait autant pu incarner un beau et brutal portrait cathartique de deux âmes brisées, que la mise en images glaciale et détachée d'une vérité déroutante : rien n'est plus terrifiant que l'idée que les pires horreurs soient exercées par de simples mortels.
Sympathique donc mais furieusement anecdotique.
Jonathan Chevrier
Acteurs : Virginie Ledoyen, Paul Hamy, Sandrine Bonnaire, Francis Renaud,...
Distributeur : Star Invest Films France
Budget : -
Genre : Policier, Thriller.
Nationalité : Français.
Durée : 1h50min
Synopsis :
La commandante Élisabeth Guardiano est chargée d'aller enquêter sur un double meurtre d'une rare brutalité dans une petite commune des Vosges. Sur place, elle rencontre le capitaine de gendarmerie Franck de Rolan qui fait face à une série de disparitions d’enfants. Impuissants face à un village hostile, ils vont être contraints d’unir leurs forces pour découvrir la vérité, une vérité terrifiante empreinte de légendes occultes...
Critique :
Déception que #LeMangeurDAmes, ou le duo Maury/Bustillo arpente sans finesse le terrain balisé du thriller glauque sauce True Detective, à travers le prisme de la fable horrifico-folklorique avec un (petit) doigt de gore, cocktail certes généreux mais plus déconnant que détonnant pic.twitter.com/PeXf6YK7JE
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) April 24, 2024
Passé le catastrophique Kandisha, on avait laissé le tandem Alexandre Bustillo et Julien Maury sur une jolie petite surprise, The Deep House, une bande horrifique certrs prévisible mais terriblement suffocante, un cauchemar en eaux troubles et profondes radical pas dénué de légers défauts certes, mais qui assumait son concept et ses parti pris jusqu'au bout.
Pas de quoi sabrer le champagne pour autant, mais l'idée que les deux cinéastes avaient remis leur cinéma à l'endroit tout autant que retrouver leur mojo, commençait gentiment à se faire sentir.
Deux ans et demi plus tard, ils nous reviennent donc avec un nouvel effort plein de belles promesses, Le Mangeur d'âmes, adaptation du roman éponyme d'Alexis Laipsker - pas initiée par leur propre plume - et fraîchement adoubée par la dernière réunion horrifique à Gerardmer.
Copyright Star Invest Films France |
Plus ou moins (surtout) mauvaise pioche, tant à la différence de leur précédent effort, Bustillo et Maury persiste dans sa zone de confort (user de concepts familiers dans le but, assez louable sur le papier, de dépoussiérer des sous-genre qu'ils abordent avec amour), et aborder avec une finesse relative le polar noir, à travers le prisme de la fable horrifique et folklorique avec un - petit - doigt de gore (True Detective n'est jamais loin).
Un cocktail certes généreux mais plus déconnant que détonnant, un peu à l'image de son duo principal à l'unité perturbée (l'enquêtrice chevronnée qui se laisse guider par la logique, le jeune loup qui laisse plus parler ses émotions), enquêtant sur une,série de meurtres particulièrement brutal, au cœur d'un cadre Vosgien gentiment perturbant.
Rien ne déborde sensiblement de la route balisée du téléfilm de luxe, la narration à tiroirs embrasse autant avec gourmandise les clichés faciles qu'elle enchaîne les rebondissements avec une prévisibilité confondante (jusqu'à un dénouement à la révélation Scooby-Doo-esque), mais par la force d'une ambiance particulièrement glauque et d'un rythme agréablement taquin, cette entreprise fait sporadiquement mouche, notamment dans son idée de faire naître la terreur non pas par des éléments surnaturels (et encore moins des jump-scares irritants), mais par la réalité d'un village spectrale et sans vie, qui piège ses âmes pour mieux les engloutir.
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Pas toujours adroit mais suffisamment captivant pour maintenir un tant soit peu l'intérêt (mention à son couple vedette Virginie Ledoyen/Paul Hamy), Le Mangeur d'âmes, avec plus d'envie et de punch, aurait autant pu incarner un beau et brutal portrait cathartique de deux âmes brisées, que la mise en images glaciale et détachée d'une vérité déroutante : rien n'est plus terrifiant que l'idée que les pires horreurs soient exercées par de simples mortels.
Sympathique donc mais furieusement anecdotique.
Jonathan Chevrier