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[CRITIQUE] : Paternel


Réalisateur : Ronan Tronchot
Acteurs : Grégory Gadebois, Géraldine Nakache, Lyes Salem, Anton Alluin,...
Distributeur : KMBO
Budget : -
Genre : Drame.
Nationalité : Français.
Durée : 1h33min.

Synopsis :
Dans une petite ville du centre de la France, Simon est un prêtre dévoué à sa paroisse. Au cours d’une messe, Louise, qu’il n’avait pas revue depuis son séminaire, il y a des années, refait surface. Elle lui présente Aloé, enfant de 11 ans, dont il est le père. Cette nouvelle va bouleverser son quotidien : peut-il être un bon prêtre pour ses fidèles, et un bon père pour son enfant ? Simon va tenter de convaincre les plus hautes instances de l’Église que sa vocation est compatible avec l’amour paternel.



Critique :



Quand bien même le bonhomme roule sa bosse depuis bientôt près de deux décennies sur grand écran, c'est définitivement sur le tard qu'a explosé le talentueux Grégory Gadebois, même passé un César du meilleur espoir masculin en 2012, pour le très beau Angèle et Tony de Alix Delaporte.
Mais aujourd'hui, difficile de passer à côté tant le bonhomme enchaîne les productions, avec plus ou moins de réussites il est vrai - comme le tout récent Les Chèvres! de Fred Cavayé.

Copyright Les Films du Clan / Micro Climat Studios

En attendant de le voir aux côtés de Jean Dujardin, dans l'aussi attendue que redoutée série Zorro, ou même aux côtés d'Alexandra Lamy dans le drame historique Louise Violet de Eric Besnard, il nous revient en rôle titre du premier long-métrage du wannabe cinéaste Ronan Tronchot (également co-scénariste avec Ludovic du Clary, Paternel, drame un poil convenu mais touchant, vissé sur les atermoiements d'un prêtre découvrant sur le tard, sa paternité.
Soit Simon, férocement dévoué à sa paroisse d'une petite ville au cœur de la France profonde, et dont le quotidien n'est régit que par sa vie pastorale.
Tout son univers bascule cependant lorsqu'il fait face au retour soudain dans sa vie, de Louise, une femme qu'il n'avait plus revue depuis son séminaire une bonne décennie auparavant.

Mais elle ne revient pas pour la nostalgie du bon vieux temps : elle lui présente son jeune fils qu'il n'a jamais connu - et dont il n'avait nullement connaissance de l'existence -, Aloé, onze ans au compteur.
Bousculé dans ses certitudes, il se lance autant dans une véritable introspection que dans une lutte pour convaincre les plus hautes instances de l’Église, que sa vocation est compatible avec l’amour paternel...

Copyright Les Films du Clan / Micro Climat Studios

Tout en délicatesse, Ronan Tronchot s'attache aux lois impénétrables de la clérogamie à travers les aléas d'un homme dont la position de prêtre n'est pas tant remise en cause par sa foi ni sa fidélité à celle-ci et à l'église, que par les surprises d'une vie passée confrontée à la rigidité stricte de son existence d'aujourd'hui.
Alors certes, si tout reste un peu trop en surface et que sa facture furieusement conventionnelle et sans réelle ambition, ne le fait jamais vraiment quitter le carcan du téléfilm de luxe sauce France Télévision; difficile de ne pas se laisser charmer dans le même temps, par la sincérité non feinte qui se dégage de ce premier effort, dominé de la tête et des épaules par l'humanisme poignant d'un Grégory Gadebois extrêmement convaincant.

Scolaire donc, mais loin d'être désagréable pour autant.


Jonathan Chevrier


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