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[CRITIQUE] : Le jour ou j'ai rencontré ma mère


Réalisatrice : Zara Dwinger
Avec : Frieda Barnhard, Rosa van Leeuwen, Aisa Winter, Lola van Zoggel,…
Distributeur : Les Films du Préau
Budget : -
Genre : Comédie Dramatique, Famille.
Nationalité : Hollandais.
Durée : 1h31min

Synopsis :
Lu, onze ans, rêve de sa mère dans le lit de son foyer d’accueil. Celle-ci, dit-elle, est une célèbre cascadeuse hollywoodienne. Mais lorsqu’elle vient enfin lui rendre visite, Lu se retrouve malgré elle embarquée dans un road trip endiablé direction la Pologne. Elle se rend vite compte qu’avec Karina, sa mère, c’est tout ou rien. La réalité va rapidement les rattraper et les obliger à décider de ce qu’elles sont prêtes à faire pour rester ensemble…




Critique :



Parfois plus encore que le drame, le road movie est le genre cinématographique le plus propice à laisser parler les émotions d'une histoire et de ses personnages, sans doute parce que la simplicité évidente qu'il convoque (aller d'un point A à un point B), lui permet d'aller strictement à l'essentiel, de laisser vivre et vibrer sa narration au gré des points clés et autres rebondissements d'un périple à la fois physique et intime.

Copyright Les Films du Préau

L'essence même, au fond, de l'influence apporté au genre par le cinéma américain (et, en grande partie, par la figure tutélaire qu'est John Ford), délicatement bâti sur les aspirations et les désirs - bons comme mauvais  - de protagonistes promis à une vraie catharsis émotionnelle.
Et puis, après tout, Robert Louis Stevenson ne disait-il pas que " l'important, ce n'est pas la destination, mais le voyage en lui-même "?

C'est sur cette vérité vibrante qu'est bâti Le jour où j'ai rencontré ma mère, estampillé premier long-métrage de la wannabe cinéaste néerlandaise Zara Dwinger, road movie dans la plus pure et familière tradition du genre, où les paysages polonais se font des cousins improbables à ceux du midwest américain (bien aidé par la photographie aux couleurs saturées de Douwe Hennink), accompagnant le voyage tourmenté et sans le sou de la petite Lu, onze ans au compteur, et de son excentrique et un poil (pour être poli) irresponsable mère, Karina, venue la chercher dans la famille d'accueil ou elle résidait tranquillement en Hollande, pour la ramener sans la moindre autorisation dans la maison natale en Pologne.
Un voyage mère-fille profondément universel tout en imaginaire et en réalité difficile, tout en traumatismes passées et en découvertes/retrouvailles complices, uniquement capturée à travers le regard d'une gamine qui a longtemps idéalisé sa figure maternelle.

Copyright Les Films du Préau

Aussi mélancolique et enthousiasmant qu'il est un tantinet déséquilibré, Le jour où j'ai rencontré ma mère est de ces séances simples - mais point simplistes - dans lesquelles il est facile de se reconnaître autant que de se perdre, qui fait un poil tiquer par sa familiarité autant qu'il touche dans sa manière méticuleuse et sincère de cocher toutes les bonnes cases pour séduire - B.O. géniale comprise.
Ça pète pas dans la soie de l'originalité donc, mais ça fait joliment le café.


Jonathan Chevrier


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