[CRITIQUE] : La Promesse verte
Réalisateur : Edouard Bergeon
Acteurs : Alexandra Lamy, Félix Moati, Sofian Khammes, Julie Chen,...
Distributeur : Diaphana Distribution
Budget : -
Genre : Drame.
Nationalité : Français, Belge.
Durée : 2h04min.
Synopsis :
Pour tenter de sauver son fils Martin injustement condamné à mort en Indonésie, Carole se lance dans un combat inégal contre les exploitants d’huile de palme responsables de la déforestation et contre les puissants lobbies industriels.
Critique :
On s'était tous pris une sacré manchette dans la glotte avec le premier long-métrage de fiction de Édouard Bergeon, Au nom de la terre, plongée douloureuse et infiniment personnelle (puisque le cinéaste racontait le destin tragique de son propre père) dans la vie d'agriculteur, une œuvre digne dans sa vérité macabre, politique - même sans le vouloir - dans sa mise en image d'un sacrifice constant et trop rarement reconnu, westernien en diable avec sa facture crépusculaire.
Un film puissant et modeste, sous couvert d'un hommage bouleversant autant qu'une séance aussi nécessaire qu'elle pousse à la réflexion un auditoire qui restera longtemps hanté parce qui lui est montré à l'écran (un tiers des agriculteurs vivent sous le seuil de pauvreté, deux agriculteurs se suicident par jour).
C'est sensiblement dans ce même mood engagé/douloureux et de mélange des genres - ici définitivement moins maîtrisé, cela dit -, que s'inscrit son nouvel effort, La Promesse verte, ou une relation familiale touchante se voit férocement impliquée dans une dénonciation accrue du désastre écologique et humain de l'huile de palme.
Pas un petit détail en soit, puisqu'il n'est pas tant question de la nature en elle-même et de sa lente et irrémédiable destruction, que de la défense de celle-ci par l'homme - une distance que ne laisse absolument pas présager la promesse du titre.
Car, quand bien même le contexte politico-écologique est réel et concret, tout y est ici surtout théorisé par les mots et moins par les actes - et donc l'image -, dans une expérience qui n'aurait été que plus riche s'il avait été plus explicite dans sa charge.
On y suit donc les atermoiements de Martin, jeune étudiant/militant écologiste de 28 ans bossant pour une ONG en Indonésie, injustement
arrêté à l'aéroport puis condamné à mort pour possession de drogue, mais aussi et surtout du combat de sa mère, Carole, professeure d'anglais lancée dans un combat inégal pour le sauver, en luttant contre les exploitants d’huile de palme responsables de la déforestation et contre les puissants lobbies industriels.
Tout le cœur du long-métrage est in fine ici, dans cet amour familial indéfectible entre une mère et son fils, et le poignant combat de la première, désespérée, pour sauver le second, autour duquel le cinéaste noue un thriller sous tension au rythme un poil inégal mais prenant, malgré de nombreuses maladresses irritantes (une musique sur-présente et un montage haché en tête).
S'il aurait mérité un peu plus d'épaisseur dans son écriture (et son regard sur la déforestation, l'aspect manipulateur et couard des puissants,...), La Promesse verte fait in fine mouche grâce aux partitions impliquées du tandem Félix Moati/Alexandra Lamy, aussi crédibles que puissants.
Pas une déception donc, mais pas non plus la claque escomptée.
Jonathan Chevrier
Acteurs : Alexandra Lamy, Félix Moati, Sofian Khammes, Julie Chen,...
Distributeur : Diaphana Distribution
Budget : -
Genre : Drame.
Nationalité : Français, Belge.
Durée : 2h04min.
Synopsis :
Pour tenter de sauver son fils Martin injustement condamné à mort en Indonésie, Carole se lance dans un combat inégal contre les exploitants d’huile de palme responsables de la déforestation et contre les puissants lobbies industriels.
Critique :
Peut-être moins percutant que la claque #AuNomDeLaTerre, #LaPromesseVerte n'en reste pas moins une solide proposition, un thriller sous tension noué autour d'une relation mère-fils poignante et puissante, portée par un tandem Alexandre Lamy/Félix Moati impliqué et crédible. pic.twitter.com/IU13yiDpm5
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) March 26, 2024
On s'était tous pris une sacré manchette dans la glotte avec le premier long-métrage de fiction de Édouard Bergeon, Au nom de la terre, plongée douloureuse et infiniment personnelle (puisque le cinéaste racontait le destin tragique de son propre père) dans la vie d'agriculteur, une œuvre digne dans sa vérité macabre, politique - même sans le vouloir - dans sa mise en image d'un sacrifice constant et trop rarement reconnu, westernien en diable avec sa facture crépusculaire.
Un film puissant et modeste, sous couvert d'un hommage bouleversant autant qu'une séance aussi nécessaire qu'elle pousse à la réflexion un auditoire qui restera longtemps hanté parce qui lui est montré à l'écran (un tiers des agriculteurs vivent sous le seuil de pauvreté, deux agriculteurs se suicident par jour).
Copyright 2023 NORD-OUEST FILMS - FRANCE 2 CINÉMA - ARTÉMIS PRODUCTIONS - PLEIN CHAMP - CAMISARDS |
C'est sensiblement dans ce même mood engagé/douloureux et de mélange des genres - ici définitivement moins maîtrisé, cela dit -, que s'inscrit son nouvel effort, La Promesse verte, ou une relation familiale touchante se voit férocement impliquée dans une dénonciation accrue du désastre écologique et humain de l'huile de palme.
Pas un petit détail en soit, puisqu'il n'est pas tant question de la nature en elle-même et de sa lente et irrémédiable destruction, que de la défense de celle-ci par l'homme - une distance que ne laisse absolument pas présager la promesse du titre.
Car, quand bien même le contexte politico-écologique est réel et concret, tout y est ici surtout théorisé par les mots et moins par les actes - et donc l'image -, dans une expérience qui n'aurait été que plus riche s'il avait été plus explicite dans sa charge.
On y suit donc les atermoiements de Martin, jeune étudiant/militant écologiste de 28 ans bossant pour une ONG en Indonésie, injustement
arrêté à l'aéroport puis condamné à mort pour possession de drogue, mais aussi et surtout du combat de sa mère, Carole, professeure d'anglais lancée dans un combat inégal pour le sauver, en luttant contre les exploitants d’huile de palme responsables de la déforestation et contre les puissants lobbies industriels.
Copyright 2023 NORD-OUEST FILMS - FRANCE 2 CINÉMA - ARTÉMIS PRODUCTIONS - PLEIN CHAMP - CAMISARDS |
Tout le cœur du long-métrage est in fine ici, dans cet amour familial indéfectible entre une mère et son fils, et le poignant combat de la première, désespérée, pour sauver le second, autour duquel le cinéaste noue un thriller sous tension au rythme un poil inégal mais prenant, malgré de nombreuses maladresses irritantes (une musique sur-présente et un montage haché en tête).
S'il aurait mérité un peu plus d'épaisseur dans son écriture (et son regard sur la déforestation, l'aspect manipulateur et couard des puissants,...), La Promesse verte fait in fine mouche grâce aux partitions impliquées du tandem Félix Moati/Alexandra Lamy, aussi crédibles que puissants.
Pas une déception donc, mais pas non plus la claque escomptée.
Jonathan Chevrier