[CRITIQUE] : L’Antilope d’or, la renarde et le lièvre
Réalisateurs : Yuri Norstein et Lev Atamanov
Avec : -
Distributeur : Malavida Films
Budget : -
Genre : Animation, Famille.
Nationalité : Soviétique.
Durée : 0h43min
Synopsis :
Après le succès du Petit hérisson, un nouveau programme somptueux et envoûtant en papier découpé et dessin animé. De la taïga à la jungle, deux magnifiques incarnations de la force de l'amitié face à l'adversité à savourer dès 3 ans.
La Renarde et le lièvre d'Yuri Norstein (1973, 12')
A l'arrivée du printemps, la renarde jette le lièvre hors de chez lui et s'installe dans sa maison. Tour à tour, le loup, l'ours, le taureau et le coq vont tenter de l'aider. Mais la renarde n'est pas si facile à déloger !
L'Antilope d'or de Lev Atamanov (1954, 31') :
Au temps des Mille et Une Nuits, un maharaja avide poursuit une antilope dont les sabots produisent des pièces en or. Il capture son ami, un petit garçon, en espérant qu'il le mène à l'animal magique.
Critique :
À une heure où toute l'attention - et c'est tout à fait légitime au fond - des plus petits est focalisée sur la dernière aventure (en date) du panda bondissant Po - Kung Fu Panda 4 de Mike Mitchell et Stephanie Stine -, il est tout de même dommage sur la lumière ne soit pas un tant soit peu mise sur la jolie - même si très courte - séance qu'incarne L’Antilope d’or, la renarde et le lièvre, cocktail de deux courts-métrages d'animation/joyaux du cinéma soviétique magnifiquement restaurés aussi joliment complémentaires qu'enchanteurs signés Yuri Norstein (La Renarde et le Lièvre - 1973, 12') et Lev Atamanov (L'Antilope d'or - 1954, 31'), ne dépassant même pas les trois quarts d'heure de bobines, et ayant tous deux des animaux au coeur de leurs histoires.
Deux contes anthropomorphiques tout en morales et en métaphores, titillant pleinement la force de l'imaginaire tout en distillant des pistes merveilleusement denses pour les plus grands - bien au-delà de la simple évocation d'une amitié/solidarité triomphant face à l'adversité.
Usant de la technique du cut-out (une animation faite de papiers découpés) et avec Damien Bonnard à la narration, l'effort de Norstein suit comment un lièvre, spolié de sa maison par une renarde jalouse, va se faire aider par plusieurs animaux (dont un coq, qui sera son futur colocataire) pour retrouver son bien; tandis que celui de Atamanov, véritable œuvre phare de son auteur (et source d'inspiration évidente pour Miyazaki), dont l'animation est basée sur la rotoscopie (une animation dessinée image par image sur des prises de vue en direct), suit un jeune garçon qui s'en va sauver une antilope magique - capable de faire de l'or à partir d'étincelles d'un coup de sabot - des griffes d'un maharaja cupide.
L'animation, plus que soignée, épouse à merveille la singularité de la vision de ses auteurs aussi bien que l'exubérance fantaisiste et généreuse de leur poésie, faisant de ce double programme un charmant et mélancolique petit bout de cinéma, qui vaut décemment le (très) peu de temps qu'on lui consacrera.
Jonathan Chevrier
Avec : -
Distributeur : Malavida Films
Budget : -
Genre : Animation, Famille.
Nationalité : Soviétique.
Durée : 0h43min
Synopsis :
Après le succès du Petit hérisson, un nouveau programme somptueux et envoûtant en papier découpé et dessin animé. De la taïga à la jungle, deux magnifiques incarnations de la force de l'amitié face à l'adversité à savourer dès 3 ans.
La Renarde et le lièvre d'Yuri Norstein (1973, 12')
A l'arrivée du printemps, la renarde jette le lièvre hors de chez lui et s'installe dans sa maison. Tour à tour, le loup, l'ours, le taureau et le coq vont tenter de l'aider. Mais la renarde n'est pas si facile à déloger !
L'Antilope d'or de Lev Atamanov (1954, 31') :
Au temps des Mille et Une Nuits, un maharaja avide poursuit une antilope dont les sabots produisent des pièces en or. Il capture son ami, un petit garçon, en espérant qu'il le mène à l'animal magique.
Critique :
#LAntilopeDorLaRenardeEtLeLIèvre se fait un doux cocktail animé, deux contes anthropomorphiques tout en morales et en métaphores, titillant pleinement la force de l'imaginaire tout en allant bien au-delà de la simple évocation d'une amitié/solidarité triomphant face à l'adversité pic.twitter.com/YCVmV7owAj
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) March 31, 2024
À une heure où toute l'attention - et c'est tout à fait légitime au fond - des plus petits est focalisée sur la dernière aventure (en date) du panda bondissant Po - Kung Fu Panda 4 de Mike Mitchell et Stephanie Stine -, il est tout de même dommage sur la lumière ne soit pas un tant soit peu mise sur la jolie - même si très courte - séance qu'incarne L’Antilope d’or, la renarde et le lièvre, cocktail de deux courts-métrages d'animation/joyaux du cinéma soviétique magnifiquement restaurés aussi joliment complémentaires qu'enchanteurs signés Yuri Norstein (La Renarde et le Lièvre - 1973, 12') et Lev Atamanov (L'Antilope d'or - 1954, 31'), ne dépassant même pas les trois quarts d'heure de bobines, et ayant tous deux des animaux au coeur de leurs histoires.
Copyright Malavida Films |
Deux contes anthropomorphiques tout en morales et en métaphores, titillant pleinement la force de l'imaginaire tout en distillant des pistes merveilleusement denses pour les plus grands - bien au-delà de la simple évocation d'une amitié/solidarité triomphant face à l'adversité.
Usant de la technique du cut-out (une animation faite de papiers découpés) et avec Damien Bonnard à la narration, l'effort de Norstein suit comment un lièvre, spolié de sa maison par une renarde jalouse, va se faire aider par plusieurs animaux (dont un coq, qui sera son futur colocataire) pour retrouver son bien; tandis que celui de Atamanov, véritable œuvre phare de son auteur (et source d'inspiration évidente pour Miyazaki), dont l'animation est basée sur la rotoscopie (une animation dessinée image par image sur des prises de vue en direct), suit un jeune garçon qui s'en va sauver une antilope magique - capable de faire de l'or à partir d'étincelles d'un coup de sabot - des griffes d'un maharaja cupide.
Copyright Malavida Films |
L'animation, plus que soignée, épouse à merveille la singularité de la vision de ses auteurs aussi bien que l'exubérance fantaisiste et généreuse de leur poésie, faisant de ce double programme un charmant et mélancolique petit bout de cinéma, qui vaut décemment le (très) peu de temps qu'on lui consacrera.
Jonathan Chevrier